mardi 15 janvier 2008

Le vice en rose

Je sais, le jeu de mots est facile après mon billet d’hier. Mais je n'ai pas le choix, l’actualité me rattrape. J’apprends aujourd’hui dans les avis de décès du Washington Post la disparition de Léo Janos. Que je ne connaissais pas. Il a écrit la biographie -célébrissime aux Etats-Unis- de Chuck Yeager, le premier homme à passer le mur du son. C'était en 1947.

Une démonstration toujours impressionnante à voir.

Après ce départ canon (1 million d'exemplaires vendus), Léo Janos s'est lancé dans la biographie de Hughes Hefner. Oui, Hughes, vous savez, l’homme en peignoir rouge, celui qui a lancé le lapin. Enfin, disons qu'il a créé Playboy, six ans après le passage du mur du son. Et c’est Art Paul qui a dessiné le fameux lapin, dès le deuxième numéro. Pendant longtemps, la bête se cachait sur la couverture et les lecteurs devaient le retrouver.

Marylin Monroe a fait la première couverture du magazine. Des centaines de « playmates» (littéralement « petit camarade ») et « girls next door » ont suivi, 835 aux dernières nouvelles de novembre 2006. Outre le charme, le magazine proposait des reportages « life style » et des nouvelles de grands écrivains. Enfin, au début. Un style qu’il essaie aujourd'hui de retrouver. Précisons que Pamela Anderson a le record de couvertures, 12 au total.

Le lapin continue de se multiplier en produits dérivés toujours plus bling-bling.

En attendant, c’était le bingo pour l'ami Léo, cette biographie en rose. Un contrat à sept chiffres. Des milliers d'heures de labeur, trois ans à interviewer Hughes, à décortiquer des milliers de documents. Tout ça pour un livre qui ne verra jamais le jour. « Je n’avais plus d’essence… Quand vous perdez votre enthousiasme, vous devenez un dactylographe ».

Mais Léo Janos était surtout connu comme la plume du président Lyndon B. Johnson, dans les années 60. De tout cela – le président, Hillary Clinton, Obama et Martin Luther King-, on reparlera dans les prochains jours.b

Au départ, je voulais vous donner des nouvelles des phares. On ne parle pas assez des phares, des balises et des feux de détresse. Ou des feux de joies.

On compte aujourd'hui moins de 1500 phares dans le monde, une centaine aux Etats-Unis, une quinzaine dans la baie de Chesapeake, magnifique endroit sur terre, à une centaine de miles de Washington, connu pour ses crabes bleus et la rencontre entre Pocahontas et John Smith. Walt Disney a résumé l'histoire.

Les gardiens de phares recevaient chaque mois une caisse remplie de livres et de journaux pour passer le temps libre et s'informer de la vie, plus bas, sur terre.


Ca n’a rien à voir avec le lapin mais l’interprétation des rêves voit généralement le phare comme le guide de la vérité ou quelque chose en rapport avec la fertilité masculine. Soit.

Une belle vidéo nocturne et tremblante d’un phare en action.

La chanson du jour est ma définition de la suavité. Israel Kamakawiwo' Ole, "Somewhere over the rainbow".

3 commentaires:

Marie a dit…

J'adore cette chanson, et c'est une belle interprétation. C'est un peu triste mais pas que.

Yibus a dit…

@marie. Je l'ai découverte dans le Monde de Némo. L'original de Judy garland est émouvante, aussi.

Fab-Fab a dit…

Ah bah on peut dire que je débarque! On est le 6 février et j'apprends seulement la mort de Leo Janos!Heureusement, j'ai des journalistes dans la famille! C'est vrai que son best seller sur la vie de Chuck Yeager est un must... Je l'ai lu et relu... Il faut dire aussi qu'il avait de la matière "pas dégueulasse" à se mettre sous la dent. Pour donner une idée du gars Yeager... Il a repassé le mur du son en F-16 il y a 5 mois pour célébrer le soixantenaire de sa première. Sauf qu'aujourd'hui, il a quand même 85 ans!
Bon, sinon yib, félicitations pour la bande son de ton blog! Gageons que Janos a rejoint Iz Kama, de l'autre côté de l'arc en ciel, pour l'interviewer sur ses sources d'inspiration, donnant naissance à d'aussi belles chansons. Une Bio doublement post mortem en perspective???