vendredi 22 février 2008

Le mystère Cindy

On ne l'y reprendra plus. Cette fois-ci, Cindy McCain ne dira rien. Elle continuera à sourire, quelques pas derrière son mari, sur la scène. Sourire, de son sourire ultra-dentifrice. « On dirait qu’elle est en plastique », lançait récemment une amie journaliste.

Sa mise est parfaite, la couleur qu’il faut, le collier de perles bien disposé, les applaudissements au bon moment. Pas comme Michelle Obama, qui vient avant le discours, embrasse son mari (sur la joue, on est en campagne, hein…) et repart en coulisses. « Pas que cela à faire, d’être une potiche, j’ai ma vie… », dit-elle.

Cindy, elle, reste sur scène, durant tout le speech. Elle regarde droit devant, salue, le geste un peu automatique, parfois un peu las. Je la comprends, ce n’est pas drôle tous les jours d’être le consort d’une vedette.
Souvent, quand John entame ses discours (« my friends… »), je ne regarde qu’elle, pour détecter le truc qui va dérailler, le détail de trop qui tue. Comme je ne regardais Desperate Housewives que pour les apparitions de Bree Van de Kamp (LE personnage de la série, non ? Les autres sont si 1er degré…).

Qui a-t-il derrière Cindy ? Le Washington Post de ce matin lève une part du mystère. Elle a 18 ans de moins que son mari, l’a rencontré lors d’une « party » à Hawaï. « Si beau dans son uniforme blanc de marin », il l’a poursuivie autour d’une table. Elle a été enseignante pour enfants handicapés, « Reine de rodéo » et elle est accessoirement héritière d’un richissime distributeur de bières.

Si Cindy se tait, aujourd’hui, c’est qu’elle a beaucoup parlé avant. Durant la campagne présidentielle de 2000, elle a reconnu sa dépendance à des médicaments anti-douleurs. Une addiction que son mari ignorait. Elle a aussi craqué quand des rumeurs ont asséné que Bridget, leur fille, était un enfant illégitime. En fait, le couple l’avait adoptée au Bangladesh.

Aujourd’hui, tandis que John dément la liaison avec une lobbyiste que lui prête le New York Times, Cindy se tient derrière lui, le regarde, sourit et l’applaudit. Elle est juste intervenue il y a quelques jours en Ohio. "J'ai toujours été fière de mon pays", a-t-elle asséné. Réplique à Michelle Obama qui avait dit "être fière pour la première fois de (mon) pays car les gens sont assoiffés de changement".
Mais elle sait garder ses secrets… Comme Bree Van de Kamp dans cette publicité autrichienne.

Cindy me fait aussi penser aux femmes qui peuplaient le dessin animé Albator (officiellement les silvydres), aux longs cheveux bleus et aux « icy blue eyes ». Un peu ce genre dans la chanson du jour, « one more time » de Daft Punk.



Et la liste des « compagnons de personnes politiques qui ont leur propre vie»

- Sylviane Agacinski (écrit des livres de philo et donne des cours)
- Danielle Mitterrand (défend des causes et celle de son défunt époux)
- Carla
- Christine Ockrent (directrice générale de France Monde…)
- La femme de l’ambassadeur d’Angleterre à Washington (elle est médecin, une des deux femmes d’ambassadeurs –sur 178- à travailler)
- Bill Clinton (organise des dîners, parle à l’étranger)
- Que font messieurs Tymochenko et Merkel ? Je l’ignore…
(j’ai beau chercher d’autres hommes, je ne trouve pas ; maintenant, à vous de jouer…)

3 commentaires:

Les Pitous a dit…

Dès que j'ai entraperçu Cindy Mc Cain (a-t-elle la frite? Pardon), j'ai senti un frisson me parcourir l'échine... Elle fait bien plus peur que les silvydres. Elle me fait plutôt penser à une statue de glace tirée au botox - mais ce n'est qu'un avis d'outre-atlantique.

Phoebe a dit…

C'est "Barbie a 60 ans" et "Barbie teste la chirurgie esthétique" en même temps.

A fait peuuur.

C'est qui "Carla" ? (ah ah ah ah ah)

Yibus a dit…

@les pitous : on a le même avis frissonnant. D'ailleurs, au petit jeu du "devinez quelles sont les parties du visage refaites ?", les journaux américains sont vicieusement très forts...

@sixtine : dans la série-poupée "Carla a un nouvel amant"... (ah, non, message censuré par le modérateur, pauv' c..) (uh, uh). Bon, vu le peu de commentaires, j'arrête de parler politique et je remets le sport et les belles pépées à la Une.