mercredi 31 décembre 2008

Le "Big one" questionnaire (après 7)

Septième jour d'après-Noël, dernier jour de l'année... on solde les comptes de 2008 et on prend des bonnes résolutions.

Le blog prend quelques heures de repos après cette soirée roborative qui sera questionnisante.... et dansante. Outre les réponses à la seconde partie du questionnaire de Proust, vous aurez une chanson par an de 1997 à 2008. Youp la boum.



Mes héros dans la fiction
Sherlock Holmes et Rahan

Mes héroïnes favorites dans la fiction
Anna Karenine et Claude (Le club des cinq)


En 1997, les Tindersticks chantent "Another night in".



Mes compositeurs préférés
Henry Purcell, Mozart et Jan Garbarek

Mes peintres préférés
Hooper, Georges de la Tour, Rothko.


En 1998, Belle and Sebastian chantent "The boy with an arab strap".




Mes héros dans la vie réelle
Nelson Mandela, les profs.

Mes héroïnes préférées dans la vie réelle
Aung San Suu Kyi


En 1999, Bitney Spears chante "Baby one more time".



Mes héros dans l'histoire
Ceux qui ont cherché à améliorer la vie de leur peuple.

Ma nourriture et boisson préférée
Les pâtes sous toutes leurs formes et le Coca-Cola surtout light


En 2000, Moby joue "Why does my heart feel so bad ?".



Ce que je déteste par-dessus tout
La mauvaise foi

Le personnage historique que je n'aime pas
Il y en a tant


En 2001, Mary J Blige chante "Family affair".



Les faits historiques que je méprise le plus
Ceux qui dressent les uns contre les autres

En 2002, Diana Krall chante "'S wonderful".



Le fait militaire que j'estime le plus
Celui qui se dresse contre une injustice


En 2003, Massivee attack chantait "Antistar".



La réforme que j'estime le plus
Celle qui améliore la vie du plus grand nombre et pas d'une clientèle


En 2004, les Scissor sisters chantent "Confortably numb".


Le don de la nature que je voudrais avoir
Un don physique (genre qui permette d'avoir une médaille d'or olympique)


En 2005, Arthur chante "Est-ce que tu aimes ?" (avec M).



Comment j'aimerais mourir
le sourire aux lèvres


En 2006, Amy Winehouse chante "Rehab".



L'état présent de mon esprit
paisible


En 2007, Mika chante "Relax, take it easy".



La faute qui m'inspire le plus d'indulgence
La faute d'orthographe


En 2008, Bang Gang chante "The world is gray".



Ma devise
La vie est un jeu dont on ne sortira pas vivant


Excellente année 2009 à vous tous

(Maintenant, à vous de jouer)

mardi 30 décembre 2008

Le "Big one" questionnaire (après 6)


Sixième jour
d'après-Noël et premier (sur deux) jour du plus fameux des questionnaires : celui de Proust. Pour la petite histoire et les réponses personnalisées de Marcel, c'est ici.

Pour le reste, allons-y avec des réponses spontanées (sinon, c'est pas drôle).


Ma vertu préférée
La gentillesse ou le courage (j'hésite)

Le principal trait de mon caractère
L'engouement

La qualité que je préfère chez les hommes
L'humour

La qualité que je préfère chez les femmes
L'humour

Mon principal défaut
La procrastination

Ma principale qualité
La curiosité

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis
Leur présence

Mon occupation préférée
Lire

Mon rêve de bonheur
Avoir de quoi manger, un lieu où dormir et des gens avec lesquels partager cela

Quel serait mon plus grand malheur ?
De perdre espoir

A part moi-même qui voudrais-je être ?
Personne

Où aimerais-je vivre ?
Là où sont ceux que j'aime

La couleur que je préfère
Toutes les nuances de bleu

La fleur que j'aime
La rose

L'oiseau que je préfère
Le pélican

Mes auteurs favoris en prose
Pfouhhh... Vialatte, Fallet, Flaubert, Maupassant, Banks, Russo, Simenon (à suivre...)

Mes poètes préférés
Pas assez de culture.... Appolinaire.


En 1996, Philippe Katerine chantait "Le jardin anglais".



(Maintenant, à vous de jouer).

lundi 29 décembre 2008

Politesse et bon prof (après 5)


Après 5.
On dirait un nom de parfum genre "la cigarette après l'amour". A part ça, on finit par les queues de cerises des questionnaires avant le "big one" du genre.


Une personne "polie" est une personne...
... attentionnée mais qui peut être grossière et s'excuse.
... qui vous laisse tranquille vivre votre vie et qui peut vous interroger sur vous.

Un "bon" prof est un prof...
... qui donne envie d'apprendre.



En 1995, Oasis chantait "Wonderwall".


(Maintenant, à vous de jouer).

dimanche 28 décembre 2008

Médecin et enfant bien élevé (après 4)


Quatrième jour d'après
et je poursuis sur trois définitions bizarroïdes en forme de questionnaire. Histoire de vous faire "teaser"avant "The questionnaire" qui sera administré les 30 et 31 décembre en apéritif de fin d'année.


Un "bon" médecin est quelqu'un...
qui me rassure tout en me disant la vérité (l'inverse est aussi vrai).

Une soirée "réussie" avec des amis est une soirée où...
j'ai bien rigolé et j'ai appris des trucs.

Un enfant "bien élevé" est un enfant...
poli, curieux et qui peut s'amuser seul pendant des heures (bref, le temps que je suis sur l'ordinateur).


En 1994, les Cranberries chantaient "No need to argue".


(Maintenant, à vous de jouer).

samedi 27 décembre 2008

Expatriation et billet de banque (après 3)


Troisième jour
d'après et toujours le "la, la, la... la, la, la " de John Williams (créateur du tube des Indiana Jones) en tête.

Pour laver cela, le Père noël m'a fait un joli cadeau ce matin : la base Bose pour Ipod (de quoi écouter à fond les ballons, disco et dance les matins chagrin). En attendant l'Ipod de 120 Gb, en avant la zizique des questionnaires.

T'imagines-tu un jour t'expatrier dans un autre pays ? Lequel ? (Stéphanie)
Oui, je l'imagine bien... Ce pourrait être, dans le désordre de mes désirs, Hong-Kong, l'Italie, la Belgique, l'Argentine, l'Uruguay, la Suisse, l'Allemagne voire un pays d'Afrique.

Homme ou femme pour illustrer un nouveau billet de banque ? (Bouillier-Calle)
Nelson Mandela.

Un "bon" patron est quelqu'un...
... que je puisse respecter pour sa compétence et quelqu'un qui me fasse confiance.



En 1993, Billy-ze-kick et les mauvais garçons chantaient "Mangez-moi".


(Maintenant, à vous de jouer).

vendredi 26 décembre 2008

Indiana Jones (avent 24, après 1 et 2)

Dernier jour d'avent, premier et deuxième jour d'après. Je sais, c'est un peu désordonné tout ça et carrément en retard.

J'ai un mot d'excuse... Le 24, m'en allant quérir un DVD pour finir en beauté cette soirée de Noël avec les enfants, je tombe sur le coffret des Indiana Jones que je n'avais jamais vus. Et nous voilà kidnappés dans les aventures de l'archéologue aux allures de James Bond (le troisième opus avec Sean Connery étant, de mon avis, le meilleur).

Bref, voici neuf réponses essentielles et des formidables chansons pour les années 1990, 1991 et 1992.

Si je te dis que tu dois définitivement repartir en France dans deux mois, quelle est ta première réaction (joie, tristesse, panique, soulagement...) ? (Stéphanie)
Frustration de ne pas avoir visité tous les États des USA comme nous le souhaiterions (sauf Hawaï et l'Aslaska).

Le son, le bruit que vous aimez? (Pivot)
La pluie qui tombe sur la terre.

Un "bon" ami est quelqu'un...
qui ne s'offusque pas de mes retards à donner des nouvelles et accepte les visites impromptues.

L'expérience de l'expatriation a-t-elle changé ta façon de voir le monde - et la vie en général ? (Stéphanie)
Oui, je relativise davantage les modes de vie des gens.

Le son, le bruit que vous détestez ? (Pivot)
Le polystyrène qu'on égraine.

Un "bon" parent est un parent...
qui accepte ma vie.


Que dirais-tu à ceux a qui l'on vient de proposer l'expatriation aux États-Unis mais qui ont peur et se posent mille et une questions ? (Stéphanie)
Foncez.

Votre juron, gros mot ou blasphème favori? (Pivot)
Putain.

Un "bon" job est un job...
où j'apprends chaque jour quelque chose de nouveau.


En 1990, Enigma chantait "Sadeness".


En 1991, Nirvana chantait "Come as you are".


En 1992, Noir désir chantait "Tostaky".


(Maintenant, à vous de jouer).

mardi 23 décembre 2008

Amis et drogue (avent 23)


Vingt-troisième
jour des questionnaires. Avec l'entrée en piste d'un petit nouveau. Il s'agit de compléter par deux exemples la dernière phrase.

Cela te convient-il d’avoir plus d’amis américains ou français ? (Stéphanie)
Plus d'amis francophones. Car l'humour, c'est important dans la vie (phrase dite d'un ton neutre).

Votre drogue favorite? (Pivot)
Le Coca-Cola light.

Un "bon" voisin est quelqu'un qui (par exemple) : peut venir frapper quand il le veut chez nous ou vous propose un café dès qu'on débarque chez lui (c'est le cas avec la formidable voisine).



En 1989, Paula Abdul chante "Straight up".


(Maintenant, à vous de jouer).

lundi 22 décembre 2008

Connaissance et réincarnation (avent 22)


Vingt-deuxième jour
des questionnaires. 22 comme le nombre de lettres dans l'alphabet hébreu.


Aux États-Unis, as-tu plus de connaissances/amis américains ou français ? (Stéphanie)
Oh, que des francophones. Au fond, on se comprend mieux. Et puis le seul Américain que j'avais rencontré, au playground, avait pris mon numéro de téléphone et mail... Il n'a jamais rappelé.

Sous quelle forme aimeriez-vous revenir ? (Bouillier-Calle)
Un pré.

Le mot que vous détestez ? (Pivot)
Barbaque.


En 1988, Mylène Farmer chantait "Pourvu qu'elles soient douces".


(Maintenant, à vous de jouer).

dimanche 21 décembre 2008

Epitaphe et mot préféré (avent 21)


Vingt-et-unième jour
des questionnaires. Premier jour de l'hiver et premier jour du questionnaire de Bernard Pivot qui remplace l'étrange questionnaire d'Eric Poindron.


Depuis ton expatriation, te sens-tu plutôt français, européen ou américain ? (Stéphanie)
Français et surtout européen, sans doute parce que je sens des liens souterrains entre les pays de la vieille Europe dans leur rapport à la culture, à l'histoire et la mémoire (un passé commun).

Rédigez votre épitaphe. (Bouillier-Calle)
Il est aussi surpris d'être mort qu'il l'avait été de vivre.

Votre mot préféré ? (Pivot)
Tintinnabuler


En 1987, Johnny Clegg chantait "Asimbonanga".


(Maintenant, à vous de jouer).

samedi 20 décembre 2008

Art et avenir (avent 20)


Vingtieme jour des questionnaires en direct d'un hotel sur un clavier americain. 20 comme le nombre de coups possibles en ouverture d'une partie d'echecs, le nombre des arrondissements de Paris ou le nombre d'annees de mariage designant les noces de porcelaine.


Trouves-tu ta vie actuelle aux Etats-Unis plus agréable ou moins agréable que ton ancienne vie en France ? (Stephanie)
Elle est plus agreable qu'a Paris ou nous habitions auparavant car nous avons une maison (avant, un appartement), j'ai plus de temps avec les enfants car je reste a la maison et ma femme aussi, au vu de ses horaires decales.

A quoi vous sert l'art ? (Bouillier-Calle)
A m'oublier et a voir plus haut.

Etes-vous capable de deviner l'avenir ? (Eric Poindron)
Non.



En 1986, Peter Gabriel chantait "Sledgehammer".

(maintenant, a vous de jouer)

vendredi 19 décembre 2008

Reproche et gare désaffectée (avent 19)


Dix-neuvième jour
des questionnaires. 19, c'est aussi le numéro d'un département cher à mon coeur, un chiffre porte-malheur au Japon (Juku signifie "chagrins répétés") et le 19ème trou au golf... est le bar du club.


Ta vision des États-Unis a-t-elle changé - en bien ou en mal - depuis ton expatriation ? (Stéphanie)
Oui, elle a changé en bien. Je peux maintenant voir les Américains vivre au quotidien. Je comprends donc mieux leur manière de saisir les choses.

Que vous reproche-t-on ? (Bouillier-Calle)
Ma distraction.

Aimeriez-vous vivre dans une gare désaffectée ?(Eric Poindron)
Oui.


En 1985, Madonna chantait "Into the groove".


(Maintenant, à vous de jouer).

jeudi 18 décembre 2008

Amour et château (avent 18)

Dix-huitième jour de questionnaires. 18, comme l'âge de la majorité dans pas mal de pays, comme le nombre de trous au golf ou les 18 mètres (y'a péno)...


D'après toi, comment ta famille et tes amis s'imaginent-ils ta vie d'expatrié (solitude, super opportunité, folie, angoisse...) ? (Stéphanie)
Drôle de question. Il faudrait leur demander.
Grosso modo, j'ai eu droit à :
- super opportunité (pour l'Anglais, pour les enfants, pour les voyages).
- solitude (et qu'est-ce que tu vas faire ?)
- angoisse (mais ils ont tous des armes là-bas ?)

Qu'avez-vous été capable de faire par amour ? (Bouillier-Calle)
Des centaines de kilomètres en voiture.

Aimeriez-vous vivre dans un château ? (Eric Poindron)
Oui. bien que ce ne soit pas, à en croire certains écrivains propriétaires, tous les jours la vie de château.


En 1984, Jimmy Sommerville (aka Bronski beat) chantait "smalltown boy".


(Maintenant, à vous de jouer).

mercredi 17 décembre 2008

Jugements et fragilité (avent 17)


Dix-septième
jour de décembre. De moins en moins de chocolats derrière les fenêtres du calendrier de l'avent, de plus en plus de réponses aux trois questionnaires. 17 comme le jour de mon anniversaire, un nombre premier (après 1, 2, 3, 5, 7, 11, 13 selon le bon ami) ou le nombre de vers que comporte un haïku.


Comment vois-tu/juges-tu la France et les Français maintenant que tu vis aux États-Unis ? (Stéphanie)
Je les vois de plus loin, à tous les sens du terme. Et qu'est-ce que ça fait du bien de s'éloigner pour mieux comprendre sa culture, le bain dans lequel on a été élevé. Pour les jugements, quelques lignes seraient caricaturales. Le mieux est de lire mon blog.

Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ? (Bouillier-Calle)
En ce moment, la peau. De tout temps, le cœur.

Que vous inspire le brouillard ? (Eric Poindron)
Une enveloppe à couper au couteau. Et les films de Murnau.


En 1983, Indeep chantait "Last night a DJ saved my life".



(Maintenant, à vous de jouer).

mardi 16 décembre 2008

Détachement et refus (avent 16)


Seizième jour de bonheur
sur la blogosphère francophone car voici trois nouvelles réponses essentielles à trois questionnaires différents. Trois pièces de plus sur le grand puzzle de la vie.

Nous avons passé ensemble le col de l'intimité et redescendons vers la plaine (située au 31 décembre). Le puzzle sera-t-il complet lorsque l'année 2009 poindra ? Pas sûr.


Pour ceux qui prendraient ce calendrier de l'avent(ura) en marche, j'en rappelle la recette improbable. Chaque jour, je réponds à trois questionnaires différents.

1) Celui de Stéphanie concerne l'expatriation. Un exemple de réponses à toutes les questions.

2) Celui de Grégoire Bouillier et Sophie Calle est un chef-d'œuvre de questionnaire qui permet d'explorer (pour celui qui le veut) les ressorts de son être (rien de moins). Ils l'ont créé pour le magazine Les Inrockuptibles en novembre 2003. Si vous voulez connaître toutes les questions (il y en a 23), c'est .

3) Celui d'Eric Poindron concerne l'étrange sous toutes ses formes. J'ai choisi une trentaine de questions sur les 60 initiales.


Si tu es aux États-Unis depuis pas mal de temps, as-tu l'impression, parfois, de te "détacher" ou de "t'éloigner" un peu de la France (de sa culture, de ses traditions, de son mode de fonctionnement...) ? (Stéphanie)
Un an, on va dire que ça commence à faire "pas mal de temps". Alors oui, j'ai l'impression de m'éloigner d'un début d'engourdissement. Ici, j'ai moins de fourmis dans les jambes.

Qu'êtes-vous capable de refuser ? (Bouillier-Calle)
D'abdiquer.

Avez-vous fait quelque chose d’étrange aujourd’hui ou ces derniers jours ? (Eric Poindron)
Ecrire.


En 1982, Toto chantait "Africa".


(Maintenant, à vous de jouer).

lundi 15 décembre 2008

Vacances et fantômes (avent 15)


Quinzième jour de questionnaires
. Et quinze comme ces bouquins qui s'appelaient "quinze histoires de...", il y en avait au moins une trentaine. Quinze, aussi comme le nombre de joueurs de rugby (un beau sport où tous les formats physiques peuvent jouer)...


Reviens-tu souvent en France pour les vacances ?
(Stéphanie)
Chaque année.

Que défendez-vous ? (Bouillier-Calle)
Le droit au calembour (la reine).

Qu’est-ce qu’un fantôme ? (Eric Poindron)
Un esprit qui fait l'intéressant.


En 1981, Klaus nomi chantait "Cold song".



(Maintenant, à vous de jouer).

dimanche 14 décembre 2008

Contact et fantômes (avent 14)

Quatorzième jour des questionnaires... qui pourrait s'intituler 13,5 car posté dimanche, quelques heures après le treizième. Mais bon, il y a aussi la guerre de 14... Et j'en oublie. Un site est consacré à ce chiffre.


Comment gardes-tu le contact avec ta famille et tes amis ? (Stéphanie)
Téléphone avec les parents, mail avec le reste de la famille et les amis. Je n'aime pas Skype, ça me fait bizarre de parler à quelqu'un en le voyant (et puis, mettons que je sois en caleçon, hein...).

Citez trois artistes vivants que vous détestez. (Bouiller-Calle)
Linda Lemay, Roberto Begnini et Patrick Poivre d'Arvor.

Croyez-vous aux fantômes ? (Eric Poindron)
Oui.


En 1980, David Bowie chantait "Ashes to ashes".


(Maintenant, à vous de jouer).

Anniversaire et perte (avent 13)


Treizième jour
... Retard dans la livraison du billet pour cause de dîner. Sans parler football, nous étions moins de treize et gais cependant.

As-tu hâte de revenir en France définitivement ? (Stéphanie)
Non.

Qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ? (Bouillier-Calle)
Le don d'ubiquité.

Vous êtes vous déjà perdu ? (Eric Poidron)
Oui, dans une forêt et dans une ville.


En 1979, The Clash chantait "London calling".


(
Maintenant, à vous de jouer).

vendredi 12 décembre 2008

Plaisirs et horreur (avent 12)


Douzième jour
... Alors là, les exemples se comptent par treize à la douzaine. Les douze mois de l'année, les douze travaux d'Hercule, les douze coups de minuit...


Quand penses-tu revenir en France définitivement ? (Stéphanie)
Il n'y a rien de définitif. Soit nous revenons dans deux ans avec une possibilité de repartir, soit nous allons dans un autre pays pour deux ans ou quatre ans. L'aventurra, comme chantaient Stone et Charden.

Quels sont vos plaisirs favoris ? (Bouillier-Calle)
En vrac et sur l'impulsion du moment : lire, écrire, regarder un match de basket, faire du sport, boire des coups avec des amis, parler avec ma femme.

Quel est le dernier film horrible que vous avez vu ? (Eric Poindron)
"Funny Games" de Michaël Hanecke (un jeune homme assassine froidement une famille à coups de club de golf).



En 1978, John Paul Young chantait "Love is in the air".


(Maintenant, à vous de jouer).

jeudi 11 décembre 2008

Manque et tâche ménagère (avent 11)

Mesdames et messieurs, bonjour. Je suis particulièrement fier et heureux, aujourd'hui de vous présenter... Mais voyons, Guy Lux, ne m'interrompez pas sans arrêt ! Donc, je disais, nous sommes en direct de l'hippodrome de Longchamps où... Mais oui Simone, c'est la ville de Tarbes qui est en tête après l'épreuve des vachettes...

Bref, ces questionnaires sont un succès, que dis-je, une réussite puisque les onze y trônent.

Onze comme le magazine de football...


La France te manque-t-elle ? (Stéphanie)
A certains moments oui... Quand je voudrais boire un expresso digne de ce nom et pour manger des flans pâtissiers. Sinon, non.

Quelle tâche ménagère vous rebute le plus ? (Bouillier-Calle)
Nettoyer les toilettes et le repassage.

Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ? (
Eric Poindron)
Une émission de CNN sur les chasseurs de virus et du basket.


En 1977, Michel Polnareff chantait "Lettre à France".


(Maintenant, à vous de jouer).

mercredi 10 décembre 2008

Travail et argent (avent 10)


Et hop,
on saute la barrière qui nous conduit vers le dixième jour. Dix comme "les dix petits nègres", le décathlon olympique, les dix sous qui manquent toujours pour en faire cent (proverbe maternel).


As-tu un travail aux États-Unis ? (Stéphanie)
Non. Bien que j'aie des propositions pour faire des piges, j'ai dû y renoncer car je vais chercher les enfants à l'école tous les jours à 15h20. Et demander à l'information de s'arrêter, mettons, vers 14h, c'est difficile. Résultat, j'ai fait quelques boulots de télétravail et j'écris. Des activités souples en termes d'horaires.

Que faites-vous de votre argent ? (Bouillier-Calle)
J'en dépense la plus grande partie.

De quoi avez-vous peur ? (Eric Poindron)
De la mort (de moins en moins), des problèmes de santé qui peuvent arriver à ma famille.


En 1976, Stevie Wonder chantait « Pastime Paradise ».


(Maintenant, à vous de jouer).

mardi 9 décembre 2008

Aide et renoncement (avent 9)

Neuvième jour... Je me sentais comme un sou neuf, ce matin. Du coup, je n'arrive plus à me souvenir de "neuf" marquants... J'imaginais pourtant que c'était un chiffre symbolique comme le sept ou le trois.


Y a-t-il une personne qui t'a particulièrement aidée dans ton installation/expatriation (que ce soit a travers un bon conseil, une aide financière, une simple présence amicale...) ? (Stéphanie)
Nos amis (elle travaille avec ma femme) qui étaient arrivés deux ans avant nous. C'est d'ailleurs en allant chez eux en vacances que j'ai eu l'idée de venir ici. Comme quoi, on ne devrait jamais allé voir des amis à l'étranger !

A quoi avez-vous renoncé ? (Bouillier-Calle)
A être aimé de tout le monde.

Avez-vous peur ? (Eric Poindron)
De moins en moins souvent


En 1975, Fleetwood Mac chantait « I’m so afraid ».



(Maintenant, à vous de jouer).

lundi 8 décembre 2008

envie et cécité (avent 8)


Et de huit jours
.... Huit comme dans le feuilleton "huit ça suffit" (énorme famille recomposée), "les huit compagnons" (série aventureuse) ou encore "le grand huit" (ma détestation ultime dans les fêtes foraines et superbe album de Hubert Mounier, ex de l'Affaire Luis Trio).


Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment concernant ton installation/expatriation aux États-Unis ? (Stéphanie)
J'emporterai davantage d'argent pour les trois premiers mois.

Jugez-vous votre sort enviable ? (Bouillier-Calle)
Oh que oui.

Qu’auriez-vous vu si vous aviez été aveugle ? (Eric Poindron)
De l'espoir, j'espère.


En 1974, Supertramp chantait « Dreamer ».



(Maintenant, à vous de jouer).

dimanche 7 décembre 2008

Origine et monuments religieux (avent 7)

Le septième jour, Dieu se reposa. Moi pas.


Ton installation aux Etats-Unis a-t-elle été facile d'un point de vue affectif et émotionnel ? (Stéphanie)
Oui car nous sommes en famille. Mais ma grand-mère a 91 ans. Mais mes amis sont restés en France et ailleurs. Mais les enfants ne voient leurs grands-parents qu'une fois par an.

D'où venez-vous ? (Bouillier-Calle)
De l'amour d'un homme et d'une femme.

Que vous inspirent les cathédrales, les églises, les mosquées, les calvaires, les synagogues et autres monuments religieux ? (Eric Poindron)
Toujours une admiration pour les architectes et les ouvriers qui ont bâti cela, très souvent un intérêt culturel, parfois une tranquillité intérieure (je baille toujours beaucoup dans les églises).


En 1973, Yves Simon chantait "au pays des merveilles de Juliet".



(Maintenant, à vous de jouer).

samedi 6 décembre 2008

Artiste et formalités (avent 6)

Sixième jour : pour ceux qui prennent le train en marche (votre billet, siou plaît), les explications de cette performance webesque ici.


D'un point de vue pratique et au niveau des formalités, ton installation aux États-Unis a-t-elle été facile ? (Stéphanie)
Relativement facile, oui. Nous avons loué la maison que nous habitons par Internet, depuis la France et les enfants ont été inscrits à l'école avant notre départ. Gros soulagement. Le plus embêtant a été pour l'achat de la voiture et l'obtention du permis de conduire de Washington DC. En fait, nous n'avions pas mis assez d'argent de côté. Je pense qu'il faut bien 25 000 dollars pour être tranquille durant les premiers mois (avec 18 000 dollars pour l'achat de la voiture).

Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ? (Bouillier-Calle)
Non.

Qu’est-ce que vous voyez sur les murs de la pièce ou vous êtes ? (Eric Poindron)
J'écris dans une petite annexe de la maison. Devant moi, des fenêtres avec des persiennes intérieures, toujours fermées. A gauche un morceau de mur (une feuille avec le compte-à-rebours du travail en cours) puis une baie qui donne sur la terrasse. A droite sur l'autre bout du mur, une affiche de campagne d'Obama est accrochée. Plus loin, une affiche d'une exposition Max Ernst et une vieille carte postale de Saint-Louis du Sénégal.

En 1972, Maxime Le Forestier chantait « San Francisco ».


(Maintenant, à vous de jouer)

vendredi 5 décembre 2008

Etoiles et manque (avent 5)


Cinquième jour
et on a dépassé la centaine de réponses à 12 questions : merci de votre participation bénévole.


Ces peurs et ces doutes se sont-ils avérés exacts ? (Stéphanie)
Je travaille dessus et vous donnerai un élément de réponse quand je partirai des États-Unis.
D'autres questions sont arrivées au fil du temps : que faire quand je rentrerai en France ? Qu'est-ce qu'être un bon parent ? Pourquoi je n'écris pas plus souvent à mes amis ?

Vous manque-t-il quelque chose ? (Bouillier-Calle)
Connaître la fin du livre d'images (cf Émilie Jolie).

Que pensez-vous du ciel et des étoiles quand il fait nuit ? (Eric Poindron)
Comment c'est là-bas ? Et si j'y étais ?


En 1971, Bill Withers chantait "ain't no sunshine".


(Maintenant, à vous de jouer).

jeudi 4 décembre 2008

Doutes et distinction (avent 4)


Quels étaient tes doutes et tes peurs avant de quitter la France ?
(Stéphanie)
questions 1 : allais-je supporter de rester à la maison, allais-je déprimer gentiment, arriverais-je à m'occuper du petit garçon pendant huit mois ?
questions 2 : allais-je réussir à créer des liens, fussent-ils bloguesques ?
questions 3 : pourrais-je écrire autre chose que des articles ? Allais-je arriver à me prendre en main pour écrire ? Allais-je arriver à m'obliger à rester à ma table de travail, à réfléchir, à ne pas bouger, ne pas lire, ne pas tourner sur Internet, allais-je arriver à me concentrer suffisamment longtemps pour faire quelque chose de construit, de lisible ?

Qu'est-ce qui vous distingue des autres ?
(Bouillier-Calle)
Mon prénom et mon nom.

4) Regardez-vous le ciel, les étoiles quand il fait nuit ? (Eric Poindron)
Oui, surtout l'été.


En 1970, Janis Joplin chantait « Me and BobbyMcGee ».

(maintenant, à vous de jouer)

mardi 2 décembre 2008

Rêves d'enfants (avent 3)


Chaque après-midi
, en rentrant de l'école, les enfants sont de plus en plus impatients d'ouvrir leur languette du calendrier. Quelle forme aura le chocolat aujourd'hui ?
C'est aussi ce que se demande Fab-Fab tous les jours, et c'est .


Troisième jour. On ouvre le volet des questionnaires.

Quelle a été l'attitude de tes proches quand tu leur as annoncé ton expatriation ? (Stéphanie)
Parents de Yibus : " si c'est ce que vous voulez et que vous êtes contents, on est content pour vous".
Amis : "super, on pourra venir vous voir".
Amis 2 : " c'est bien, les enfants pourront parler anglais".
Amis 3 : "on se parlera par Skype et on s'enverra des photos".

Que sont devenus vos rêves d'enfants ? (Bouillier et Calle)
Je les ai à nouveau rencontrés dans la rue aux États-Unis. Je les ai invités à boire un verre et on fait connaissance. Je m'aperçois que je ne les avais pas toujours bien écoutés. J'essaie de ne plus leur couper la parole.

Croyez-vous aux prévisions astronomiques ? (Eric Poindron)
Jamais (même si je pense, comme au moins 64,2% des gens, que ça a du vrai sur les grandes lignes des caractères)... (Collégien, je me suis plongé dans les lignes de Nostradamus (et ses exégètes) au moment où tout ça devait nous péter à la figure).


En 1969, Les Rolling Stones chantaient « Honky tonk woman»


(maintenant, à vous de jouer)

Se lever le matin (avent 2)


Pendant tout décembre
, le blog ronronne gentiment.
Je réponds chaque jour à trois questions tirée de trois questionnaires fort différents. Plus d'explications ici.

En cadeau bonus, une chanson par an - ou plus- depuis 1967.


Pourquoi t'es-tu expatrié ? (
Stéphanie)
Parce que j’avais envie de découvrir les États-Unis et de voir ce que je pourrais faire en dehors du journalisme.

Qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?
(Calle et Bouillier)
Les enfants à nourrir et à conduire à l’école.

Croyez-vous aux prévisions météo ? (Eric Poindron)
Je ne les regardais jamais avant de venir aux États-Unis. Un peu plus depuis que je suis ici car quand il neige, l’école ouvre deux heures plus tard ou reste fermée tout la journée. Et je m’aperçois qu’elles sont fausses la moitié du temps.


Et la chanson de 1968 : Jean-François Michaël chante "Adieu jolie Candy".



(maintenant, à vous de jouer)

lundi 1 décembre 2008

Calendrier (avent 1)

Vendredi, j'ai rencontré une blogueuse. Ne me demandez pas son prénom, inutile, c'est quelqu'un de charmant. Sa famille itou. Le pire, c'est que je m'en doutais. Un moment très agréable.

Mais j'ai été intrigué. Après avoir suivi sa vie dans son blog, je connaissais des bouts d'elle, par le simple fait de pénétrer dans son intimité réécrite. Et puis, lors de la rencontre, on parle de tout et de rien, j'ai envie de poser des questions par rapport à ce que je sais (et qui ne sont que des morceaux du puzzle).

Et puis je n'en fais rien car je me rends compte que tout ça revient à dire : "c'est comme mon beau-frère, il est CRS" (Les bronzés font du ski). Ça tomberait comme une perruque sur la soupe, ça n'aurait aucun rapport avec la choucroute ni avec le Cheesecake.


Là-dessus, j'ai un boulot à faire. Je dois écrire un truc pour fin décembre. Gros truc. Rapidement. Donc pas de temps pour tenir ce blog comme je le voudrais.

Là-dessus, encore, je constate que le calendrier de l'avent commence aujourd'hui. Les enfants adorent. Un nouveau chocolat chaque jour.

Alors, ni une ni deux, je me suis dit que tout ce mois de décembre, j'allais le faire genre "calendrier de l'avent du Yibus".

Chaque jour, une réponse à trois questionnaires fort différents.

1) Celui de Stéphanie sur l'expatriation.
2) Celui de Sophie Calle et Grégoire Bouillier sur la vie, l'art, des choses comme ça...
3) Celui d'Eric Poindron sur "l'étrange".


Chaque jour, une chanson par année, depuis 1967.


31 jours, 31 chansons, des réponses à 93 questions différentes ET intéressantes... Autant de morceaux de puzzle, de friandises, d'occasions pour vous de rebondir, d'interpeller, de maugréer, de proposer, de jouer... Le bonheur, quoi.



1) Depuis quand es-tu expatrié aux Etats-Unis ?
Depuis un an et deux mois et des brouettes. Non, je dirais plutôt depuis deux Thanksgiving, deux Halloween et deux fin d'étés très chaudes. Comme les fêtes sont très ritualisés et les saisons très marquées, je ne compte plus en mois ou années mais en nombre de fêtes ou saisons.

2) Quand êtes-vous déjà mort ?
Quand j'ai été tué (trois fois de suite) par la flèche de mon copain Floquet près du vieil arbre penché (en 1977).

3) Ecrivez la première phrase d’un roman, d’une nouvelle ou d’un livre étrange à venir.
C'est à la fête d'anniversaire de mes 19 ans que j'ai vu les murs s'avancer pour la première fois.


Et la chanson de l'année 1967 : cette année-là, les Beatles chantaient "Strawberry fields forever"



(maintenant, à vous de jouer)

samedi 29 novembre 2008

Mustache is back


Ce blog,
qui pétrit quotidiennement de ses petites mains les muses du beau et du vrai, a décidé aujourd'hui de baguenauder dans la cour de la mode.

C'est pourquoi j'annonce, de manière solennelle et officielle, le retour de la moustache.
Ça se passe aux États-Unis, la tendance est là, indubitable. En effet, l'équipe gouvernementale d'Obama comportera deux moustachus.

Eric Holder, futur secrétaire à la justice.


Henry Waxman, futur responsable du comité du Congrès américain pour l'énergie et le commerce.


Même David Axelrod, l'homme de confiance, le stratège d'Obama durant la campagne, a placé un bien beau balai brosse sur sa lèvre supérieure.



Oh, je vous vois venir, avec vos yeux de biche effarouchée, oui, vous mademoiselle, madame, monseigneur, que sais-je encore, vous qui en pincez pour la glabre attitude... "Ça y est, le Yibus s'est levé de mauvais poil, il a encore pris sa dose de testostérone ce matin avec ses muffins".

Phénomène épsilonnesque, me dites-vous ? Que nenni. Je vous affirme que ces pionniers ne sont pas les arbustes qui cachent la forêt épilée mais les germes d'un mouvement planétaire. Voyez plutôt. Holder est démocrate, Waxman est républicain et Axelrod est très intelligent. Quand je vous dis que la moustache se répand!

Les femmes américaines ont, enfin, le bon goût de rejoindre leurs collègues allemandes, qui proclamaient qu'un baiser sans moustache est comme une soupe sans sel.

Fini le règne du Bic triomphant, où la moustache honteuse ployait sous le joug du rasoir électrique délivrant -en plus- de la crème...

Messieurs, regardez, c'est si simple d'être élégant.



La chanson du jour : Gary Jules chante "mad world" dans une jolie mise en scène.



Et la liste des "moustaches historiques"
- Dali (qui a même écrit un livre sur son emblème publicitaire, "la moustache à radar")
- Charlot (avec le chapeau et la canne)
- les Marx Brothers (enfin, certains d'entre eux, peut-être même deux ou un seul... Harpo ??)
(maintenant, à vous de jouer)

jeudi 27 novembre 2008

Un monde de dindes


Journée morte aux États-Unis.
Et quand j'écris morte, c'est dire que tous les bâtiments, même les magasins sont fermés. Surtout les commerces à vrai dire. Et j'avoue, après un an passé ici, que ça fait bizarre d'avoir anticipé les courses.

Aujourd'hui, c'est Thanksgiving, la journée de grâce. Le moment américain familial par excellence. Celui où la journée se dirige vers un seul objectif ; le repas, la dinde, le maïs, de la sauce aux airelles, de la purée, de la tarte à la citrouille (ou aux patates douces). Voilà pour la tradition qui ne saurait se passer de la dinde.

Résultat, 50 millions de bestioles sont tuées chaque année. Moins une, la dinde graciée par le président. Cette année, la bête -qui s'appelle Pumpkin- va voyager en première classe vers le Disneyworld de Los Angeles pour participer au défilé de Thanksgiving. Et en cas de malheur, (qu'elle se fasse écraser sous les confettis...), la star d'un jour a une doublure : Pécan.

J'ai beau -souvent- chercher une explication à toute chose (Jean Renoir disait : "le problème avec les hommes, c'est que chacun a son point de vue").... Là, vraiment, j'ai du mal.

Quel est le symbole derrière cette grâce présidentielle ? Qu'est-ce que ça veut dire de gracier un animal avec tout ce rituel autour ? Début d'explication : volonté de montrer la puissance de l'Homme sur la nature (puissance qui, accessoirement, finit toujours par du divertissement).... Prouver encore et encore la profonde bonté de l'être américain...


La chanson du jour (avec des dessins de dinde dedans) : Autokratz chante "stay the same".



Et la liste des "étranges coutumes"
- Se précipiter pour les soldes (ou faire la queue pendant une nuit pour la sortie d'un jeu vidéo).
- Siffler les filles dans la rue (quand, militaire, on n'est pas sorti de la caserne depuis deux semaines).
- Hurler dans un stade de foot avec les autres (ça marche moins pour le volley ou le basket).
(maintenant, à vous de jouer).

lundi 24 novembre 2008

Dépression post presidentum


Ça devait arriver.
Je m'y attendais. A défaut de m'y préparer, je savais que j'allais douiller sévère. Quand ce serait terminé. Et voilà. J'y suis, en plein dans la mouise, dans le pot-au-noir de l'existence.

Après la pression de la lutte épique du bien contre le mal, la dépression qui suit la victoire d'Obama n'est pas facile à digérer. C'était il y a un souffle, trois semaines, une éternité.

J'ai conservé, au chaud, tout près de moi, l'affiche qui fit les beaux jours des jardins washingtoniens. Imaginez, ces étendues vertes d'herbe molle coupée à 1,5cm surmontées des cinq lettres de l'espoir. Eh bien, maintenant, de guingois sur le mur de briques blanches comme aux heures les plus dures des primaires, la ligne bleue de l'horizon obamesque m'arrache de longs soupirs.

Chaque jour, je la contemple avec un serrement de cœur. Je pense à ces heures joyeuses ou nous vaudouisions la poupée Hillary, guettions comme l'hostie dominicale l'imitation télévisée de Soeur Sarah-des-ours-couchés. Où nous nous avachissions goinfrés de whisky et de beurre de cacahouète devant les débats présidentiels. Les jours heureux où j'apprenais aux enfants durant des heures, de jour comme de nuit, la carte d'une Amérique toute de bleue vêtue. Où nous refaisions la carte électorale des États en ballotage.

D'ailleurs, c'est bien simple, nous avons banni le rouge républicain de notre maison. Depuis un an. Tout juste. Radical mais indispensable. Pour la bonne cause, Jojo, notre charmant poisson rouge fut asphyxié et remplacé par le lézard Robert. Je déchirais les protège-cahiers rubiconds des enfants, cutterisais les habits de ma femme, offrais ses rubis aux œuvres, vidais nos grands crus du Médoc. Et je suis allé jusqu'à jeter mon exemplaire numéroté et dédicacé du petit livre de cette couleur désormais honnie offert lors d'un séjour à Shanghaï par la -fort- jolie interprète chinoise.

Et maintenant, que vais-je faire ? Je suis malade, complètement malade, j'ai besoin d'une belle histoire, d'un roman, de personnages attachants et qui s'aiment. Pour une fois que j'en avais dans la vraie vie...

C'était il y a une éternité, trois semaines, un souffle.

Et je ne suis pas le seul dans ce cas. Voyez plutôt.



La chanson du jour : invitée dans le Muppet Show, miss Moreno chante -enfin, essaie- "Fever".


Et la liste des "petites dépressions saisonales"
- Lorsque l'école est finie.
- Lorsque le dimanche soir est en cours.
- Lorsque je suis dans un endroit merveilleux.
(maintenant, à vous de jouer).

jeudi 20 novembre 2008

LA chanson d'amour


L'excellente
Plume vive me propose fort civilement de présenter cinq chansons d'amour. Je m'exécuterais volontiers. Sauf que j'ai un petit souci logistique.

Si on enlève :
- La chanson d'amour hors catégorie tant elle n'est que pur amour (et talent, "Marguerite" de Richard Cocciante)
- La chanson d'amour au masculin ((tendance voyeur-l'été-sera-chaud ("J'aime regarder les filles" de Patrick Coutin))
- La mélodie douce-amère du Balajo ("les divas du dancing" de Philippe Cataldo)...

... Le choix s'avère délicat.


Alors, j'ai décidé de ne pas choisir. C'est vous qui allez élire LA CHANSON D'AMOUR parmi les cinq spécimens tirés au sort par l'huissier de justice.

Pour vous faciliter la tâche, j'ai joint un CV de chaque candidate qui répond à trois questions.

1) Sa principale qualité ?
2) Euh... son rapport avec l'amour ?
3) Chez elle, amour rime avec ... ?

Maintenant, à vous de jouer. Je file à New York. Open bar jusqu'à mardi, date de retour du tenancier.


"Sex Bomb" de Tom Jones (patineur : Evguéni Ploutchenko).


1) Elle est drôle, je trouve que cette vidéo est l'anti-rides absolu. D'accord, les gloussements de la commentatrice y sont pour beaucoup. Chapeau bas au patineur qui ose sortir le gros attirail (les -faux- pectoraux) comme un gogo dancer tout fou.

2 ) Peur du ridicule ? Moi, jamais. C'est un peu ça, l'amour, non ?

3 ) "Humour". (Extrait : "Cette bombe est faite pour l'amour et tu peux la balancer très loin").



"Sarah" par Serge Reggiani


1 ) Parce que l'introduction, parce que les paroles, l'interprétation... Comme sa chère consoeur d'avant, le lyrique tangue sur la lame du rasoir... Pour retomber du bon côté.

2) La tendresse. L'acceptation. Le dialogue de deux âmes rabibochées.

3) "Seins lourds" (qui ne méritent pas le nom d'appât).



"Fruit de la passion" de Francky Vincent


1) Parce que c'est le jus de la passion personnifiée, le fruit mûr qui éclot, la chose qui dit son nom...

2) Le sexe. C'est bien gentil les sentiments mais "il faut bien que le corps exulte" dirait le grand Jacques. Avec elle, il y a toujours de l'action, de la paillardise, dans la bonne et belle tradition des grivoiseries nationales.

3) "Sans détour". Deux vers cultes : "et voilà l'étalon qui enlève son pantalon" et "y'a pas que la fesse dans la vie, y'a le sexe aussi".



"Jardin d'hiver" de Henry Salvador


1) Parce que c'est la chanson du passé et du présent. En plus, il y a dedans des vrais morceaux de référence au tube "Syracuse"... Bref, la boucle est bouclée. C'est LA chanson qui prouve que l'amour, comme les diamants, est éternel.

2) L'apaisement... Quand après l'été indien, on rentre se blottir dans le jardin d'hiver.

3) "Toujours". ("Les années passent, il est loin l'âge tendre, nul ne peut nous entendre").



"On va s'aimer" de Gilbert Montagné


1) Parce qu'elle est l'énergie, l'amour au printemps, l'éclosion, la joie pétillante des sentiments, la fraîcheur. D'ailleurs, n'est-ce pas LA chanson qu'on passe durant les mariages ?

2) Le sentiment amoureux, c'est elle, la fougue des premiers temps et des serments enflammés. Je promets la lune... On verra plus tard si les promesses seront tenues.

3 ) " Jet tour " tant la liste des endroits où s'aimer ressemble à un tour du monde : " à toucher le ciel, sur une étoile ou sur un oreiller, au fond d'un train ou dans un vieux grenier, dans un avion, sur le pont d'un bateau, aux marches des églises, au cœur des banquises".

mardi 18 novembre 2008

The job

- Habille-toi, honey, c'est l'heure d'y aller.
La femme ferme la porte d'entrée et regarde, par la fenêtre, les enfants monter dans le school bus .
- J'arrive pas à faire mon noeud. Il me serre trop.... Tu crois que ça serait une erreur de ne pas la porter, cette putain de cravate ?
Le mari remue dans la salle de bain. Il est 8h à Washington, 30 degrés Farenheit (soit un petit -2°c).
- On en a déjà parlé hier, lui crie-t-elle en se servant sa troisième tasse de café noir de la matinée. Dans ta situation, le mieux, c'est de la garder. (Un point c'est tout, ajoute-t-elle à voix basse).

Encore en caleçon, l'homme débarque dans la cuisine, évite la table centrale en marbre et se plante devant la machine à café.
- J'y arrive pas. Tu peux me le faire ?

Essuyant ses lèvres, elle pose la tasse et regarde celui qu'elle a épousé il y a vingt ans pour le meilleur et pour le pire. Elle lui sourit chaleureusement. Sur son visage de mi-quadragénaire, elle peut caresser, en quelques secondes, les principaux événements de leur vie commune. Cette ride au-dessus du front est apparue à la naissance des jumeaux. Les premiers cheveux blancs célèbrent sa promotion au rang de directeur financier et le salaire à six chiffres. Les épaules un peu affaissées de l'ancien coureur de fond universitaire portent le poids (le fardeau, lui répète-t-il), des plans sociaux qu'il a dû négocier.

- Chérie, je suis à la bourre, là... Il faut que tu m'aides...
Au son de la voix grave, elle remonte vers sa bouche. Dents alignées, éclatantes, lèvres pleines, un bel homme, assurément, doté d'un sourire de gagnant.

Alors, elle s'approche de son col et noue de ses mains manucurées de femme au foyer la cravate en soie aux reflets bleutés. A la fin de l'opération, comme tous les jours depuis trois semaines, elle laisse glisser ses doigts sur la chemise immaculée, repassée de la veille. "C'est mon gri-gri pour la prochaine heure", lui dit-il. Elle sait bien où se logent les superstitions des sportifs et ne saurait l'en priver.
Puis elle l'embrasse avec douceur. Et elle le voit prendre son attaché-case et franchir le seuil de la maison à 2,3 millions de dollars. Elle referme la porte tandis qu'il s'éloigne sur le trottoir.

Vingt minutes plus tard...




La chanson du jour : "Abesses" de Birdy Nam Nam




Et la liste des "attributs de l'homme d'affaires"
- la montre (grosse, avec des tas de boutons ronds...)
- la poignée de main (franche, avec des tas de doigts)
- le Blackberry (noir, avec des tas de mails)
(maintenant, à vous de jouer)

samedi 15 novembre 2008

Noms de code


Mon très cher Angler,

Je me suis échappé cinq minutes pendant que me femme fait les cartons pour t'écrire une petite bafouille. Je vais te raconter à toi, puisque aucun journaliste ne me demande plus rien, ce qui s'est vraiment passé le jour où j'ai accueilli mon successeur à la Maison Blanche.

Si tu ne comprends pas de qui je parle, ne t'étonnes pas... J'ai mis les noms de code que leur a donné notre Secret service. Et après, je t'ai fait une liste avec les vrais noms... Genre Tempo, c'est Laura...

Papa venait de repartir au Texas quand Renegade est entré. Tout de suite, j'ai voulu vérifier un truc qui me tracassait depuis un bout de temps. Est-ce qu'il était plus grand que moi ? J'ai demandé à un général cinq étoiles de venir, on s'est mis dos à dos, et le galonné a regardé. Match nul. N'empêche que, quand j'étais contre lui j'ai senti une drôle de chaleur parcourir mon corps. Je me suis dit : "c'est un sorcier, ce mec, il pourrait me marabouter "... Je comprends mieux le nom de code qu'il lui ont donné, les gars du Secret service.

Renegade, en fait, c'est le surnom de Clint Eastwood dans le film "l'Homme des hautes plaines". Le gars seul, le maverick, le vrai, c'était lui. Pour faire sympa, je lui ai dit : "La comète apparue il y a quatre ans s'est transformée en étoile". Il a hoché la tête et il a simplement dit : "yes we can".

Et j'ai regardé Renaissance en souriant... Sacré bout de bonne femme, celle-là. Pas comme ma Tempo qui ressemble de plus en plus à ma mère. Je voudrais pas être dur mais elle garde son soutien-gorge au lit. J'avais fait acheter du Victoria's Secret par Colin Powell. Elle a même pas ouvert la boîte.

Tout d'un coup, j'ai eu l'idée de faire le jeu de la taille avec elle. Renaissance. Et puis non. Tu te rappelle quand j'avais fait la taille avec le mari de la présidente d'Angleterre ? Qu'est-ce qu'on s'était marré avec ses blagues de Pakis...

Enfin bon, le temps que Rosebud et Radiance jouent avec Barney (mon chien, tu te rappelles quand il avait mangé tes fausses preuves sur les armes de destruction massive planquées en Irak ?)... Bref, pendant que Barney leur montrait leur chambre, on a parlé boutique, gros sous, la crise... Mais je peux te dire qu'il m'a assez vite ennuyé avec ses chiffres. Je commençais à m'assoupir...

Tu connais la meilleure ? Il m'a lâché qu'il voulait mettre Evergreen au secrétariat d'État... A la place de ma Condi, quelle drôle d'idée... Il a dit qu'il faisait comme il voulait. Il a répété: "yes we can". Après, il a ri.
Alors, je lui ai dit : "mon garçon, fais gaffe, la féministe, elle fait bien comme casse-noisettes dans les boutiques à 1 dollar de New York. Mais si tu la remets dans le jeu, elle va te bouffer le slip". Bon, là, il a pas ri.

Décidément en grande forme, j'ai ajouté qu'en plus de son Eagle lors les déplacements à l'étranger, elle devrait fourrer dans ses bagages le petit gars qui dégaine plus vite que son ombre, le frenchy, là... Dominique Strauss-Kahn. Gardez vos filles, le duo arrive...

C'est à ce moment-là que Celtic est entré dans la pièce. Content de lui, comme d'habitude, le hâlé du Delaware. Là, il ne se tenait plus. Purée, son sourire éclairait tout. Il portait un tee-shirt de l'équipe de Boston, c'était le grand n'importe quoi. Aux cochons, le protocole, il se croyait déjà chez lui. Derrière, il y avait sa femme qui sautillait tout le temps. Un vrai lapin Duracell, comme dans les meetings. "Capri, c'est fini !", qu'il lui a dit le grand blanc avec les chaussures noires.

Et puis j'ai entendu un bruit de moteur qui arrivait du couloir. En me retournant dans le bureau ovale, j'ai vu débouler le Driller en motoneige. Il a fait un dérapage contrôlé et il a freiné en salopant le tapis avec l'aigle et les rameaux d'olivier dessus. Et puis je vois la Denali qui saute de l'engin, me fait un clin d'oeil et qui me claque la bise.

"A l'européenne", qu'elle me dit Denali. Quoi ? J'avais rien compris... Qu'est-ce que c'est "l'européenne" ? Et elle commence à baragouiner un truc en mangeant ses fins de phrases. Soi-disant qu'il y a un mec, super important, un certain Berlu-quelque chose qui veut l'embaucher dans un show télé chez lui, un pays en "I". Elle veut profiter de son nouveau passeport, voyager, elle a décidé de se relancer dans le cinéma...

En fait, j'ai pas tout entendu parce qu'il y avait toute sa marmaille qui gueulait... Bristol et son copain se bécotaient, les Track, Willow, ils jouaient avec le bouton rouge sur le bureau... Pipper remettait en place les cheveux de Trig avec sa salive... Et je repensais aux gars du Secret service qui disaient qu'il y avait pas besoin de nom de code, ça suffisait leur prénom...

Ca devenait vraiment le foutoir mon bureau ovale... C'était le Barnum...Tout le monde parlait, on aurait dit un bar du Texas un soir d'élection de miss rodéo. Justement, voilà t'y pas que Phoenix s'amène avec sa Parasol. Elle a ouvert la glacière bleue, a sorti les bières et on m'a refilé une Bud. Jt'e jure, mon vieil Angler, j'y comprenais encore moins que les histoires de subprimes... Ils avaient tous l'air heureux... Je te raconterai la suite plus tard, il faut que je téléphone à maman pour voir si papa est bien arrivé à l'aéroport.

Ton Trailblazer qui te hug


Par ordre d'apparition
Angler : Dick Cheney
Tempo : Laura Bush
Renegade : Barack Obama
Renaissance : Michelle Obama
Radiance : Malia Obama
Rosebud : Sasha Obama
Evergreen : Hillary Clinton
Eagle : Bill Clinton
Celtic : Joe Biden
Capri : Jill Biden
Driller : Todd Palin
Denali : Sarah Palin
Phoenix : John McCain
Parasol : Cindy McCain
Trailblazer : George W Bush

Et une parodie amateur mais bien des James Bond.



La chanson du jour : The Avalanches chantent "Frontier psychiatric".




Et la liste des "surnoms"
- Riton : Henri Leconte (jet-setteur aux cheveux longs (ex joueur de tennis))
- Serre-la-louche : Jacques Chirac (chatelain à Bity (ex président du RPR))
- Le Pelé blanc : Zico (ex footballeur (demi-frère de Raï, (ex joueur du PSG)))
(maintenant, à vous de jouer)

mardi 11 novembre 2008

Les enfants de la Maison blanche


Dans la série "les à-côtés du pouvoir"
, je demande (après les animaux), les enfants de la Maison Blanche.

Allons droit au but. Si Barney - le chien des Bush- a donné du fil à retordre un journaliste (tout ça pour placer un jeu de mots pourri), la petite famille Obama a bien du souci dans son prochain déménagement à DC. Elle doit trouver une école pour ses deux filles.

Et là, c'est le dilemme. Car Barack est démocrate. Il soutient l'école publique. Dans l'idéal. Sauf que les dites écoles publiques de Washington ont un niveau -comment dire- jugé proche du néant par tous les observateurs. De l'argent est même offert à des élèves pour y aller.

Alors Malia (10 ans) et Sasha (7 ans) vont rejoindre une école privée (autour de 25 000 dollars par an et par enfant).

Pour éviter toute polémique, même l'élue de DC chargée de remettre de l'ordre dans ces écuries d'Augias de l'éducation, a déclaré que c'était normal. Et qu'il n'y avait aucune raison de polémiquer sur le sujet.

Mais une autre question me tracasse : élevées dans ce temple du pouvoir, quel exemple suivront les filles Obama ?
Celui d'Alice, la fille de Théodore Roosevelt ? Débarqué à 17 ans à la Maison blanche, elle fumait en public, amenait des serpents dans les soirées et jouait au poker. Son père aurait lancé qu'il pouvait être président ou contrôler Alice mais ne pas réussir les deux.

Seront-elles grondées comme la jeune Amy Carter qui lisait paisiblement "Charlie et la chocolaterie" durant les dîners officiels ? Et à qui un sénateur patelin lui demanda de manger ses épinards ? Ou protégées comme Chelsea Clinton qui a grandi sous les yeux de l'amérique pendant huit ans ?

En cherchant du côté français, je vois peu d'enfant à l'Elysée. Il y aurait bien eu Mazarine Pingeot... Il y avait le petit Louis... Et c'est tout.

D'ailleurs, il y a deux ans, France 2 osait un objet feuilletonesque non identifié avec "l'état de Grace". Ou comment une femme devenait présidente de la République et avait même un enfant. Bien essayé mais un tantinet cucul la praline. Résultat, un bide niveau audience mais une bande annonce improbable.



La chanson du jour : Miriam Mabeka (surtout connue pour "Pata Pata"), chante "click song", en hommage au langage de son peuple, les Bushmen.


Et la liste des "enfants célèbres"
- L'horripilante Shirley Temple
- Les très 70's Arnold et Willy (surtout pour le générique dont j'avais oublié les paroles)
- Le sidéral Jordi
(maintenant, à vous de jouer).

lundi 10 novembre 2008

jh partagerait appartement...

Obama a été élu. A priori, vous êtes au courant. La nuit fut belle, la semaine folle, l'espérance au bord de toutes les lèvres. Amen.

Maintenant commencent les ennuis. Pas les histoires de chômage, de crise financière, de relations nord-sud. Non, les vrais problèmes. Les blocages. Comme les monstrueux bouchons automobiles que va provoquer l'investiture du nouveau président dans un peu plus de deux mois. C'est le Washington Post d'hier, qui a mis le doigt sur le hic.

Ce 20 janvier 2009, plus d'1,5 million de personnes devraient assister à la cérémonie. autant dire qu'une marée humaine va déferler sur notre petite ville, capitale certes, mais si tranquille. Presque provinciale. Et ce tsunami démocrate va vouloir se loger. Or, tous les hôtels de DC et d'ailleurs (Le nord de la Virginie, le Maryland) sont réservés depuis belle lurette. Il faut désormais débourser 20 000 dollars la nuit au bas mot (je ne suis pas mécontent de celle-là) pour voir le nouveau résident de la Maison blanche.

Reste une autre solution pour les amateurs de moments historiques. Sous-louer une maison, un appartement, une chambre, un matelas, 2 mètres carrés au sol...

Ah là, je vous vois venir... "Eh Yibus, grand dadais pédant, n'y aurait-il pas quelques sesterces à se faire dans l'affaire ?", vous vous dîtes.

Ce à quoi je répondrais : "si fait, messire". Sauf que je suis bien embêté. Qui aura le privilège de louer 1000 dollars par nuit la cellule qui jouxte la chaudière dans notre sous-sol ? De jeune s étudiantes de UCLA, spécialité basket et blondeur assortie ? Une mère de famille à chignon et lunettes en provenance d'Alaska ? Qui choisir ?

En attendant la réponse dans un prochain billet, voici quelques idées de questions à poser, tirées de "Petits meurtres entre amis" (et affligées d'une calamiteuse VF).




La chanson du jour : Chris Garneau reprend "between the bars" d'Elliott Smith.




Et la liste des "colocataires à problèmes"

- Les fourmis dans le pain de mie de la misérable chambre de bonne odieusement louée par des cousins dans le 8ème arrondissement parisien (Thénardier, va !).
- Frédéric B. (lors de nos études de journalisme, nous logions dans un petit 88m2 de la riante Strasbourg... Nos condisciples nous surnommaient "les monstres du boulevard de la Marne" pour des raisons que seules les jeunes femmes entrées -et jamais sorties- de l'appartement connaissent).
(maintenant, à vous de jouer)

samedi 8 novembre 2008

Rencontre du troisième type

Maintenant qu'Obama est élu, tout est possible. Ce blog va aller vers sa vocation d'origine, dire le beau et le vrai. Première opération vérité aujourd'hui.

Je n'ai jamais aimé Anderson Cooper. Je sais, c'est mal de dire ça d'un des journalistes les plus adulés de la télé américaine. Le jeune homme est reporter à CNN, porte la quarantaine très élégante, le cheveu gris et ras, bien rasé, front dégagé et ventre plat. A tous les coups, il a même les yeux bleus.

Circonstance aggravante, il ne se contente pas de changer de cravate (sur chemise blanche) chaque jour. Souvent, il la jette aux crocodiles pour se lancer dans des périples pas possibles d'où il tire des reportages impressionnants.
Genre, lors du "super mardi" des primaires ; la veille, assassinat de Bénazir Bhutto, il est au Pakistan. Et le soir, de retour sur le plateau de CNN. "Trop fort... Lol", je pourrais ajouter sur mon Skyblog.

Il me fatigue avec son sempiternel front plissé qu'il recueille les impressions d'un survivant de Tsunami ou des consultants politiques sur le dernier sondage. Cet air très impliqué, dont le sourire est plus rare qu'un jour sans gaffe de "Sarahcuda". Son côté "je suis toujours sur le coup et regardez comme je suis professionnel" m'a causé d'odieuses migraines.

Bref, ce gars-là est trop beau pour être journaliste.

Vous allez dire : "ça y est... Yibus est encore jaloux parce qu'Anderson ne l'a pas invité à sa dernière pizza-party". C'est vrai. Il n'empêche.

L'autre soir, Anderson a fait plus fort encore. Il a interviewé Will I am. Le chanteur qui a fait cette vidéo pour soutenir Obama durant la campagne. Banal. Sauf que le chanteur était à Chicago et que c'était son hologramme qui était sur le plateau de CNN. Un hologramme ? Comme dans une séquence de "la guerre des étoiles" que je n'ai -toujours- pas vu (mais j'ai rattrapé le temps perdu en visionnant le premier épisode d'Indiana Jones). Le chanteur est dans une pièce, capté par 25 caméras. Le reste est de la magie.

AC avec Will I am, c'était l'androïde en face de l'hologramme. La rencontre du troisième type. Il paraît même que si Anderson s'était avancé vers l'hologramme, s'il l'avait traversé (l'horreur, non ?), on aurait vu des petits bout d'AC mélangés à des petits bouts du chanteur.



Et c'est alors que le quart de sourire esquissé d'AC au début de l'interview, m'a fait fondre. Je l'avoue, j'ai compris que ce journaliste n'était pas de glace, qu'il avait un coeur. AC, si tu m'écoutes, viens chez nous, on fait un petit barbecue ce soir. Le temps est clément (un léger 21°C). J'ai nettoyé les feuilles mortes qui encombraient la pelouse. On boira une bière, je te préparerai du saumon mariné.

A l'occasion, je te présenterai l'amoureux de la formidable voisine. J'ai hâte de voir ta réaction. C'est ton clone.

La chanson du jour : Sensational Alex band chante "framed" (1974).


Et la liste des "robots humains"
- Les frères Bogdanoff (en plus, ils sont deux)
- Laurence Ferrari (en plus, elle est blonde)
- Harry Roselmack (en plus, il est chauve)
(maintenant, à vous de jouer)

jeudi 6 novembre 2008

Hymne à la joie

En politique comme en pas mal de choses, d'ailleurs, tout dépend du point de vue. Et bien l'hymne national, c'est pas mieux. Hier (ou plutôt avant hier), bouark, c'était la busherie, l'impérialisme et faucons et compagnie (des "monstres", écrivait encore hier Paul Krugman, le néo-nobélisé d'économie dans le NY Times).

C'était la scie (bien fidèle) des Jeux Olympiques, main sur le cœur, regard embué... Sans aller jusqu'à siffler, bon, quand même, hein, je reste avachi dans le canapé au moment des hymnes vainqueurs... Vaguement distant.

Et puis, depuis l'autre soir, précisément ce 4 novembre (Stone filmera-t-il un jour ce qui est "né un 4 novembre" ?), un espoir est apparu (Un président noir nous est donné ??, Euh, non, fini, le messianisme, hein, vous avez vu la sobriété du discours de Chicago, le garçon est conscient de la difficulté du job)...

Alors, j'ai eu bigrement envie d'écouter le "star spangled banner", la chanson du jour, dans les versions de Jimi Hendrix, à Woodstock (1969) et de Marvin Gaye (1983).
Parce que Obama, il a quand même dû franchir une sacrée barrière étoilée pour en arriver là.




Et la liste des "où étais-tu quand..." ?
- Claude François est mort (dans la salle-à-manger de la maison parentale).
- Le 11 septembre (message sur le répondeur de madame qui était au travail, moi à la maison, nous pas de télévision, je file en louer une dans un magasin à Lyon).
- Barack Obama est élu président (chez nous en compagnie de la formidable voisine... Réponse du grand le lendemain quand je lui dis qui est élu : "je m'en doutais...").
(maintenant, à vous de jouer).

mardi 4 novembre 2008

Les grandes dates de l'histoire américaine



1492

Un navigateur génois découvre l'Amérique.




1969
Un astronaute américain marche sur la lune.





2008
Un noir entre à la Maison blanche.



dimanche 2 novembre 2008

La petite maison blanche dans la prairie

Ce titre était le projet de nom du blog quelques semaines avant l'installation aux États-Unis. Comme un mix entre la politique qui allait être le feuilleton de l'année et la série qui m'a marqué durant l'enfance.

Je dirais même plus. Profondément marqué. Peut-être vu quatre fois en intégralité et dans le désordre la saga de la famille Ingalls.

Donc, c'était le nom supputé du blog avant qu'il ne devienne "Potomac micmac" sous l'impulsion géniale et primesautière des neurones de madame. Donc, c'était la série qui a modelé mon imaginaire américain. Les prairies, la dure survie en milieu hostile, l'école, la famille et les querelles de clocher, l'attraction de la ville (ah, ce Charles, paysan perdu dans Gomorrhe) et les valeurs. Le travail, ne pas disperser ses talents... J'y reviendrai.

A travers les péripéties de la famille Ingalls, je vivais l'esprit pionnier américain. Je retrouvais Charles se débattant dans le blizzard (vous avez dit ... ?), Caroline qui vend -difficilement- ses oeufs à Mme Oleson, sa chipie de fifille et le turbulent et gourmand Willy, Almanzo le grand amour de Laura, la gentille et pénible puis aveugle Marie, Albert, le garçon adopté et incontrôlable... Le chien, la petite Grace, la délicieuse maîtresse, l'église, la scierie, le générique (cette scie)...

Ne voulant pas vous infliger le générique, je suis allé fureter sur le Net. Après une heure à visionner des parodies plus déprimantes les unes que les autres, j'ai trouvé cette bande-annonce. Un bon montage, ça vous change l'esprit d'une série...


Et vous, c'était quoi votre vision de l'Amérique ?


La chanson du jour
: Phoenix chante "If I ever feel better".


Et la liste de "mes Amérique à moi"
- Born in the USA (like Springsteen spirit)
- l'Amérique (Joe Dassin, je veux l'avoir et je l'aurai...")
- America-America (l'immigration selon Kazan)
(Maintenant à vous de jouer)

mercredi 29 octobre 2008

Esprit, es-tu là ?

Lors de notre séjour chez les Amish, nous sommes tombés sur une exposition vraiment étonnante. Dans le petit musée de Lancaster (Pennsylvanie), la salle est dans l'ombre, les photographies sont simplement éclairées par un projecteur. Ça parle de la manière dont se matérialisent les esprits. Plus précisément, dont on prend ces apparitions en photo. Comme celle-ci.


Autant vous décevoir tout de suite, ces photographies, qui datent des années 60, sont des trucages. En fait, le photographe prenait une image de la personne intéressée. Il la plaçait à côté d'un autre négatif formé d'une image découpée dans les journaux. Pour faire plus authentique et vaporeux, le faux esprit était enveloppé d'un peu de laine ou de coton. Un des clichés les plus appréciés reste l'apparition de la princesse Silver Belle.



Risible, cette mise en scène ? Pas forcément. La recette a fonctionné durant des décennies.
A la base, le spiritisme, fondé par le bon Allan Kardec (dont la tombe est éternellement fleurie au Père Lachaise), est un mouvement de pensée qui a connu ses heures de gloire en Europe, au Brésil et aux États-Unis. Avec son journal...


... Et des camps durant lesquels on faisait venir les esprits par les médiums. Voici trois intercesseurs du camp d'Ephrata, dans les années 60.


Si on y ajoute la magie qui enrobe le mystère de la prise de vue pour le profane (dont je suis), on a sans problème des milliers de participants à ces camps depuis les années 50 jusque dans les années 80.

Ça n'a aucun rapport mais un sondage récent montrait que 55% des Américains croient dans les anges gardiens.

Et plutôt que de vous montrer la vidéo de Sarah Palin recevant une sainte protection contre le mal dans son église de Wasilla, voici la présentation en chanson ("I need a hero" de Bonnie Tyler...) d'une émission qui a son petit succès ici-bas. Elle s'appelle "les chasseurs de fantômes" (ghost hunters).

Vous avez un problème avec le grand-oncle dont vous avez usurpé le testament ? Ils viennent pour de vrai. Pour dénicher les empêcheurs de dormir en rond, ils sont champions.
Enfin... Bon... La seule fois où j'ai vu l'émission, ils étaient dans une bibliothèque patibulaire à souhait et n'ont rien trouvé.

Et la chanson du jour : Santana chante "black magic woman" (si vous voyez s'afficher des paroles en bas de votre écran, pas d'inquiétude... Il ne s'agit pas d'un phénomène paranormal ni de persistance rétinienne mais simplement d'un ectoplasme appelé "version karaoké").



Et la liste des "fantômes"
- les fantômes errants de Pacman (que je n'arrivais jamais à engloutir)
- le petit fantôme blanc dont je ne me rappelle plus le nom
- le monstre du Loch Ness (ça marche, non ?)
(maintenant, à vous de jouer)