Vous avez vu les larmes d’Hillary Clinton ? Je sais, je sais, personne n’y a échappé. Si vous les avez manquées, c'est là. Sous perfusion CNN ces dernières 48h, j’ai eu le temps de disséquer ce « flash of emotion ». Eh bien, plus que des larmes, on voit plutôt des yeux embués (« her eyes mist over »), un menton qui tremble, un regard dans le vague bref, un moment de télévision. Mais ne mégotons pas. On a peut-être assisté au tournant des primaires. Pas forcément ? Quoique… Laissons le décorticage aux sondeurs américains. Tous les observateurs jugent néanmoins que l'humidité ambiante a humanisé la candidate, ce qui n’était pas donné d’avance. Alors que les partisans d’Obama parlent de «sensitivity factor», John Edwards a indiqué que ce moment d’émotion était.. quelque part, disqualifiant, c’est son expression. Hum, hum, carton jaune… Il a perdu quelques votes féministes en route.
Bill Clinton, lui, était un habitué des cascades lacrymales. Il était au bord des larmes ou a pleuré douze fois (c’est le chiffre exact) durant les six premiers mois de sa présidence. C’est Time Magazine, dans son édition du 28 juin 1993, qui le dit.
Et en France, les politiques ont-ils, eux aussi, des « flash of emotion »? On se souvient de l'émotion de Simone Veil, en 1975, après l'adoption de la loi sur l'avortement. Moins connu, les larmes de Mendès-France, le 11 mai 1981. Plus récemment, les sanglots de Christine Boutin, lors du débat sur le Pacs, le 2 décembre 1998. Quelques mois plus tard, paraît son livre… Les larmes de la République. En 2006, d'autres larmes, celles de Noël Mamère en célébrant le premier mariage homosexuel en France. La même année, Lionel Jospin, très ému, explique devant les socialistes les raisons de son retrait de la vie politque.
Ca n’a aucun rapport mais Barak Obama adore le basket. Ca tombe bien, moi aussi. L’histoire est dans Le Monde.fr du 8 janvier 2008.
A 10 ans, son père qu’il n’a pas revu depuis 8 ans, lui offre un ballon de basket. Il découvre sur les playgrounds le code d’honneur des joueurs. Plus tard, sa future femme lui oppose même son frère (un ancien professionnel) dans un match improvisé pour découvrir quel genre de personne il est. Examen de passage réussi. Quelqu’un qui a joué un après-midi contre lui, raconte sa rencontre.
A propos de professionnels –du basket, pas de la politique-, le Washington Post du 8 janvier 2008, raconte comment les p’tits nouveaux des Washington Wizards se sont faits recadrer. Eh bien, ces jeunes, des méga-stars dans leur université (monde brillamment peint par Tom Wolfe dans Moi, Charlotte Simmons), changent d’univers.
Bref, fort mécontent de la production de sa jeune garde, le coach a lancé : « there are times to hug them and there are times to put a foot in their rear, and right now is a time for that second part. » Ça a le mérite d’être clair. Résultat, les gamins insouciants qui riaient dans les vestiaires avant les matchs, sont séparés. Chacun sera désormais à côté d’un joueur d’expérience. « Vous ne devez pas avoir de distractions quand vous êtes jeunes », gronde un chaperon.
« Le plus important pour un jeune gars arrivant en NBA est de comprendre ce que c’est d’être un pro, commente le pivot Brendan Haywood. Je suis un des gars qui aime le plus s’amuser, mais quand c’est l’heure du boulot, je suis sérieux. Vous devez connaître les études sur les autres équipes, les systèmes de jeu, vous devez avoir une routine. » Exactement comme pour un blog, finalement... Tout est dans tout.
A suivre un prochain jour, si je poursuis ma progression sur la voie du professionnalisme bloguien, des nouvelles de 2007 qui ne méritaient pas de disparaître comme ça dans les oubliettes de l’histoire.
Ah si, j'oubliais (comme quoi, la voie du professionnalisme est aussi pavée de bonnes intentions)... La chanson que j'aime pour toujours. Lettre à un rêveur de Lucid Beausonge, et voilà.
jeudi 10 janvier 2008
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