mardi 24 février 2009

Mondes parallèles (carnets de Floride 5)


Pendant deux jours
, immersion totale dans un autre univers. Celui où l'on voit des ballons à chaque pas.


... Où les mères américaines en perdent leur perfection.


Un monde où la maison de l'héroïne a des côtés art nouveau...


... C'est vrai, quoi, les murs ne sont pas très droits.

Un monde où il faut être très fort pour jouer au tennis de table...


... Où même les légumes portent la marque sacrée.



Et puis, en remontant, aujourd'hui, pour le retour des vacances, nous nous sommes arrêtés à St Augustine. Entre parenthèses, la plus vieille ville américaine, bâtie en 1565, mais bien moins connue que la première installation anglaise en 1608, à Jamestown.

On y voit les réalisations d'Henry Flagler, "roi du rail, bâtisseur de palais andalous". En lune de miel dans la ville, il a senti le potentiel touristique du lieu et a créé deux magnifiques hôtels inspirés du style mauresque et andalou en 1888.

Le premier est devenu le Flagler college.


Le second, un musée.


Franchement, quelle différence avec cette noble demeure inspirée du château de Neuschwanstein en Bavière ?


Entre...


et


Entre les rêves devenus réalité de l'un...


et ceux d'une petite fille ?


Pas des masses d'écart.

La chanson du jour résume (un peu) notre découverte de la Floride.


Et la liste des "choses vues dans le monde enchanté".
- A son enfant en pleurs dans la maison hantée, sa mère : "mais mon chéri, (le créateur du monde enchanté) aime les enfants, c'est juste pour rire".
- Un père prend son fils en photo en compagnie de son héros avec un téléphone portable ET un appareil numérique.
- Le héros grandeur nature s'en va juste avant que nos enfants puissent être pris en photo avec lui. La mère derrière nous à sa fille : "he's going to the bathroom". Moi qui pensais qu'il n'était pas humain. Qu'il me rende mon argent.

(Maintenant, à vous de jouer)

dimanche 22 février 2009

Everglades (carnet de Floride 4)

Un seul être vous manque et une journée paraît bien fade. Nous étions partis heureux comme des Robinson aux Everglades, immenssissime parc national situé au bout du sud de la Floride. Il y a de l'eau et des herbes, ce qui permet d'observer, depuis une voie bétonnée, le bienheureux alligator, gardien de ces lieux. Seul, dans l'eau, comme dans son bain ou avec ses copains, en tas.




Et quelques beaux oiseaux.




On nous avait dit que la spatule rosée pouvait être en ces lieux. Las, on a beau se tordre l'objectif, pas de rose à l'horizon. D'autres oiseaux et de l'orange. Raté, c'est un papillon.




En se baladant dans un bois, on tombe sur une belle endormie.


Plus tard, ce serpent évité de justesse sur le chemin.


Le lendemain matin, nous ne nous avouons pas vaincus. Spatule ne rime pas avec capitule, c'est dit. Il nous faut cet animal en photo, aussi vrai que nous sommes collectionneurs de magnettes et de plaques minéralogiques. Résultat, nous faisons un petit détour par l'île de Sanibel qui, paraît-il, est l'amie des spatules. Oh, ça nous rallonge de deux heures à peine. Mais ce temps est bien employé. Car nous découvrons d'autres bêtes à plumes.



Et, au détour de l'eau, apparaissent trois exemplaires de ce doux rose dont une comédienne tout à fait éprouvée.





Le soir, après sept heures de conduite autoroutière, une glace à l'italienne avalée et les spatules en boîte, je m'endors en marmonnant du Luciano Pavarotti et en pensant à la très longue journée qui nous attend le lendemain. Les enfants piétinent d'impatience.


Et la liste des "oiseaux qui ont joué un rôle dans la vie".
- Perruches et canaris ont empoisonné mes matinées chez ma grand-mère.
- Mouettes égayaient les parties de plage qui m'ennuyaient

(Maintenant, à vous de jouer)

vendredi 20 février 2009

Key west (carnet de Floride 3)


Alors, les Keys,
c'est un chapelet d'îles tout au sud de la Floride qui commence avec le film Key Largo et se termine avec l'écrivain bretteur-buveur de Key west, Ernest Hemingway. Qui a eu quatre femmes et aussi une soixantaine de chats -dont certains à six griffes- comme nous l'apprîmes en visitant sa maison.


Une maison d'écrivain, c'est inutile. Sauf si on aime à la folie l'oeuvre (ou la personne). Auquel cas, tout fait sens dans les pièces, chaque objet est empreint d'une grâce. Aucun écrivain (et personne d'ailleurs) ne me faisant ce genre d'effet, je me contente de sentir l'air du lieu. En apprenant des trucs intéressants dans la brochure dont la traduction en français mérite le détour.

Concernant la cuisine : " l'évier, la cuisine et la cuisinière sont élevés par rapport au reste de la pièce à cause du mauvais dos de M. Hemingway".


"La tête de lit fut un portail dans un monastère espagnol. Elle a 500 ans".


L'art déco se niche décidément partout dans cette zone tropicale, jusque dans les carrelages.


J'aime beaucoup la couleur des volets, ceci dit.


Nous ne pourrons visiter le "seul véritable sous-sol dans les Florida keys. M. Hemingway s'en servait comme cave à vins. Sa femme fut connaisseur. Il fut consommateur".

Nous ne manquons pas d'immortaliser le lieu par excellence de la maison d'écrivain : le bureau. Il est dit que l'hôte "fit suspendre un petit pont en métal au-dessus de la cour pour passer de sa chambre directement à son studio. Tous les jours, il travaillait de 6h à midi, les après-midis, il allait à la pêche ; le soir, il rencontrait ses amis pour boire une bière".



Hemingway a écrit sept livres ici, en 12 ans. Depuis, le petit pont de fer a disparu.

C'est en pensant à la discipline, au talent et à la passion ("il faut au moins deux de ces qualités y compris la discipline pour écrire un livre" dit Elizabeth George), que j'atteignais le cimetière.



Puis nous nous promenâmes toute l'après-midi dans Key west, une île de maisons de bois et de végétation. Avec aussi des portes et des couleurs.







Et nous assistâmes au "cliché de soleil" (expression de madame), apparemment toujours très apprécié sur cette partie du monde. Ce fut comme une rencontre du troisième type entre lui et moi car, pour la première fois, je regardais un coucher de soleil sans ricaner.







Epuisé par cette journée pleine de découvertes, je m'endormais sur la musique de Chris Isaak.



Et la liste des "bleus dans les chansons".
- les mots bleus
- blue hotel

(maintenant, à vous de jouer)