… Ou comment finir le récit de notre voyage à Atlantic City par un titre bien miteux. Et tellement dans l’air du temps.
A croire que ce voyage a été programmé par le doigt boudiné du destin. La ville est entre les pattes du promoteur Donald Trump.
Par ailleurs, les éléphants n’ont cessé de croiser notre route. De vrais totems. Il y a d’abord eu Lucy, dont je ne me lasse pas de vous montrer la bonne tête, ci-dessus, même si je me demande dans quoi trempe sa trompe… Serait-elle approvisionnée directement en Rhum martiniquais par le tonneau ?
… Il y a ensuite eu l’éléphant qui garde l’entrée de la Casbah, la boîte de nuit du Taj Mahal… Modeste vigile des nuits calmes de la Cité des vieux enfants perdus…
C’est drôle, cette bestiole, l’éléphant...
C' est le plus gros mammifère terrestre (mon grand garçon remarque qu’il faut quand même 33 éléphants sur la balance pour faire le poids du Rorqual bleu, le plus gros mammifère marin…).
Il nous fascine par sa taille, sa démesure comme dans ce rêve urbain ciselé par Royal de luxe, encore eux (pourquoi se priver de poésie ?)…
… Et il est proche de nous… Il fait de la publicité. (que je trouve d’un triste, mais d’un triste, j’ignore pourquoi…)
Il y a eu enfin l’éléphant de la fausse jungle du concept Rainforest, où nous sommes allés manger le dernier soir d’Atlantic City. Je dis « concept » parce que la pub est très claire sur le sujet : c’est « shop and eat »…
La plupart sont dans les parcs d’attractions. On achète d’abord (de toutes façons, on entre par la boutique) et on mange ensuite…
… Comme on était en hiver, ce n’était pas plein. Mais bon, pas grave pour les enfants qui ont adoré. Je me suis bien amusé, aussi, aidé par la pinte de Marguerita locale et l’animation. Les animaux bougeaient tous les quarts d’heure… Et la tempête tropicale se déchaînait toutes les demi-heures, c’est-à-dire les lampes qui clignotent, les hauts-parleurs qui vibrent… Comme on est resté deux heures, on a eu droit à quatre tempêtes et je ne sais plus combien de mouvements de la part de l’éléphant qui se trouvait à moins d’un mètre de notre table…
Je l’ai trouvé très réaliste, ce pachyderme nain : le barrissement bien sonore, l’oreille fripée (comme Cornélius dans Babar), la trompe émouvante, l’œil qui se tournait vers nous à chaque mouvement… Plus vrai que nature car le petit est resté prostré pendant tout le repas sur la banquette… Qu’il n’en a même pas mangé ses macaronis… Je vous rassure, deux jours après, il en rigolait de cet éléphant… (Mais je conserve le prospectus pour les jours difficiles, quand il fait la vie, avant les sévices corporels de bon aloi…)…
"Tout aboutit dans la nature à l'éléphant. Mais pourquoi ? Parce que l'éléphant est une chose grande et magnifique ; il est royal, oriental, colossal ; c'est le songe pompeux d'un dieu des Indes." Alexandre Vialatte, Chroniques de la Montagne (collection Bouquins)
La chanson du jour : Thomas Fersen nous conte les aventures de "Pégase"
La liste des « éléphants qui m’ont marqué »
- "Elephant man" (vu à 13 ans en colonie de vacances ; le choc, je ne m’en suis pas remis, triste, mais triste… humain, trop humain)
- Dumbo l’éléphant volant (vu à 33 ans, bien aimé mais un peu dur par moments)
- L’éléphant bleu (agréable pour laver sa voiture ; je mets le gros son à fond et je danse en bougeant la trompe (euh, la lance à eau… uh, uh)
- Un éléphant, ça trompe énormément (pour Guy Bedos et la partie de tennis)
- Elephant (de Gus Van Sant sur la tuerie de Colombine ; je n’ai rien compris, pas trop aimé, et en même temps, les images sont belles et les chevelures des garçons blanches sur leurs tee-shirts jaunes)
(maintenant, à vous de jouer)
13 commentaires:
Mon préféré : l'enfant d'éléphant de Kipling (les histoires comme ça) qui est plein de curiosité, d'une très grnade politesse et se fait tabasser par toute sa famille à cause de ses questions, jusqu'au jour où il demande : qu'est ce que le crocodile mange pour dîner ? Il ira chercher la réponse au bord du grand fleuve Limpopo, qui est gris vert, comme de l'huile et tout bordé d'arbres à fièvre.
Elephant and Castle : curieux emplacement londonien dont le nom viendrait d'une ancienne auberge au nom français "A l'infante de Castille". Info à vérifier.
Sinon, tout pareil que toi pour la pub. C'est l'une des rares qui m'obligeait à zapper (elle passe encore?) tant elle me mettait mal à l'aise.
L'elephant qui abrite Gavroche dans Les Miserables.
- babar
- Ruby l'elephant-peintre
- Ganesh: divinite indienne
- un elephant anyonyme que j'ai rencontre en Thailande
Voila j'ai joue et j'ai gagne quoi?? le droit de revenir? ;-)
L'Éléphant est irréfutable. C'est un fait avéré.
Ben moi je me ballade depuis environ une semaine avec un troupeau d'élphants dans mon sac à dos! Par quel miracle? me demaderez-vous! Grâce à Romain Gary, je vous répondrai, qui a trouvé le secret pour en faire rentrer tout un tas dans un bouquin (Les racines du ciel, ndlr), avec les grands espaces de la savane africaine qui vont avec. C'est beau, et ça aide l'esprit à s'échapper du métro ou du RER.
Sinon, pour les plus jeunes, il y a aussi Winnie l'ourson, et l'éfélant...
@ la mère castor : je vais acheter le livre derechef pour savoir la fin de l'histoire (merci pour l'incipit... je n'ai jamais osé demandé mais je vais le faire aujourd'hui... Mère Castor, c'est en référence aux histoire de Père Castor ?? Les enfants les regardent à peu près 10 fois par semaine en DVD depuis deux ans...oufhhh)
@ les pitous : bon, alors je vais mettre encore des pubs tristes et des vidéos de plages balayées par le vent, alors... Ça fait du bien, des fois...
@ Flo : ça me fait penser à l'histoire de Jonas et la baleine, legrand qui protège le petit... Comme quoi l'éléphant est un bon ami de l'homme.
@ la reine : tu as gagné un ou deux de très jolis verres à cocktail en plastique dans lesquels j'ai siroté la Marguerita (lavés, uh, uh)... Juste besoin d'une adresse... Ah, ah.
@ sixtine ; ne me dis pas que tu es amatrice de Vialatte. Si ???
@ Fab-fab : ah, merci de rappeler Gary, ce bel éléphant solitaire, qui s'en fut finir au cimetière des doubles littéraires...
Vialatte ? Tu rigoles, c'est mon maître à penser !
arrrgggh, révélation de la vie éternelle... Un maître absolu de finesse, grandeur. A te rendre humble... C'est bien simple, quand je l'ai lu, je n'aligne plus un mot pendant trois jours, le temps de me remettre... Alors, fêtons cela par une semaine Vialatte, et zou sur le blog...
- Tintin qui sculpte une trompette pour parler aux éléphants. Quel mytho.
Mon com' a été zappé, alors pour faire court, je dirais Babar l'éléphant en costard vert ami de la vieille dame (toujours vieille) et Elmer , le pachyderme bariolé!Un vieux souvenir de Gary effectivement...ah si l'elephant à l'entrée du museum d'hn de toulouse !Culture culture, pourtant je fais des efforts!
ah ouais chouette le verre en plastoc! j'adore autant que mes dindons empailles! ;-)
@ rodolphe : oh le malheureux, il a toujours fallu qu'il fasse son intéressant... Dans le genre sobre, je préfère Quick et Fluk ainsi que Jo et Zette.
@ helene : merci pour l'info. Vu sur le net, il a l'air beau, éléphant empaillé de 500 kg au milieu des parois de verre. Et la vieille dame, mon personnage préféré (avec Cornélius et Zéphir le singe...)
@ la reine : de rien, c'est la maison qui régale, c'est cadeau, c'est plaisir. (deux amis brésiliens ; Placido frir, joao de recevoir...)
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