mardi 30 mars 2010

Avatar, la suite


Avatar, sans grande surprise, a eu son petit succès l'an dernier.

On parle à peine d'un deuxième volet des aventures des grands hommes bleus que les internautes imaginent déjà les bandes-annonces.


Aura-t-on une pincée d'autres grands succès du box office ? C'est là.

Une version encore plus grandiloquente que le premier film ? Ici.

Plus réaliste que la 3D ? Là-bas.


Et la liste"des films incontournables que je n'ai pas vus".
- Stars Wars (j'aime pas les néons !).
- Les visiteurs du soir (on m'en a dit tant de bien que je crains d'être déçu).
- Le Parrain 1 et 2 (vu que le 3, paraît-il le pire)

(Maintenant, à vous de jouer)

lundi 29 mars 2010

La meilleure prof des Etats-Unis


Sur le site RateMyProfessors.com, les étudiants peuvent noter leur professeur de fac. Pour l'année 2009, Kimberly DuVall-Early a remporté la palme d'or, flirtant avec la note quasi-parfaite de 5.

Seul un commentaire tranche parmi les 320 étudiants de l'université James Madison (Virginie) fondus d'admiration pour leur prof. "Elle n'a fait qu'apporter des bouquins d'enfance et parler".

Il faut dire que Mrs D. enseigne une matière particulière : la psychologie. Plus précisément, son cours qui traite du développement du cerveau humain de la naissance à la mort, intègre des travaux pratiques. Elle s'intéresse aux questions de stress, de mémoire et de concentration. Pour la majorité des étudiants, c'est plus qu'un prof ; une coach de vie, raconte l'article du Post qui la présente.

A la moitié du cours, il n'est pas rare qu'elle demande aux étudiants de se lever et de faire des étirements. Juste avant un examen, elle leur apprend comment respirer en profondeur. Elle a déjà commencé une leçon en disant : "Si vous n'aimez pas votre vie, changez-en". Elle arpente la salle comme un prédicateur ("vous pouvez toujours être un spécialiste de la friture, comme dans Bob l'éponge", a-t-elle ajouté).

Un des travaux les plus marquants qu'elle leur a fait réaliser est le "lifeline project". Ils doivent dessiner un grand schéma de leurs vie, comprenant le passé, le présent et les possibles futurs. Plusieurs étudiants ont écrit en commentaire que ce projet avait changé leur vie.

"Ca leur fait penser à ce qu'ils ont fait, ce qu'ils font et ce qu'ils veulent faire", dit-elle. "Et, surtout, ce projet leur montre qu'ils ont un temps fini sur terre".


Et la liste des "professeurs marquants de la scolarité"
- La maîtresse de CE2 qui nous faisait réciter des poèmes super longs (enfin, je trouvais, à l'époque) et que j'ai toujours le plaisir de revoir car elle habite dans le village de mes parents.
- La maîtresse de CM2 (qui prit sa retraite un an après notre classe) que je suis allé voir quinze ans plus tard. Conversation banale mais j'ai été marqué par la profusion de Pléiade dans sa bibliothèque (dont tout Saint-Simon).
- Le professeur de sociologie qui m'a fait découvrir Bourdieu (il portait une moustache, ce prof).

(Maintenant, à vous de jouer)

dimanche 28 mars 2010

La chambre du fils


Le titre est incorrect.
J'aurais dû ajouter (et de la fille). Mais c'est le titre d'un beau film de Nanni Moretti sur l'histoire de parents dont le fils est mort et qui ont laissé sa chambre intacte.


Depuis 2007, Ashley Gilbertson photographie des chambres de soldats américains morts au combat. "Je me suis vraiment senti photographe de guerre quand j'ai fait cette série", dit le photographe de 32 ans qui a arrêté d'aller sur les conflits car "les Américains ne s'intéressent plus à ces images".

L'idée de ce reportage lui est venue en lisant régulièrement les chroniques nécrologiques du Washington Post sur les morts au combat. Il a contacté les parents, les a rencontrés et certains, au bout, parfois, de plusieurs mois, ont ouvert la chambre de leur enfant à son objectif.

La série de 19 photos publiée sur site du New York Times.

jeudi 25 mars 2010

Le reality show Palin


Tout, tout, tout, vous saurez bientôt tout de Sarah Palin :
- Son mari-champion-de-snowmobile-et-qui-l'aime-toujours-malgré-les-médisants-journalistes-qui-racontaient-qu'ils-étaient-séparés.
- Son gendre-qui-a-répandu-des-horreurs-sur-elle-pour-de-l'argent.
- Sa-fille-la-grande-qui-a-accouché-d'un-bébé-qui-est-vraiment-le-sien-et-pas-celui-de-sa-mère.
- Et d'autres secrets bien mieux gardés encore.

Petits curieux qui scrutiez votre poste américain durant la présidentielle en quête de la moindre apparition de l'ex journaliste sportive, vous allez vous régaler. Tout vous sera dévoilé dans un reality-show où la famille Palin ouvrira ses portes au public. A 1 million de dollar par épisode dans la poche de Sarah, il sera diffusé en 2011 sur Discovery Channel.

Ah mais non. Finalement, le script change. Sarah préfère nous faire visiter la belle Alaska, sa région d'adoption et d'amour. Elle nous racontera la vie du saumon, de l'ourson et de ces rudes plaines neigeuses. Le diffuseur change, lui aussi. On ne sait pas pour quelles raisons. Le salaire, lui, reste le même.


Et la liste "des réality show familiaux à monter en France"
- Découvrir une soirée du couple présidentiel.
- Voyager en compagnie d'Eric Besson dans un pays du monde.
- Passer des vacances sur une île paradiaque avec Patrick Modiano.

(Maintenant, à vous de jouer)

mercredi 24 mars 2010

Shakespeare : you can do it


On ne l'attendait plus. Enfin un comédien américain est capable de jouer Shakespeare.

Le monde du spectacle peut respirer à nouveau. Le Washington Post, qui balance l'info en Une, raconte les années creuses. "Le public américain avait l'air de se désintéresser totalement de savoir s'il y avait des stars capables de déclamer les vers élisabéthains avec autorité. Hé, c'est à ça que servaient les Britanniques, n'est-ce pas ?"

Et puis des acteurs, plus ou moins inspirés, se sont lancés sur la scène : Stacey Keach, Helen Hunt, Kevin Kline ou encore Denzel Washington.

Mais aujourd'hui, c'est terminé. Plus besoin pour un acteur américain de chercher la consécration dans un rôle sérieux et shakespearien (pour se faire descendre le lendemain dans les journaux), l'homme providentiel est arrivé. Il s'est incarné en la personne de Michael Hayden dont la prestation dans Richard II et Henry V vaudrait le déplacement.


N'ayant pas vu le garçon jouer, je me garderai bien d'émettre une critique. Ce qui est certain, en revanche, c'est qu'il est bel et bien américain (en témoigne le tee-shirt blanc sous la chemise).


Et la liste des "meilleurs acteurs british du monde entier"
- Dominic West dans la série "the Wire"
- Ian Mc Shane dans la série "Deadwood"
- Philip Glenister dans la série "Life on Mars" (version british)

(Maintenant, à vous de jouer)

mardi 23 mars 2010

L'homme qui murmurait à l'oreille des oiseaux


N'est-il pas plus beau spectacle que de voir celui qui fut champion du monde de boxe à 20 ans, d'observer ce simple travailleur élevé au rang de mythe urbain puis trainé dans la boue et enfin tombé dans les douves de l'oubli médiatique...

... De contempler ces yeux qui ont sué tant et plus dans les gymnases manquant d'air, ces pommettes effacées à force d'avoir été écrasées...

... De sentir ces mains qui ont frappé dans des carcasses de bétail au coeur de chambres froides (mince, c'est pas lui, c'est l'autre)... Bref... Je reprends... Ces mains lisses d'avoir pilonné des dizaines de visages ensanglantées, d'avoir enfoncé des cotes entières sans remords...

Oui, n'est-il pas grand de surprendre ces poings de la révolte qui s'ouvrent à l'amour, à la joie toute simple et revigorante d'un oiseau ?


Mike Tyson, connu auprès du grand public pour une séquence bien innocente où il arrache un morceau de l'oreille droite de son adversaire...

... S'est depuis rangé des voitures. Il a perdu la totalité des 300 millions de dollars gagnés sur un ring et s'est fait un joli tatouage maori sur la figure. Il a aussi joué dans un film dont j'ai oublié le nom.


Et il élève des oiseaux de compétition. Cela n'en fait-il pas un repenti idéal digne d'apparaître sur la chaîne Animal Planet qui compte diffuser "taking Tyson", un reality show de Mike et ses oiseaux l'année prochaine?

Eh bien non. Il est encore des belles âmes pour s'offusquer. La fameuse PETA qui avait déjà, rappelons-nous, souhaité la disparition de la mascotte-marmotte Phil, entend bien censurer ce show.

La raison ? "Ils amènent ces oiseaux à des distances de 500 miles et voient s'ils peuvent rentrer à la maison, dit la porte-parole de l'association de protection des animaux. C'est considéré comme un test d'endurance. "

S'ils gagnent, ajoute la PETA, le propriétaire remporte un bon paquet d'argent. En cas de défaite, c'est une véritable psychose pour les oiseaux. Les propriétaires leur tordraient le cou, sans autre forme de procès. L'association va jusqu'à comparer les compétitions d'oiseaux aux combats de chiens.

Un triste sort que n'évoque évidemment pas la chaîne de télévision qui a produit des shows aussi mémorables que "guerres de baleine" ou encore "C'est moi ou le chien !". Elle met en avant la discipline, la patience, la douceur que nécessite l'entraînement de ces pur-sangs du ciel...

... Et vante le respect incessant de Mike envers ces animaux à sang chaud.


Je ne sais pas ce que font les éleveurs aux oiseaux perdants. Mais il y a une chose dont je suis sûr : si Mike faisait sauter des puces à travers un cerceau, la PETA viendrait encore lui chercher des poux. Bon, d'accord, Animal Planet n'en ferait pas un show.

Pour quelle raison ? Voyons, les caméras ne sont pas encore dotées de miscroscopes.


Et la liste des "oiseaux célèbres"
- Fais comme l'oiseau (c'est du big bazar, non ?)
- Le petit oiseau va sortir (c'est de la photo, non ?)
- Mon truc en plume (c'est de l'autruche, non ?)

(Maintenant, à vous de jouer)

dimanche 21 mars 2010

Signes des temps ?


- Tu sais qui était notre guide au musée de la Poste ?, me demande la puce la semaine dernière, après sa sortie scolaire.
- Non.
- Une femme muette.
- Ah bon, et comment vous pouviez la comprendre ?
- Eh ben, il y avait une autre dame qui traduisait en anglais. Mais la dame muette, elle prononçait les mots en faisant les signes. Tu veux que je te montre ?
- Pourquoi pas ?

La puce me montre ainsi qu'à ses deux frères qui goûtent les signes représentant le train, le vélo, la voiture...

(Quelques minutes plus tard)

- Et vous avez fait moins de bruit que d'habitude vu que votre guide était muette ?, demande le père mi-figue mi raisin.
- En fait, la dame, quand elle ne voulait pas qu'on touche aux objets, elle tapait dans ses mains. Et quand on devait se taire, elle faisait comme ça (la puce met sa main en forme de bulle devant la bouche). Et on a bien écouté. Dit-elle.


Voilà. Je n'avais jamais eu de guide sourd-muet au musée. Et Vous ? En tout cas, je note que les enfants ont eu deux guides. Peut-être parce que le musée de la Poste appartient au Smithsonian, qui est une fondation ?


Tout ce genre de choses me fait penser que les jeux paralympiques, comme on dit, viennent de s'achever dans l'indifférence la plus totale. Aucune couverture sur les télés américaines, pas davantage de Une dans les quotidiens nationaux.


Et la liste des " héros de romans avec un truc qui merde".
- Le bossu de Notre-Dame n'est-il point sourd (Comment... ? "le bossu de...." Comment ?)
- Albator n'a-t-il point un oeil en moins et une large balafre en plus ?

(Maintenant, à vous de jouer)

vendredi 19 mars 2010

Marie-Dominique Arrighi


C'était le billet que je redoutais de lire, chaque jour, depuis deux semaines.

Finalement, ce n'est pas un billet mais un article sur le site de Libération qui m'a appris, ce matin, la mort de Marie-Dominique Arrighi.

Journaliste dans le quotidien depuis une quinzaine d'années, elle tenait un blog depuis la récidive d'un (de son ?) cancer du sein en septembre 2009. Elle postait une à deux fois par semaine en racontant sa maladie. Un regard caustique sur son parcours, l'hôpital, la douleur des soins, ses relations avec sa famille.

J'ai découvert son blog voici quatre mois environ. De suite, j'ai été emballé par son style sans concession, sa volonté de dire ce qu'elle traversait. Son élégance dans la narration de sa souffrance. J'y ai perçu un travail lucide de journaliste de sa maladie. A travers les mots, j'avais l'impression de la suivre dans ce qu'elle vivait.

Sa relation avec sa maladie était compliquée, imbriquée dans des luttes intimes. Des trucs remontant à l'enfance, aussi. Elle s'en était expliqué dans des billets, au début du blog. J'ai dit "journaliste de sa maladie", en fait, je trouve qu'on approchait les rives de la littérature.


Ces dernières semaines, les billets se sont espacés. Jusqu'au dernier qu'elle n'écrira jamais. Evidemment.


Alors pourquoi faire un texte bien banal sur cette personne que je ne connaissais qu'à travers son écriture ?

Parce que, en y réfléchissant bien, ce blog m'a ramené à mon rapport à l'intime à travers l'écriture.

La découverte du blog de MDA s'est faite au début où je travaillais sur mon livre. Je lisais ses billets le matin, avant de me mettre au boulot. En refermant son blog, j'étais, selon les jours, plongé dans l'abattement, la joie ou la rêverie (pas toujours en fonction de son état de santé, d'ailleurs)... C'est peu de dire que ses mots me remuaient...

Depuis que j'écris chaque jour, je ne lis quasiment plus de livre. Je ne peux pas. Que de l'actualité, les journaux et les blogs. Et des bouquins sur les techniques de l'écriture (qui améliorent mon anglais... Youpi!!).


Au fond, qu'allais-je chercher dans ce blog?
(Dialogue silencieux).

- Qu'est-ce que tu veux nous dire depuis le début de ton billet avec toutes tes phrases remâchées dix fois ?
- Je ne sais pas vraiment. D'accord, je n'y arrive pas, mais j'essaie de dire la tristesse que je ressens. Une profonde tristesse. De celles où tu ne peux même pas pleurer.
- Allez, encore tes clichés... Réserve ça pour ton bouquin.
- Ce n'est pas le sujet du jour.
- Je crois bien que si, justement, mais passons. On en parlera plus tard...
- Je me demande : qu'est-ce qui fait que je ressens ça ?
- C'est du voyeurisme, c'est tout.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Arrête ton char. Désolé d'être aussi cru avec toi mais c'est pas toi qui mets Titanic numéro un de tes films de tous les temps ?
- C'est pour provoquer. Tu me connais, je suis taquin sur les bords.
- C'est ça. Tu me prends pour qui ? Tu oublies qu'on est deux dans cette pièce. Je te supportes au quotidien, mon garçon. Le rapport avec Titanic, il est simple. En gros, tu dis que tu aimes ce film -à part ton côté midinette- parce que tu trouves que c'est un résumé de la magie du cinéma. Tu sais que le héros va mourir dès le début mais tu peux s'empêcher d'espérer qu'il va vivre. Et c'est pour ça que tu vibres lorsqu'il risque de se noyer au milieu du film. Pour mieux pleurer à la fin.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Tout simplement, que le blog de MDA, c'était un mélo. Tu savais qu'elle allait mourir, non ?
- Pas avant les dernières semaines, non. Ce qui m'intéressait... C'était la manière dont elle suivait ses soins, ce qu'elle ressentait. Donc, ton analogie avec le Titanic, excuse-moi, mais elle tombe à l'eau.
- Si je te suis bien, tu aimais le côté reportage ?
- Oui, évidemment. Je ne sais pas comment ça se passe dans un hôpital, les séances de chimiothérapie, la douleur. Mais pas seulement. Je pourrais te dire que je me projetais, évidemment. Et si ça m'arrivait ou à un proche ? Elle me racontait comment ça se passait.
- Pourtant, tu avais déjà lu des bouquins sur les soins palliatifs, l'accompagnement des mourants.
- Ca n'a rien à voir, voyons. Là, c'est elle qui détaillait son expérience. Ca pouvait être extrêmement brutal, d'ailleurs, elle ne s'apitoyait pas du tout.
- Et tu en redemandais, c'est ça, comme dans les films violents ?
- Attends, je n'avais pas fini ma phrase. Quand j'ai dit "extrêmement brutal", je voulais ajouter, "très doux aussi".
- Comment ça doux ? Arrête avec tes paradoxes. On n'est pas sur ton blog, là.
- Doux car MDA a écrit... Ca devait être un mois avant de mourir... Elle a écrit qu'elle acceptait sa fin. Elle acceptait d'être prise en charge, d'être aidée, elle qui se définissait en orgueilleuse indépendante. Enfin, c'est ce que j'ai compris. C'est pour ça que je parle de douceur. Je peux dire que j'ai assisté à la tranformation de quelqu'un.
- C'est du reality show sous une autre forme, alors ?
- Tu n'y es pas. L'élément central, c'était l'écriture. Par les mots, elle mettait une distance entre elle et ses sentiments, même si elle n'hésitait pas à les exprimer. Pffouh... Je dis des banalités absolues, des écrivains ont dit ça bien mieux.
- Bon, c'est fini ces commentaires in petto ! Tu m'as promis d'être franc avant de commencer, quite à être con. C'est le jeu. Et pour paraphraser une citation de toi que je n'ai jamais comprise : "la franchise n'exclut pas la vérité". Où j'en étais, moi ? Oui... A propos de commentaires, tu les lisais sur son blog ?
- Oui. Toujours. Alors que j'ai arrêté de lire les commentaires sous les articles, tellement je les trouve bas du front et à côté de la plaque, pour la plupart...
- Attends, tu ne vas pas me dire que tous les commentaires étaient des monuments de sagesse ? Il y avait bien les éternels "courage, on pense à toi, prends soin de toi" ?
- Bien sûr... Au début, j'ai été agacé. Mais au bout de quelques jours, je les lisais toujours. Comment dire ? C'est très banal de dire ça mais, pour une fois, j'ai fait preuve d'empathie.
- Envers qui ? Envers MDA ?
- Ou envers moi. Pour te la faire rapide, parce que je sens que tu t'impatientes... J'avais laissé mes habits de lumière et d'ironie à l'entrée. J'avais l'impression de faire partie d'une communauté, avec les gens qui lisaient le blog, qui compatissent. Je l'admirais d'affronter comme ça sa maladie. Tu te rends compte, je ne connaissais pas cette femme et j'ai failli envoyer un message pour dire "bon courage".
- Comme les bouquets de fleurs déposés pour Lady Di ou les lâchers de ballons contre le racisme ?
- Ca n'a rien à voir. Non, c'était une petite communauté. Bon, ça m'a fait être humain. Pour lancer les gros mots, j'ai assisté en direct à la mort d'un écrivain. C'est peut-être ça qui me rend le plus triste.
- Je ne comprends pas très bien. Je pense que c'est le côté "en direct live de la cancéreuse qui va mourir" qui t'a choqué. Sinon, désolé d'être franc, mais c'est une mort de blogueuse que tu ne connais pas comme il pourrait en avoir d'autres parmi celles et ceux que tu lis?
- Justement, non. C'est ce que j'essaie de te dire depuis le début. Il faudra encore que j'y réfléchisse. C'est à travers les mots, son langage, sa vision du monde, que j'ai l'impression d'avoir grandi. Ses mots ont sublimé son expérience individuelle pour me toucher, non pas en tant que Yibus... Mais en tant qu'être humain. C'est la puissance des mots. J'ai vraiment du mal à expliquer ça sans tomber dans le spirituel ou ce genre de choses.
- Tu m'as dit une fois que tu vibrais quand tu voyais un sportif faire un geste magnifique ? Que tu te rapprochais d'un truc que tu appelais la beauté ? Que ça te rappelait ton humanité ? C'est la même sensation ?
- Pas tout à fait. On en reparlera plus tard. Mais là, je te laisse, je vais aller bosser.
- Ah, un dernier truc. Ca te fait peur la mort ?
- Elle est vraiment débile ta question.


Pierre Marcelle, son collègue et ami, a fait son portrait.



Un commentateur a posté ce poème.


Petit mort pour rire

Va vite, léger peigneur de comètes !
Les herbes au vent seront tes cheveux ;
De ton œil béant jailliront les feux
Follets, prisonniers dans les pauvres têtes…
*
Les fleurs de tombeau qu’on nomme Amourettes
Foisonneront plein ton rire terreux…
Et les myosotis, ces fleurs d’oubliettes…
*
Ne fais pas le lourd : cercueils de poètes
Pour les croque-morts sont de simples jeux,
Boîtes à violon qui sonnent le creux…
Ils te croiront morts – Les bourgeois sont bêtes –
Va vite, léger peigneur de comètes !

Tristan Corbière

jeudi 18 mars 2010

Chevalier blanc (semaine des femmes 4)


Femmes noires, arrêtez d'attendre un prince charmant qui ait la même couleur de peau que vous.

Femmes noires, vous qui êtes, dans les grandes villes, trois fois plus diplômées que les mâles de votre couleur de peau,

Oui, vous, femmes noires, osez sortir de votre boîte, osez dépasser les apparences,
Regardez les hommes blancs.


Ce n'est pas moi qui le dit.





Oprah Winfrey, déesse absolue de l'audimat télé et "role model" des femmes noires, a encouragé celles-ci à regarder au-delà de la barrière de la race.







Whoopi Goldberg, connue pour avoir la langue bien pendue dans l'émission "the view", leur a conseillé de prendre des rendez-vous avec les hommes autour d'elles, quels qu'ils soient.




"Considérez toutes vos options", dit aussi Karyn Langhorne Folan, une femme noire (mariée avec un blanc) qui a récemment écrit un livre titré : "Ne ramène pas à la maison un blanc... Et les autres raisons qui empêchent les femmes noires d'avoir des rendez-vous amoureux".

On se croirait dans le miroir inversé du film des années 50 "Devine qui vient dîner ce soir ?"

Certes, le nombre de mariages interraciaux a doublé aux Etats-Unis entre 1998 et 2008. Mais plus des trois-quarts de ces unions sont entre un homme noir et une femme blanche.


Mais quelles sont ces fameuses freins à la rencontre entre les femmes noires dans une rencontre avec un homme blanc ?
Parmi les principales invoquées par les femmes interrogées dans le livre :

- "Après l'esclavage, je ne pourrais jamais, jamais avoir de rendez-vous amoureux avec un homme blanc".
- "Je ne trouve pas les hommes blancs attirants".
- "Les hommes blancs ne trouvent pas les noires attirantes à moins qu'elles ne ressemblent à Beyoncé".
- "Nous serions trop différents".

Une femme, mariée avec un blanc après l'avoir été avec un noir, a cette jolie formule dans le Washington Post qui a consacré voici deux semaines une pleine page à ce sujet :

" Je veux juste encourager les femmes noires à être fières d'elles. Nous sommes belles, résilientes, fortes, pleines de qualités. Nous méritons des hommes qui nous aimerons, quelle que soit leur couleur de peau."


Et la liste des "noirs et des blancs"
- Ebony and ivory (scie entonnée par un Anglais et un aveugle).
- Black and white (scie entonnée par une égérie de Gainsbourg sur fond de whisky).

(Maintenant, à vous de jouer)

mardi 16 mars 2010

Cupcake toi-même (semaine des femmes 3)


Après la mise en valeur de l'esthétique et de la maternité, il était grand temps que "la semaine des femmes" consacre son troisième opus à la gastronomie.

Mais pas sous n'importe quelle forme. Nous sommes aux Etats-Unis, bougre de nom. Aussi, quelle que soit la rue où vous marchez, vous noterez qu'une bonne moitié des phrases à propos de nourriture s'achève immanquablement par un"oh my god !" ou "cupcake". C'est statistique.


Je hais les cupcakes. Ce petit dessert à base de génoise et d'un nappage riche en beurre et en sucre, est devenue une vedette aux USA. La faute à quatre demoiselles qui ont immortalisé le manger de cupcake et la Magnolia Bakery, top tendance à Greenwich Village (New York).



Des blogs en veux-tu en voilà en passant par les concours à la télévision... Le cupcake déferle sur le monde entier. Il n'est pas d'anniversaire où la mère de famille américaine ne nous apporte des cupcakes. Sur un plateau, ils trônent du haut de leur bêtise hautement calorifique.

Alors, avec fierté, la cuisinière secoue ses mains encore recouvertes de susbtances chimiques virant du rose au vert fluo et s'en va détailler le processus de fabrication des monstres. Il n'est plus possible d'interrompre une conversation lancée sur les rails de l'analyse des parfums favoris entre copines.

Nous, les hommes, on se tait. Puis on chuchote en évoquant notre prochaine virée chez Hooters ("go for the wings, stay for the boobs").

Sans aucun rapport, il paraît que le cupcake est devenu le "dernier fantasme entrepreneurial", selon le Wall Street Journal, très sérieuse feuille dont on a surtout connu la flambée de désir pour la titrisation.

L'AFP cite une employée médicale américaine, mère de trois enfants qui a commencé à vendre ses gâteaux voici un an pour financer les études de ses enfants. Elle dit que "les gens, à cause de la crise économique, ont parfois envie de se faire un petit plaisir plutôt qu'un gâteau tout entier".

Sur une pièce vendue 2,50 dollars, elle fait 1,75 dollar de marge.
C'est certain, le cupcake est l'avenir de la femme moderne.

Alors, soit, je serai réactionnaire. Non à l'invasion des Cupcakes, non à la colonisation de la génoise. Quel que soit le parfum, cupcake, c'est dans ce clip que tu es à ta place.

Personne n'oserait jamais faire danser des macarons. Un peu de décence, voyons.


Et la liste des "pâtisseries de goût".
- La religieuse (et hop, d'abord le chapeau, puis on croque dans le corps... Exclusivement en chocolat, bien sûr).
- Le flan pâtissier (tiède avec le dessus noir et une bonne crème qui remue à peine quand on la touche).

(Maintenant, à vous de jouer)

Naissances (semaine des femmes 2)


Après le bras-de-fer
, notre série "La semaine des femmes" se penche sur le phénomène trop méconnu de la naissance.

Notre voisine a eu l'excellente initiative de donner au monde des jumeaux mâles. Son mari a ainsi annoncé la nouvelle au monde entier.


J'ai à peu près compris la thématique du double pour fêter cette paire d'enfants (j'ai connu, dans un passé lointain, un futur père annonçant un doublé gagnant en montrant des marrons jumeaux).

Mais les girafons ? J'avoue mon impuissance. Vous pouvez peut-être m'aider sur cette symbolique. Indices : le père est floridien, la mère d'origine texane et le grand frère de 3ans aime beaucoup se faire promener dans une espèce de remorque en plastique.


Et la liste des "jumeaux"
- Les deux Romains qui jouaient avec une louve.
- Les frères siamois dans un film des frères Farrelly

(Maintenant, à vous de jouer)

dimanche 14 mars 2010

A la force du poignet (semaine des femmes 1)


Aux Etats-Unis, tout est plus grand, plus beau, plus fort, m'avait-on dit. Féministe devant l'éternel, j'ai ainsi décidé de consacrer non pas une ridicule journée aux femmes comme tout blogueur qui se respecte, mais une pleine semaine à nos valeureuses Américaines et leurs variantes. Dont acte de suite.

Amateurs de combats de catch féminins dans la boue (et de sa variante, le catch dans la Jello), réjouissez-vous : les femmes se mettent au bras-de-fer.

Des dizaines de clubs se créent dans le pays depuis trois ans. Demoiselles, dames, mères de 20 à 50 ans plient le coude de leur adversaire dans la bonne humeur.

Mais pas de course aux stéroïdes dans l'air pour autant. Ces clubs ne sont pas l'antichambre des championnats du monde de la gonflette. L'ambiance est très kermesse avec déguisements et surnoms héroïques à la clé (de bras, of course).

Prenons Charlottesville, patrie de Jefferson et sérieuse cité de Virginie. Eh bien, le concours organisé par le CLAW (Charlottesville Lady Arm Wrestlers) a accueilli 700 spectateurs pour sa dernière édition. L'argent des inscriptions a été donné à des oeuvres de charité.

Jennifer Hoyt Tidwell, la créatrice de ce club décalé, est par ailleurs l'auteur de cette vidéo sur l'open space.


Pour célébrer la femme dans toute sa splendeur et en musique, ne manquez pas Belle comme une AK 47.


Et la liste des "femmes de lettres"
- Evelyne Hanska (correspondante de Balzac)
- Mlle de Rousset (corespondante du marquis de Sade qui a dit d'elle : "Je veux briser des lances pour apprendre aux quatre coins de l’univers que ma petite bête est de toutes les petites bêtes femelles respirantes entre les deux pôles, celle qui écrit le mieux et qui est la plus aimable")
- Anna de Noailles (amie de Marcel Proust)

(Maintenant, à vous de jouer)

vendredi 12 mars 2010

Plus de car en sac


Après vous avoir entretenu de la volonté démoniaque de mettre à bas l'un des meilleurs amis de l'homme et de la quasi-extinction des yearbooks dans les classes supérieures (high school et colleges), je voudrai vous soumettre un autre cas sociologique digne d'intérêt.

Figurez-vous que de "car en sac" il n'y a plus. Pas plus de "car en sac à main" que de "car en sac à dos". Aucun chromosome, XX, XY ou même ZW n'est épargné par le fléau.

J'oubliais, dans notre présent exemple, "car" signifie" voiture" à la mode US.


Bref, les jeunes ne veulent plus conduire de voiture. Plus du tout ?


En tout cas, pas de Hummer brun


Ni de vert

(de toutes façons, la marque disparaît à la fin de l'année)


Disons que le temps où tout loupiot trépignait, la veille de ses 16 ans, toute la nuit devant son cher DMV (department of motor vehicles, le bureau administratif qui délivre les permis) afin de gagner le passeport pour la liberté... Eh bien, ce temps est révolu.

Un peu plus de 30% des Américains de 16 ans avaient leur permis en 2008 contre près de 45% vingt ans plus tôt. La différence est encore plus frappante en Virginie et dans le Maryland.

Conduire est important mais ce n'est plus le point central de leur vie comme il y a 25 ans.


Conduire revient cher (400 euros de cours en école privée en plus des cours publics gratuits, assurance de 800 euros par an au moins pour un jeune conducteur), surtout quand on n'a pas de travail...

Plus surprenant est l'autre raison mise en avant... Les enfants sont souvent accompagnés à leurs activités par des parents qui sont peu enclins de laisser leur progéniture dans la nature.


A vrai dire, ils feraient mieux d'apprendre à conduire des vraies voitures que de faire ce genre d'âneries dans des garages (merci le bon ami).


Et la liste des "choses inédites en voiture".
- Boire des Cappuccino et autres boissons chaudes en conduisant (et réussir à les remettre dans la concavité d'origine sans s'en renverser dessus).
- Pendant un trajet de longueur moyenne (1000 km), parvenir à écouter de la musique sans que les enfants réclament aussitôt un DVD.

(Maintenant, à vous de jouer)

mercredi 10 mars 2010

Les USA ont peur


J'ai fait un rêve, l'autre nuit. Un fort drôle de rêve. Ca doit être l'écriture de ce satané roman qui me pompe une énergie folle et laisse ainsi place nette, quand la loupiote qui me tient lieu de lampe de chevet s'éteint, à un inconscient très joueur.

J'y verrais bien aussi l'influence tardive du litre de Nescafé que je m'injecte matutinalement dans le gosier pour tenir la cadence trois heures durant. Je rêvais donc que Roger Gicquel, ou plus exactement son fantôme, le même que celui de "la France a peur" de 1977...

... Bref je rêvais que Roger était là, avec son beau costume tout en carreaux. Il me souriait, de toutes ses capacités. On sentait bien qu'il n'était pas en forme, le Roger. Et puis le décor s'est mis à bouger. Je me suis dit ; ça y est, mon Yibus, t'es foutu, te voilà reparti dans un avatar d'Alice au pays des merveilles (oui, je rêve pas mal en trois dimensions ces derniers temps).

Mais non... Point de lapin blanc, Roger était resté au premier plan, légèrement décalé sur la gauche, et derrière lui, les grosses lettres de TF1 étaient devenues un C, un N et un autre N. Et Roger commençait à parler. Mais au lieu de l'éditorial de cette "France qui a peur", il évoquait la fusillade qui venait d'avoir lieu. Aux Etats-Unis.

Sur un campus, dans un restaurant, je ne sais plus trop bien. Depuis que j'étais arrivé aux USA, il y avait bien eu une vingtaine de "massacres" comportant, au moins, cinq morts à la clé. Alors, vous pensez bien que je ne me souviens pas en détail du lieu et du jour de chacun d'entre eux. Ce serait absurde, voyons.

Bref, Roger parlait, avec son air de teckel de la SPA en quête d'adoption, il évoquait le sort des malheureuses victimes et la personnalité du tueur, un jeune de 15 ans qui avait prévenu toute la classe de son geste désespéré et qui avait emmagasiné, pour l'occasion, un attirail de guerre dans sa chambre au sous-sol du pavillon parental. Le CV des parents devait aussi être décortiqué mais j'avoue que j'ai arrêté de suivre lorsque le présentateur a précisé qu'ils avaient été arrêtés pour alcoolémie vingt ans plus tôt.

J'ai repris quand le nouveau Roger est passé aux choses sérieuses. Il a fait le point avec l'envoyée spéciale sur place, a laissé l'antenne à la proviseure du lycée, qui fondait en larmes devant tant de vies prématurément disparues. Au moment où le mot "dieu" fut prononcé, j'entrevis comme un flash. Il était question de prières, de cérémonie prévue le lendemain avec bougies et lettres, et des bouquets de roses (et des peluches aussi car la majorité des victimes étaient des adolescentes).

J'étais sûrement mal endormi car je n'ai pas entendu un seul mot pour questionner le port d'arme. Pas de psychologue invité pour parler du malaise des adolescents et du tour tragique qu'il pouvait prendre. Aucune statistique sur le nombre de morts par balle et par an aux Etats-Unis. Pas davantage sur le nombre de suicides d'adolescents. Je me suis réveillé.

Ma joue était humide. Je devais avoir pleuré. Sans doute le souvenir de ce journal de 1977, du visage de Roger Gicquel à l'origine d'une belle expression ("à le voir, on croirait qu'un avion vient de s'écraser sur ses pieds"). Je n'aurai plus jamais huit ans. Si, au moins, il m'était resté Yves Mourousi. Ou Raymond Barre. Ou les lunettes de René Tendron. Mais non. Je devrais désormais me coltiner des rêveries en solitaire.


Et la liste des "paysages de rêve".
- Venise, ses ruelles, et le cimetière marin.
- Pétra... Oui, vous savez, quand vous descendez vers le Deir, eh bien, à votre droite, juste avant les tombeaux taillés dans la roche, vous avez un escalier, également taillé dans la montagne. Il ne mène nulle part.
- Les Tours de Merle, en Corrèze, construites au 12ème siècle, telles qu'elles étaient avant, recouvertes d'arbres et quasi-invisibles (sauf aux yeux perspicaces des touristes qui descendaient de voiture).

(Maintenant, à vous de jouer)

lundi 8 mars 2010

Re-sang-sement.


Bon, j'ai un peu calé depuis le dernier billet. Il faut dire, à ma décharge, que j'étais occupé à déchiffrer une gentille lettre en six langues reçue de l'administration locale.

C'est donc en espagnol, chinois, coréen, vietnamien et... russe, outre l'Anglais, que l'Etat américain m'informe que je recevrai d'ici quelques jours un formulaire de "census" à retourner.
Ma réponse est ESSENTIELLE. Car le recensement, indique la lettre, est utilisée pour aider chaque communauté à avoir sa part juste de fonds fédéraux pour les autoroutes, les écoles, les trucs de santé et tout ce genre de choses publiques dont on pourrait avoir besoin.

"Sans un recensement complet, votre communauté ne recevra pas sa part".

Bigre... Ca fait envie. J'espère que mes voisins seront motivés. Car le spot de pub vantant le recensement n'est pas un modèle de clarté. Quand je l'ai entrevu (durant les temps morts des matchs de basket), j'ai cru à une parodie, un sketch bricolé en deux secondes ; un faux groupe de comédiens singeant des fonctionnaires. Mais non, il paraît que c'est le vrai spot officiel pour inciter à répondre. Pas dit que le genre d''humour new-yorkais (d'où se revendique le réalisateur) fasse éclater de rire les p'tits gars du Kentucky.

Sinon, le recensement sert à déterminer le nombre de représentants par Etat à la chambre des représentants. Par exemple, le Texas devrait compter 36 représentants (+4) tandis qu'à l'opposé, l'Ohio devrait en perdre 2 (16 représentants).

La question de la race, extrêmement sensible, a soulevé question. Finalement, le "N word" ("négro") sera maintenu à côté du terme "africain-américain" et "noir". En effet, l'administration a constaté que 56 000 vieux noirs s'étaient revendiqué comme "négro" en 2000. Bon sang ne saurait mentir, n'est-il point ?


Et la liste des "joies du recensement".
- Quelqu'un venait chez mes parents pour les interroger. Je me disais qu'ils devaient être drôlement importants pour être ainsi passés à la question. (Et le crois toujours).
- Apprendre le nouveau chiffre officiel de la population locale (pour la Française, j'en suis resté à 62 millions et pour l'Américaine à 300 millions tout ronds).

(Maintenant, à vous de jouer)