mardi 30 septembre 2008

Un .... qui vous veut du bien (1)

Loin de la crise financière et des soubresauts du capitalisme moderne, loin des parodies des rarissimes entretiens accordés par Sarah Palin aux journalistes (bien moins drôles que les originaux, c'est dire le pathétique de l'histoire), nous avons découvert, ce week-end, un autre monde. Sous une pluie torrentielle.

Celui de cet homme

Et de cette femme.

Ils sont 250 000 aux Etats-Unis, dont 35 000 en Pennsylvanie, à deux petites heures de voiture de Washington. Persécutés, ils ont émigré au 18ème siècle de Suisse surtout (et un peu d'Alsace) vers des terres plus tolérantes envers leur religion... En amenant avec eux quelques huguenots.

Les Amish sont surtout fermiers avec des rendements parmi les plus importants des Etats-Unis.



Ils cultivent de tout, même du tabac...


Ils n'ont presque jamais de téléphone, pas de voiture et aucune télévision. Ils utilisent le propane pour alimenter les frigos et des générateurs fonctionnant grâce aux éoliennes.


Visiter le pays des Amish est une drôle de plongée dans un monde à la fois arrêté et en mouvement. Ok, ça fait slogan de pub ("entre tradition et modernité...") voire exposé de Sciences-Po ("entre mythe et réalité"...) mais je suis ressorti de ce week-end assez troublé.

C'est toujours fascinant de voir le choix d'une vie radicale. Comme visiter des ermites ou des tribus reculées...

Alors, on les regarde se déplacer en vélo ou en trottinette...



Et en charrette..




Le paysage est rythmé par ces charrettes, on ralentit pour les doubler... Quant on est à pied, on entend le trot des chevaux qui se rapprochent...



Les Amish refusent les photos, qu'ils considèrent comme un signe de vanité... (celles-ci ont été prises par madame au méga-zoom)



Leurs vêtements ne portent pas de boutons (signe de vanité) et les vestes des hommes ont leurs poches à l'intérieur (à l'extérieur, ce seraient des décorations)... Ces photos sont prises dans une ferme-musée.


Les robes des femmes changent de couleur selon l'âge (à droite, une robe de mariée avec le tulle blanc)...


Les chaussures sont très sobres.


Les enfants sont scolarisés dans des classes uniques jusqu'à l'âge de 14 ans. Ils parlent trois langues : entre eux, un patois qui vient de l'Allemand, un vieil allemand pour lire leur bible et l'Anglais.


Les jeunes peuvent sortir avec leurs copains, aller au cinéma, danser... C'est à 18 ans qu'ils font le choix (pour 95% d'entre eux) de rester dans la communauté... La communauté, loin de se dissoudre, grandit car les familles amish ont cinq enfants au bas mot...


Bref, s'ils constituent une société à part, ils sont au milieu de notre monde... La ferme-musée a un nouveau voisin depuis quelques années avec cet hypermarché Target.


Ils vendent leur quilts (des patchworks de tissus) et leurs produits aux visiteurs. Le "Amish county" attire plus de 8 millions de personnes par an... C'est aussi une belle occasion de faire du business pour les marchands de tout poil, ce qui engendre des horreurs comme ce "village" d'une trentaine de boutiques proposant tous les bibelots imaginables pour Halloween et Noël... Le tout baignant dans une écœurante odeur de potiron ou de cannelle.


On y voit des poteries qui me rappellent leurs cousines d'Alsace.



Weird Al Yankovic a fait une vidéo parodiant la chanson "paradise" de Coolio qui devient "amish paradise"... Où les touristes sont joyeusement maltraités.



Et la liste des "retraits de ce monde"
- Ne plus passer une minute sur Internet (impossible)
- Ne pas regarder le basket à la télé (délicat)
- Ne plus utiliser la voiture (ultra-impossible ici)
(maintenant, à vous de jouer)

mardi 23 septembre 2008

Ecrire

L'écriture serait la chose la mieux partagée aux États-Unis. Ateliers d'écriture, des rayonnages de méthodes apprenant à pondre un récit... "Mes secrets d'écrivain" vendus pour 18 dollars... L'art du roman semble accessible à tous.

Tandis qu'en France, hors le talent point de salut. On est écrivain ou pas... Qu'on ait publié ou non. L'écriture serait comme la grâce chez certains protestants : on est sauvé ou pas. Peu importe la vie menée. Le romantisme continue de faire des ravages.

Je ressors des comparaisons entre les deux approches de l'écrivain (métier ou vocation) la tête remplie de marmelade : quel est le meilleur système ? Sauf qu'au petit jeu des listes, les écrivains me plaisant le plus sont anglo-saxons. Il faut dire que j'aime les gros livres, les épopées familiales...

Et patatras. Voilà qu'aujourd'hui les frontières s'écharpent. "Ecrire ne s'apprend pas", déclare Francine Prose, un écrivain inconnu de moi dans le Washington Post du jour. Elle ajoute qu'en revanche "lire peut s'apprendre". Selon elle, une lecture approfondie combinée à un travail constant d'écriture est le seul moyen de vraiment apprendre à écrire.

Voici ce que disait ce cher Jules Renard.
"Le talent est une question de quantité. Le talent, ce n'est pas d'écrire une page : c'est d'en écrire 300. Il n'est pas de roman qu'une intelligence ordinaire ne puisse concevoir, pas de phrase si belle qu'elle soit qu'un débutant ne puisse construire. Reste la plume à soulever, l'action de régler son papier, de patiemment l'emplir. Les forts n'hésitent pas. Ils s'attablent, ils sueront. Ils iront au bout. Ils épuiseront l'encre, ils useront le papier. Cela seul les différencie, les hommes de talent, des lâches qui ne commenceront jamais. En littérature, il n'y a que des boeufs. Les génies sont les plus gros, ceux qui peinent dix−huit heures par jour d'une manière infatigable. La gloire est un effort constant."

Alors, j'ai acheté un petit carnet pour le tome 2 des Saintes écritures que j'entame d'ici quelques jours. Il devait être pas très grand et surtout sans ligne. Je suis tombé sur le Moleskine.... qui va, à coup sûr me propulser au rang des plus grands.


"Moleskine est le carnet légendaire des artistes et des intellectuels européens de ces deux derniers siècles : de Van Gogh à Picasso, d'Ernest Hemingway à Bruce Chatwin. Compagnon de voyage de poche et de confiance, il a conservé les esquisses, les notes et les suggestions avant qu'elles ne deviennent des images célèbres ou des pages de livres que nous avons aimés."
(extrait de la pub livrée avec le carnet).

Si avec ça, je n'arrive pas à gratter mes dix pages quotidiennes, c'est à se damner...

Je vous laisse compléter le montant de la récompense pour celui qui retrouvera le carnet... Si jamais il se perd dans la Capitale de l'Empire. (ça vaut combien, les aventures s.......es du héros du Yibus ??)



Donc, je résume... Ecrivain, c'est un bagne. Il faut se tenir seul, à un bureau, puis réfléchir, écrire... ET en plus, quand on est connu, répondre à des entretiens... Et poliment, je vous prie. Cf celui de Sagan et Desproges, ici.


La chanson du jour
: Iron Maiden susurre "fear of the dark".




Et la liste des "excuses les plus lamentables pour ne pas écrire"

- Je n'ai pas trois heures d'affilée devant moi
- Je ne dispose pas de mon litre de café + 2 litres de Coca-light
- Il fait trop frais dehors (ou trop grand soleil)
(maintenant, à vous de jouer)

lundi 22 septembre 2008

The L word

Mentir en politique. Vaste sujet relancé aux USA quelques jours avant le premier débat entre les deux candidats à la présidence qui aura lieu vendredi (il y a trois débats prévus et un entre candidats à la vice-présidence).

Le mensonge est un thème si tabou aux USA que le New York Times s'est fendu d'une analyse dimanche sur ce "L word"... L'expression parle d'un mot dont on ne prononce que l'initiale, par peur de voir s'ouvrir les portes de l'enfer du politiquement incorrect. En l'espèce, "L" désigne "lie" , c'est-à-dire mensonge. Et le journal de se demander s'il faut asséner à son adversaire politique qu'il ment. Lors d'un débat en direct.

A priori oui... Car les Américains ont le mensonge en horreur. On se rappelle Bill Clinton, presque plus coupable d'avoir menti que d'avoir couché (enfin, façon de parler...). Ça se serait peut-être mieux passé pour le démocrate Kerry (en 2004), s'il s'était défendu moins mollement contre les mensonges républicains affirmant qu'il n'était pas un héros du Vietnam... Et qui l'ont fait couler deux mois avant l'élection.

Sauf que... Pas facile de dire que son adversaire ment devant des dizaines de millions de téléspectateurs... C'est, en quelque sorte, la bombe nucléaire du politique. Le quitte ou double du débat. Soit on gagne gros si celui-ci est déstabilisé soit...rien. Ou si. On est ridicule.

Exemple avec le débat Chirac-Mitterrand en 1988.


Alors on navigue, on parle de "désinformation", de "contre-vérité", "d'un arrangement avec les faits" voire d'une "vue partiale de la vérité". Bref, des périphrases inutiles.

Sans oublier qu'une telle attitude peut faire petit joueur, celui qui chipote...

Exemple hier : on apprend que McCain (celui qui a 7 maisons) possède 13 voitures... Il avait dit qu'il n'achetait qu'américain... On apprend qu'il a deux belles étrangères dans ses garages. Détail aussitôt relevé par l'équipe démocrate. Accusée dans la foulée par les Républicains de faire de la "politique de bas-étage" car le candidat républicain ne parlait que de SA voiture. Car il n'en a qu'une, les autres étant au nom de sa femme.

Que restera-t-il de ces petits arrangements avec la vérité ? On conseille souvent aux hommes politiques de lire "l'art de la guerre" de Sun Tzu ou "le Prince" de Machiavel. Il devrait y avoir également "l'art du mensonge politique", attribué à Jonathan Swift qui le définit comme "l'art de convaincre le peuple".


La chanson du jour : Massive Attack chante "teardrop".


Et la liste "des gros canulars"
- L'Allemand qui fit croire à la vente de la tour Eiffel en 1925 pour toucher des commissions
- Orson Welles qui provoqua une panique monstre en lisant à la radio "la guerre des mondes" de H.G. Wells
(maintenant, à vous de jouer)

vendredi 19 septembre 2008

Extension du domaine de la tune

La crise économique, j'adore. S'il n'y avait les conséquences sur la vie réelle des vrais gens, je dirais que le film catastrophe est grandiose.

La Bourse fait le yoyo... Le jeudi, c'est -5%, le lendemain +9% parce que l'Etat américain intervient... Mc Cain se prend les pieds dans le tapis en déclarant tout et son contraire d'un jour sur l'autre... On parle de réforme, que dis-je de nouveau Bretton Woods, en oubliant que la crise se répète tous les dix ans... Et s'amplifie grâce à la globalisation des échanges financiers.

Bref, le feuilleton est quotidien... Et comme je ne comprenais pas grand chose sur l'origine de la crise, dite des subprimes, j'ai découvert hier, une fantastique BD qui explique tout, très simplement. C'est là.

Tout ça, finalement parce que les Américains consomment à crédit et qu'il faut toujours une plus grosse voiture, une plus belle maison, assurer des remboursements mensuels de plus en plus importants... Bref, le système capitaliste local -voire le surendettement- s'est propagé dans le monde entier.

Exemple l'autre jour en achetant mon premier téléphone portable aux US. Je voulais prendre un abonnement. Impossible car je n'ai pas de credit history. N'ayant jamais consommé à crédit depuis un an que nous sommes ici, je n'ai pas cet historique. Je ne suis donc pas fiable pour la compagnie de téléphone. Plutôt que de payer 500 dollars en plus de l'abonnement, j'ai choisi un autre système de paiement par appel. Un peu plus cher... Mais je n'ai toujours pas de credit history...

Là-dessus, la musique électronique du jour raconte en accéléré le capitalisme effréné en action.
ATTENTION : c'est un peu trash à partir de 1'20... On dira que ça pourrait être un clip tourné par Houellebecq sous amphétamines. Une vision cash et sexuelle des rapports en entreprise : "Itsu " par Plaid.


Et la liste des "instants frétillants de ma vie économique"
- le crash de 1987 (j'avais perdu 8000 francs vaillamment gagnés en faisant l'arbitre)
- les conférences de résultats d'entreprise suivies comme journaliste (même si les pains au chocolat étaient bons)
- la présentation d'une fusion par le racheté, sourire crispé, dont je savais qu'il allait être licencié quelque temps après (il a quand même vendu sa société quelque 50 millions d'euros)
(maintenant, à vous de jouer)

mardi 16 septembre 2008

Se souvenir

Ça fait un bout de temps que ce billet traînasse dans ma tête. Depuis mon arrivée aux États-Unis. Soit un peu plus d'un an. Ce qui se rapproche de l'éternité. Alors, j'ai pris des photos, au cas où.

A propos d'éternité, ça m'a intéressé de voir les différentes manières qu'ont les Américains de se souvenir des morts. Selon les instants et le moral, je trouve ça poétique, amusant, déchirant.


Voilà ce que dit Pascal Baudry (dans son livre « Français et Américains, l’autre rive ») sur la mort.

« Une société se définit notamment par son attitude vis-à-vis de la mort. Les Américains parlent explicitement de la maladie et de la mort, ils ont des rituels de deuil alignés selon des processus formels, et tournent relativement facilement et rapidement la page, to go on with their lives… Une fois le processus de deuil accompli, les attachements disparaissent.
On pourrait dire aussi que c’est parce que les attachements entre individus sont moins forts aux Etats-Unis, les relations interindividuelles y étant plus de l’ordre de la juxtaposition, qu’ils peuvent se résorber plus facilement, chez les Américains, par la verbalisation, et que les processus de deuil sont plus faciles. Dans cette culture fortement centré sur l’individu, la mort d’une personne lui appartient en propre – en tout cas, plus qu’à son entourage , même si l’on ne vas pas (pas encore ?) jusqu’à l’euthanasie.
(…)
Il ne faudrait pas croire cependant que le déni de la mort n’existe pas chez les Américains. La pratique obsessionnelle du sport et le recours à la chirurgie esthétique sont autant de tentatives de résister au vieillissement et à son aboutissement ultime. Le maquillage du mort, voire son embaumement, permettront de le présenter aussi proche de son apparence d’avant que possible.
Les proches du défunt feront publiquement son panégyrique lors de la cérémonie funèbre, qui n’est pas si triste, du fait de l’insistance sur les aspects positifs de sa vie et de sa personnalité. Les cimetières sont excentrés, et donc, on les voit peu. »


Dans un cimetière à Georgetown.



Un art de l'anticipation qui me plaît bien. L'avez-vous déjà vu ailleurs ?



Au cimetière d'Arlington (où sont enterrés plus de 300 000 soldats américains et leurs familles)







A côté d'un playground.



Dans le Maine, sur un parking.



Sur un ponton donnant sur la baie de Chesapeake.



Sur la route qui mène à l'école du petit garçon. L'idée est de donner le nom d'une personne chère à une route. Comment vous traduiriez le panneau ? "Un chemin pendant que vous serez mort ?"



La chanson du jour : la fin -toujours déchirante- de la comédie (???) musicale "Hair". La chanson s'appelle "Let the sunshine in".



Et la liste des " 1001 choses à faire avant de mourir"
- Publier au moins cinq livres
- Changer au moins 37 couches de mes petits-enfants
- Conduire une Porsche
- Aller voir l'île de Pâques (c'est le voeu de madame)
(maintenant, à vous de jouer)

lundi 15 septembre 2008

Je déteste les mères

Je n'aime pas les mères de famille.

Je précise... Les mères de familles expatriées.
Je précise... Celles qui amènent leurs enfants au bus et qui blablatent de choses et d'autres.
Je précise.... Et qui commencent à critiquer la maîtresse sur des petits faits, oh rien, juste que....
Je précise... Et qui ne manquent pas de dire ce qu'elles feraient à leur place. Juste pour aider...

Je précise... Celles qui soulignent bien fort, en public, à la réunion parents-maître que leur enfant parle cinq ou dix langues à la maison... ALORS, COMMENT FAIRE QUAND ON A UN GENIE CHEZ SOI ?

Je précise... Et qui ne te reconnaissent même pas à l'anniversaire de leur enfant... qui avait déjà invité ta fille l'an dernier.

Je précise... Et, en revanche, te regardent, toi, tous les jours, le père qui amène ses enfants, avec un air condescendant.


Cet interlude musical vous a été offert après lecture de ce point de vue sur les "PTA moms" et l'école.

Un autre billet ébouriffant de drôlerie. La lecture de ce blog me réconcilie toujours avec le genre humain (et pourtant, il y a du travail, certains jours).

La chanson du jour : en fait, le rythme du jour... Bidouillé par un amateur génial, Lasse Gjertsen.

La liste des "calmants anti-mères de famille"

- Manger (mais une bonne pizza aux cinq fromages)
- Boire un Coca light bien frais (ou une eau pétillante)
- Ecouter de la bossa-nova
(maintenant, à vous de jouer)

vendredi 12 septembre 2008

Essuyer le plâtre

Donc, c'était avant-hier, le grand garçon s'est cassé le poignet, tout seul, comme un grand, en trébuchant sur un sac qui prenait le soleil dans la cour de son école.

Et après un passage par les urgences, rendez-vous ce matin pour la pose du plâtre. Ah non, messieurs-dames, ce n'est plus un plâtre. C'est une espèce de grille appelée "fibroglass"...

Plus précisément, après consultation nétique, " un ciment moderne auquel l'adjonction de fibres de verre confère des qualités de plasticité et de translucidité accrues. La résistance de ces ciments aux chocs et aux affaissements permet des restaurations considérées habituellement comme difficiles."

Récit de l'intéressé pendant la pose de la chose : " ça chauffe, ça me fait comme si des petites bêtes s'agitaient"....
Bigre, le remplaçant du plâtre est une matière vivante.

Et le grand garçon, pas peu fier d'aller faire signer son ornement aux copains de la classe a choisi la plus belle couleur qui soit : orange. (Il y avait aussi en stock rouge, bleu, vert ou violet).
Pas sûr cependant qu'avec le grillage visible, les signatures soient très lisibles.


Ajout du retour de l'école : finalement, elles sont bien lisibles.


A propos de lisible, c'est le poignet droit qui est touché. Celui qui écrit.

Il n'est pas dit que je fasse de mon fils un être bilingue à la sortie de son expérience américaine. Mais il sera ambidextre (il a cinq semaines pour s'entraîner).

Non, je vous jure, ça n'a aucun rapport. C'était un sac, par terre...



La chanson du jour : un peu d'ambiance ne nuit pas avec "love shack" des B52's.


Et la liste des "bobos bêtes et douloureux"
- Les panaris (allez Nantes...)
- Un petite coupure en taillant les concombres
- Des aphtes (à Line...)
(maintenant, à vous de jouer)

mardi 9 septembre 2008

La voix

Don LaFontaine s'est éteint. Je ne savais pas son nom mais je me suis aperçu que, lorsque je rigolais à chaque bande-annonce de film américain en VO, c'était grâce à lui.

Le bon Don a fait la voix -très grave- de plus de 5000 bandes-annonces. C'était le label rouge du film d'action.

Vous voyez, le genre de film qui commence par : "In a world where..." et généralement, après, ce ne sont que problèmes de plomberie qui ravagent les USA comme des missiles volés, des coups de fil à trois heures du matin voire des menaces bactériologiques.

Et puis, Zorro est arrivé, bla, bla, bla...

On le retrouve dans cette pub de Geico, une société d'assurance auto qui met en scène des gens de la vraie vie et des vedettes. Parodique.


Et ça m'a fait penser aux voix qui m'ont marqué.

En tête, l'inimitable Claude Piéplu, dans les Shadoks. Ou de l'influence de la musique classique sur les insectes.

Et là, je viens de me rendre compte d'un truc ; chercher des gens dont la voix est marquante est beaucoup plus difficile que des visages.

Sinon (et ce sera une liste de tête), j'ai aussi Charles Pasqua, Jeanne Moreau, Virginia Rodrigues (chanteuse brésilienne, ), Claude Villers (ex de France Inter)...
(maintenant, à vous de jouer)

Et la chanson du jour : les Tindersticks chantent "Another night in"

samedi 6 septembre 2008

blogueuses

Week-end, donc un peu de furetage sur Internet. Je découvre cette publicité de Monoprix, qui est exposée en France. Et m'étonne, en effet, de l'alternative basique. Bon, d'accord, c'était un jeu de mots... Mais quand même...

Puis je lis cet article qui parle de la faible présence des femmes dans la blogosphère... Ou plutôt, précisons, sur le peu de visibilité dans les classements de blogs.

Et la blogueuse de s'interroger ; combien de blogs féminins avez-vous dans votre liste ?
Bon, j'ai compté et je ne suis pas fier du résultat... Sur les 60 bons blogs que j'aime, 41 sont rédigées par des femmes.

En tant que "beauf ténébreux" (copyright madame), je me dis que je devrais mettre davantage de blogs de mecs.
Problème de taille : ils se prennent trop souvent au sérieux sans me faire sourire. Donc, je retourne à ma pente naturelle ; je choisis des blogs qui ne proposent pas de recette.

Tout cela m'a amené à penser (vaguement) aux modèles proposés à notre fille. Pour l'instant, elle adore U, film issu du fécond imaginaire de Grégoire Solotareff.




Cette semaine
, j'ai aussi pas mal réfléchi à la manière dont on parle de Sarah Palin, qui tire si bien au M16. J'ai bien aimé ce billet.


La chanson du jour : Aretha Franklin chante "I say a little prayer".



Et la liste des " activités qui détendent l'esprit"
- Prendre une douche
- Eplucher des légumes
- Lire
(maintenant, à vous de jouer)

mardi 2 septembre 2008

Le hot dog day

Vous apprécierez tout l'humour du titre dans quelques instants. L'esprit d'escalier cher à ce blog va encore frapper.

Hier, nous fûmes avec le bon ami, sa famille et trois enfants de ma connaissance en quête d'un endroit pour "barbecuter". Ici, aux USA, c'était "labor day", le premier mai local, quoi. En plus, nous avions prévu de jouer au badminton.

Je m'attendais à voir les tables remplies de victuailles, bondées, voire copieusement maculées par les autochtones. Rien de tout cela.

1) Les Américains laissent très peu de choses derrière eux dans les parcs, ils emportent dans les sacs-poubelles.
2) Il n'y avait presque personne.

Oui, on était seuls dans un rayon d'au moins 500 mètres. Là où, un week-end normal, on peut trouver des Français jouant à la pétanque, voire une douce odeur de pétrole se répandre sur les arbres encore verts, tout était libre. De quoi nous surprendre.

Eh oui, me dit le bon ami, "ils sont allés nager". Et il m'explique que ce jour-ci marque la fin des ébats aquatiques. En résumé, le premier jour pour faire trempette, c'est à "memorial day" (le 24 mai) et le dernier jour, c'était hier. Une sorte de tradition.

Puis il me raconte, en attendant que le charbon imbibé de kérosène réchauffe les bonnes vieilles cotes de bœuf, que la semaine prochaine, une piscine qu'il fréquente propose un "dog day" pour 5 dollars.

"Dog day" ? Ouarf, ouarf... Nous supputons. Est-ce à dire qu'on pourra se baigner avec son cocker favori dans la piscine ? Beurk, dégueu...
Qu'en pensez-vous ? Cela se fait-il sous ces latitudes ?

Et en baguenaudant sur le net (qui favorise l'esprit d'escalier, c'est sûr), je vois une autre explication aux "dog days".

Un formidable éclaircissemnt délivré en vidéo dans un anglais tout à fait compréhensible, par une jeune femme accorte. Ça s'appelle "hotforwords" et ça me fait gentiment penser à "la minute blonde" qu'on pouvait voir sur Canal+, en mieux... Parce qu'on apprend des trucs.
Comme dirait une journaliste spécialisée penchée sur la chose, "c'est safe for work".


Bon, en résumé, les "dogs days", aux USA, ce sont les jours les plus chauds de l'année, en juillet et août, on va dire.


La chanson du jour : évidemment "Dog days" (groupuscule canadien rock découvert par le doux hasard des mots) qui chante "Lydia".



Et la liste des "choses que j'aime bien mettre dans un sandwich"
- une saucisse blanche (auparavant transpercée par une fourchette, sinon, c'est bouillant)
- des cornichons (coupés en menues rondelles)
- des rillettes (d'oies, de préférence)
- du munster (je vous l'ai peut-être déjà dit, avec du jus d'orange, c'est divin)
(maintenant, à vous de jouer)