vendredi 21 août 2009

Sans concession


Quand il ne reste plus grand chose
, que le dernier vide-grenier vous a rapporté un peu moins de 1 500 dollars (de quoi réparer la voiture) et que des dizaines de factures s'entassent sur la table...

Quand la vente de vos bijoux remplit le chariot pour une semaine et qu'il en reste trois à tirer dans le mois, vous avez pris une feuille dans le dossier en carton bien au fond du tiroir du milieu de l'armoire. Vous l'avez regardée avec remords et vous vous êtes dit que la crise contraint à de drôles d'expédients et que vous n'êtes pas la seule à y recourir. Puis votre regard s'est perdu entre les lignes.

C'était il y a dix ans, vous vous en rappelez parfaitement, c'est arrivé le lendemain de l'anniversaire de la grand-mère. Vous aviez fait le voyage aux Chutes du Niagara, exprès pour elle, qui rêvait tant de les voir. Sur le chemin du retour à Washington, une longue route de 12h où les seules surprises étaient les collines de Pennsylvanie, vous avez décidé de faire cette acquisition, repoussée depuis longtemps. Comme si elle n'était pas nécessaire, comme si elle protégeait.

Vous avez alors rencontré l'homme de l'art, qui vous a délicatement aidé dans votre choix et vous avez acheté six lots pour 10 000 dollars. A l'époque, vous étiez dans l'immobilier, vous avez payé cash. "C'est un bel endroit", a-t-il dit en vous raccompagnant à la porte. Il y avait trois personnes dans la salle d'attente et vous vous souvenez avoir pensé : "je m'y plairai bien".

Vos pensées reviennent dans la pièce délestée des fauteuils du salon qui ont pris le chemin du pavillon d'un jeune couple pour 400 dollars. Cadeau de mariage, avant le divorce, avant la chute de l'immobilier et l'arrivée subite dans ce sous-sol de la maison de votre fille. Vous jetez un oeil sur le bébé qui devrait réclamer son biberon d'ici quelques minutes. Vous passez du temps avec elle, vous l'élever pour ainsi dire. Sa mère travaille. Alors, il faut bien l'aider.

Et vous lisez l'annonce que vous avez fait paraître dans le Washington Post du 17 août. "Très belle vue dans le magnifique cimetière Parklawn à Rockville, Maryland. Six concessions à vendre... Valeur actuelle de 4200 dollars par lot. Notre promotion est de 2000 dollars. Promotion à durée limitée. Dépêchez-vous ! ". Vous avez ajouté une photo des lieux, une pelouse qui repose sous de larges saules pleureurs.



La chanson du jour : Sarah Vaughan chante "You're not the kind".




Et la liste des "cimetières qui rendent pensifs voire penseurs".
- Le cimetière San Michele, à côté de Venise, pas visité mais aperçu depuis l'eau.
- Le cimetière de Moscou (où nous cherchâmes pendant je ne sais pas combien de temps la tombe de Tchaïkovski sans la trouver).
- Le cimetière de Mont Désert (Maine) où nous trouvâmes au bout de vingt minutes la tombe de Marguerite Yourcenar.

(Maintenant, à vous de jouer)

mardi 18 août 2009

En quarantaine


Mes a
mis, je viens à peine de rejoindre une autre pièce de la maison, retrouvant une troupe assez fournie et laissant -encore- quelques égarés dans le boudoir derrière moi et j'en suis tout chose.

Pour seul billet d'entrée, j'ai présenté une pièce d'identité. "Vous avez la quarantaine, bon pour le service", a dit le gardien. Au fur et à mesure que je marchais dans la vaste salle, une foultitude de petits bonshommes sont apparus à mes côtés.

Le premier était une chose rougeaude, un bracelet bleu au poignet sur lequel était inscrit : 17 août 1969. Une pièce de 3,5 kg (beau morceau, dit-on), pleine de rougeurs et qui braillait. Je me suis rapidement éloigné. Il n'avait pas beaucoup de conversation.

Le suivant avait cinq ans, il mâchouillait un mouchoir tout mouillé et rappelait avoir pleuré, sur le canapé du salon de la nourrice qui l'avait laissé seul dans l'appartement le jour de l'enterrement de Pompidou.

Le petit bonhomme de six ans est assis, sérieux comme un pape, devant une télé. Il semble s'habituer à la tête de Giscard, surtout lorsque celui-ci nomme Chirac premier ministre.

Sur un fauteuil, son voisin, à peine plus vieux, tend les visage vers l'écran sans bien comprendre. On y parle d'économie mais il rigole lors des week-ends chargés de voir la tête de Bison futé). La voix de Mourousi le stimule comme les chiffres et les lettres, c'est l'heure de la soupe chez mamie. On l'initie au Scrabble.

Un gamin de huit ans tire sur ma chemise et commence à raconter ses après-midi de vacances chez sa grand-mère, entre les Playmobil à panser de gaze (il s'intéresse à la guerre, il est Lorrain et puis son grand-père en est revenu si différent) et la découverte d'une immense maison. Surtout l'atelier sombre où l'homme âgé, plombier émérite, entrepose ses clefs et ses tuyaux.

Attiré par un coin de la pièce plus sombre, je m'en approche. Je sens l'odeur de craie d'une salle de classe. Une maîtresse de CM1, madame Chrétien, y interpelle un élève qui porte une aube d'enfant de choeur. Il récite qu'à l'école comme à l'église, il s'efforce à la discipline. Il voulait être saint (et confessait le pêché d'orgueil tous les samedis car il fallait bien se repentir de quelque chose), puis évêque (mais il faut se taire et connaître les hommes avant trente ans pour les conseiller). Finalement, même la souffrance avec force stigmates (il a eu sa période Padre Pio et Marthe Robin) ne le tente pas plus que ça.

Soudain, des balles et ballons de toutes sortes traversent la pièce. J'assiste alors à l'épreuve de la sélection des joueurs pour le match de foot de la récréation. Le gamin choisi en dernière position est envoyé comme gardien de but. Je vois ses rêveries comme le match se déroule. Il songe à arrêter le penalty qui le portera au pinacle de l'école. Je lui crie de faire attention à l'attaquant qui déboule. Il ne m'entend pas et le ballon troue ses cages à intervalles réguliers. Dans la foulée, il reçoit un gnon au basket de la part d'un garçon qui mesure douze centimètres de plus que lui.

J'entends des halètements. En me retournant, je surprend deux adolescents qui jouent au tennis sur une rue entre les pavillons. Les lignes tracées à la craie le mercredi après-midi s'effacent sous la pluie fine et régulière du vendredi. En se quittant, ils se promettent d'aller sur un vrai terrain de tennis, un jour.

Je fais quelques pas vers le fond de la salle qui s'éclaire. Des images saccadées défilent.

J'entends d'abord un garçon décider, en écoutant "Couleur menthe à l'eau" dans son bain le samedi soir, qu'il voterait Brice Lalonde à la présidentielle. Un jour de mai, des gens du quartier crient et passent devant sa maison, la rose à la main. Dans le salon familial, tout est calme.

A treize ans, il est gardien dans le club de foot du village. Il arrête le penalty en finale d'une coupe inter-communale. Son équipe remporte le trophée. Le soir, c'est la finale de la coupe de France de foot. Il s'endort heureux. Apaisé, croit-il.

A quatorze ans, il devient arbitre de basket. Siffler n'est pas jouer mais c'est tout de même une activité qui lui permet de traverser des gymnases. L'odeur des planchers, des revêtements de sol et du ballon en cuir l'enivrent. Le "pffouhh" de la balle qui traverse le filet.

De quinze à 18 ans, les jours sont rythmés par les lectures. Il répète à qui veut l'entendre la phrase d'Anaïs Nin : "Les livres sont mes seuls amis". Il veut habiter dans un lieu où les murs disparaissent derrière les livres. Il court les librairies, récupère, collectionne, lit bien moins qu'il n'achète. Il franchit le cap des 1000, puis plus tard, les 2000 et 3000 livres avec fierté. Il ne peut citer aucune phrase de tête. Il appelle cela son impressionnisme.

Entre 17 et 18 ans, il a mal aux genoux, la nuit. Mais c'est pour la bonne cause. Il prend douze centimètres de taille en un an, il commence à se débrouiller en sport. Ce n'est pas trop tôt.

A 18 ans, il fait un premier stage de journaliste à l'agence locale du quotidien régional. Il écrit pour la première fois sur un ordinateur, observe la mise en page. Le lendemain, lorsqu'il découvre l'article imprimé dans le journal, il se rappelle qu'à douze ans, il avait dit, un après-midi, à ses copains de quartier, qu'il serait journaliste. Ils s'étaient moqués. Journaliste à Paris, il avait alors crié.

Le rythme des images s'accélère ensuite. Il y a des rencontres, des films, des attentes la nuit, des envies d'écriture à l'aube, assis sur un transat (resté dehors toute la nuit cet été-là, à Bormes-les-Mimosas, il voulait regarder le temps s'écouler), des mots stupides et durs vers 2h du matin, une écoute sporadique mais toujours amicale de Michel Delpech, la découverte d'un autre appartement que le sien pour cause de cheville foulée, le mélange avec une autre bibliothèque, les voyages et les noms de villages toujours oubliés (parce qu'il y a ce plaisir à écouter la même personne s'en rappeller, elle), l'absence de photos familiales sur les murs, le goût des sorbets à Venise et Rome.

Puis plus aucune image. Je me retourne lentement.

Le sol est recouvert de livres, de milliers de livres. Doucement, les premières pages se soulèvent vers le plafond. En quelques secondes, tous les livres s'élèvent dans la pièce, entre Washington et la Lorraine puis s'enfoncent dans les murs. Deux minutes plus tard, ils ont disparu.

Reste au milieu de la pièce, une pile d'au moins quatre mètres de haut. Des albums photos. Je retire sans difficulté un exemplaire à ma hauteur. Si le compte est bon, il doit y en avoir 35, 7000 photos prises depuis mon mariage. Je me dis qu'il faudrait, un jour, les faire toutes défiler en buvant du café. Un long film de quinze heures.

Sur cette pensée, je me retrouve dans mon salon. Au milieu des rires des amis venus pour une sorte de fête d'anniversaire.

A quarante ans tous secs, ce lundi-là, il y eut une soirée très très bien. Et le garçon de quarante ans se rappellera qu'il n'a jamais bu de champagne aussi doux qu'à ce moment-là.


La chanson du jour : (un peu de musique), "Santa Maria" de Gotan project.



Et la liste des " quarante"
- Ali Baba et les quarante voleurs
- Quarante ans et toujours puceau

(Maintenant, à vous de jouer)

jeudi 13 août 2009

A gauche toute


Eh eh,
je vous vois sourire derrière votre écran, là... Vous vous dîtes que ce bon vieux Yibus a perdu la tête, qu'il se renie voire qu'il cède à la facilité en parlant politique. Ce qu'il s'est toujours refusé de faire. Une résolution qui, vous en conviendrez, lui va plutôt bien au teint.

Non, ce titre, pour provocateur qu'il soit en France, n'est qu'une information brute de décoffrage. Aujourd'hui, nous fêtons les gauchers. Le 13 août 1975, un Américain a eu le bon goût de créer une journée destinée aux "gens à l'envers" (une des dénominations agréables des 500 millions de gauchers dans le monde). En France, c'est le deuxième samedi d'août.

Donc, c'est ma fête (et celle de ma jeune belle-soeur). Enfin, ma fête à moitié. Car je suis un gaucher contrarié, un des derniers (la génération 1969) que l'on obligeait à écrire de la main droite.

Bon, ce n'est pas l'enfer sur terre. Au moins, je n'ai pas besoin de ce type de carnet.


Et le fait que 36 des 45 derniers champions de France de tennis de table soient des gauchers a contribué à bien des discussions familiales en m'ayant permis de mettre rapidement la pâtée à mon père (droitier) sur la table gondolée du garage. Mais certaines tâches sont plus compliquées sans des outils adaptés.

Sans ça...
... J'étais fort marri au moment d'ouvrir les huîtres durant les fêtes (j'ai même laissé ma place à une jeune fille, un soir de Nouvel an).

Et j'ai le plus grand mal à ne pas nourrir mes tee-shirt à l'huile dès qu'il s'agit de faire rendre gorge à une boîte de thon.

Fort heureusement, il existe une boutique qui propose des outils adaptés à 13% de la population. Elle se trouve dans cette bonne ville de Brive-la-Gaillarde.

C'est sur son site Internet que j'ai trouvé le cadeau adéquat pour ce 13 août. Un magnifique ouvre-boîte qui devrait me faire jusqu'à la cinquantaine (c'est écrit).


En attendant d'y aller (peut-être) avec mes petits-enfants, je souhaite à Barack (et John aussi) une joyeuse fête.


La chanson du jour : Jimmy Hendrix (gaucher) déjoue l'hymne américain à Woodstock.



Et la liste des "gauchers bien aimés"
- Lula (le renouveau du be-bop au Brésil)
- Léon Blum (honnête homme et intellectuel dont la question essentielle restait celle du bon exercice du pouvoir)

(Maintenant, à vous de jouer)

mardi 11 août 2009

La Bohème (version US)


Ça devait arriver
: vendredi soir, je suis allé voir mon premier opéra. Sans entonner le refrain sur la transmission du capital culturel chère à Bourdieu, disons simplement que, jusqu'ici, je préférais la lecture et le cinéma à ce genre de choses. Je vais voir fort peu de concerts, très peu musique classique, quasiment pas de jazz... Il faut réserver à l'avance, prévoir...

Alors, quand la puce est allée découvrir au printemps dernier le Barbier de Séville, grâce au père d'une amie, ni une ni deux : "à 30 ans, tu as découvert le roquefort, à 40 ans, ce sera l'opéra".

Pour atténuer le choc, nous avons évité un lieu fermé (il faut s'habiller) et une longueur excessive (Wagner)... Le choix est tombé sur la Bohème de Puccini, 2h, présentée au festival de Wolf trap, en Virginie. Un lieu magnifique, tout de bois et d'herbe.


Nous arrivons deux heures avant le début des festivités et commençons par engouffrer un sandwich sur l'herbe tandis que d'autres ont tout prévu. Nappes à carreaux, poulets, tapas variées... J'observe un jeune couple en pleine discussion... L'endroit idéal pour une "first date".

Mais qu'est-ce que j'entends ? Est-ce un bruit familier ? Mais oui, ce sont bien des bouchons qui sautent de ci-de là. Apparemment, en Virginie, on a le droit de boire en plein air de l'alcool sans dissimuler sa bouteille sous un papier kraft comme à DC et dans le proche Maryland. O terre aimée, ô fontaine de jouvence (on se serait cru au festival de cinéma en plein air de Paris-Villette).


(Je veux le même porte-verre pour mes 40 ans).


Comme dans pas mal d'endroits ici, c'est "first come, first serve" pour ceux qui n'ont pas de place à l'intérieur. Les habitués de la location de sièges en mousse verts se précipitent.


Pour que tout le monde puisse -un peu- voir, les chaises sont regroupées en haut du talus. Consigne, bien évidemment, respectée.



Arrive enfin l'ouverture des portes. Nous gagnons rapidement nos places assises (et réservées depuis cinq mois), histoire de profiter de l'ambiance pré-opéra.



Répétition de l'orchestre. Puis silence. Et à l'aide des panneaux traduisant l'italien en anglais, je me suis tout de suite fondu dans l'histoire (triste) de Rodolfo et Mimi. Certes, du Paris des années 1930 (à l'origine, l'opéra est adapté de l'excellent bouquin "Scènes de la vie de bohème" d'Henri Murger) à sa transposition dans le Brooklyn actuel, on a perdu quelques couleurs en route. Certes, les cantatrices et "cantateurs" étaient tous des jeunes gens.

Mais peu me chaulait. C'était beau et enchanteur de les voir jouer, d'écouter leur voix sur les notes vivantes de l'orchestre. Encore sous le charme de ce premier opéra, j'ai couru réserver, sitôt de retour à la maison, des places pour "Le Barbier de Séville" dans un mois et "Porgy and Bess" en mars prochain. Youpi.


La chanson du jour : "Highway to heaven" de ACDC.



Et la liste des " gros livres dévorés (et aimés) ces quinze dernier jours"
- Cendrillon d'Eric Reinhardt
- Journal d'une femme adultère de Curt Leviant
- La loi de nos pères de Scott Turow
- Le grand Santini de Pat Conroy

(Maintenant, à vous de jouer)

lundi 3 août 2009

Deux chansons


S'il fallait
trouver un seul - même infime- avantage au fait d'atteindre la barre -déjà- fatidique des 40 ans - hormis le fait, selon Vialatte, de pouvoir se retourner du haut de ce sommet, de ce milieu d'existence, sur sa vie d'avant avant de débouler, corps en avant, jambes à son cou, sur sa vie d'après-, ce serait assez simple.

Je commence à avoir la mémoire sélective.
Je retiens les paroles des chansons.

Avant, durant les -disons- 35 ans d'une vie enchantée et en chantant (merci Michel), je partais dans un gloubiboulga parolier sitôt la deuxième phrase de la chanson. Impossible d'en retenir davantage, c'était parole ou musique. En l'espèce, tout dénotait hormis "la notte".

(Peut-être cela a-t-il un frêle lien avec le fait de ne connaître aucune poésie, aucun vers d'aucune sorte, drame personnel très dense à l'aube de mes 18 ans, lorsque vint l'heure de courtiser les demoiselles fondues de littérature et de romantisme qui glissaient sur le parquet des couloirs lycéens).

Bref, plutôt que de fredonner un vague "badabda rhhhhhhaaaa" qui réduirait à une simple silhouette famélique certains monuments littéraires de l'époque ("les divas du dancing" par exemple), j'ai rapidement choisi de créer une nouvelle chair. D'inventer ma propore chanson. L'exercice de rime, vivifiant s'il en est, commença un matin de pluie (et de brouillard...) en passant par le chemin des poules pour rejoindre le CE1 et dut atteindre son paroxysme (son acmée, devrais-je dire à cette époque où j'en étais, fort heureusement, dépourvu) à 35 à l'heure (sur une 103 SP) en allant au lycée réviser le bac de français. La victime de l'époque devait être "Dans ma rue" de Philippe Swan.


Quant aux chansons étrangères (hormis la répétition syncopée de l'unique "life is life" du délicieux Opus face à une allemande venue jouer au basket lors d'un échange de villes jumelées), ça donnait à peu près ça...

(Nonobstant mon total respect pour cet hymne que nous entendîmes résonner dans les salles de gymnastique du monde entier lorsque la fée Boginskaïa en avait terminé de son envol, cette vidéo me plaît).


(Russie, notre puissance sacrée,
Russie, notre pays bien-aimé.
Forte volonté, grande gloire
Sont ton héritage à jamais !

Refrain
Sois glorieuse, notre libre Patrie,
Alliance éternelle de peuples frères !
Sagesse de nos ancêtres !
Sois glorieux, notre pays ! Nous sommes fiers de toi !

Des mers du sud au cercle polaire
S'épanouissent nos forêts et nos champs.
Tu es seule sur la terre! Tu es unique!
Terre natale gardée par Dieu.

Espaces étendus pour les rêves et la vie
Nous ouvrent l'avenir.
Notre fidélité à la Patrie nous rend forts.
Ce fut ainsi, c'est ainsi, et ce sera toujours ainsi!)


Or donc, aujourd'hui, j'arrive donc, à quasi quatre décennies (et à mon grand soulagement) à retenir quelques paroles... Oh je ne dis pas que la mémorisation d'un couplet complet est pour demain, mais je compte bien en avoir fini avec une bonne partie de "Supplique pour être enterré à la plage de Sète" (7' toute mouillée)... Disons pour 2011.


La chanson du jour est donc, et définitivement, "Une chanson" de Charles Dumont (avec un clip spécialement créé à mon intention, merci bien).



Et la liste des "chansons aux paroles impossibles à retenir"
- Le rap
- La Marseillaise (au-delà du "sang impur", je cale).

(Maintenant, à vous de jouer)