mardi 20 juillet 2010

Jour 24 : Medora musical (North Dakota)


Le camping où nous logions
près des Badlands s'est révélé une bonne source d'énergie. Il appartient à la chaîne Koa, qui regroupe des milliers de campings indépendants aux USA. Douches chaudes et toilettes impeccables, piscine et terrain de jeux sont au programme de tous les campings estampillés Koa.

Assez loin des nuits passées dans les campings des parcs nationaux, très "roots", sans douche et avec eau froide... Enfin, on comprend que ce n'est pas le travail des park rangers que de gérer des emplacements pour tentes et camping-cars...

Bref, le camping des Badlands a apporté un gros plus à la matinée ; d'abord, il possédait un mini-golf et un maître-queue es petit déj' américain. Nous avons donc pris un breakfast roboratif à base de bacon et de pancakes...


Il fallait bien cela pour prendre la route vers le Dakota du nord. Quatre heures d'une infinie bande noire, longeant des prairies à perte de vue, rarement ponctuées par les balles de foin fraîchement constituées.



Autre atout -essentiel- de ce camping, il était le dernier de notre séjour. Nous avions décidé de ne pas camper au par national Théodore Roosevelt et de nous réfugier dans des motels. Sur un mois, nous avons passé douze nuits sous la tente et, ma foi, notre compte était bon. Le démontage-montage de la king size familiale dans la même journée (2h de manoeuvre) devenait fatigant à la longue. Avec une mention spéciale pour le camping de Deadwood, construit en terrase, où nous avons installé la tente avec 60cm d'espace libre, au total, sur les deux côtés.


Bref, nous étions libre comme l'air pour choisir notre demeure nocturne. Chambre fut réservée dans le village très touristique -et charmant- de Médora, à l'entrée de l'unité sud du parc national (le seul à être divisé en deux parties, nord et sud)... Nous avions la soirée devant nous ; les affiches vantaient une comédie musicale sur l'esprit pionnier, le patriotisme et le président Théodore Roosevelt, qui a passé une courte partie de sa vie d'avant-présidence dans ce coin du nord Dakota...

Les enfants ne payant pas, je me laisse convaincre et nous partons pour l'amphithéâtre de 2000 places, rempli à moitié. Ce qui me paraît beaucoup pour un spectacle qui se joue tous les soirs d'été de juin à septembre.


Le début des hostilités, prévu à 20H30, sera décalé d'une demi-heure pour cause de pluie...


(Très Roland-Garros, non ?)

Bon, il est dit que la comédie musicale change chaque année deouis sa création voici 45 ans. Mais point d'histoire dans cette soirée, une douzaine de chansons -plutôt pas mal- interprétées par douze chanteurs...


... Un meneur (Buffalo Bill) et une meneuse qui racontent l'histoire de la ville de Médora (fondée par le marquis de Mores, un Français, en 1884, qui fit faillite avant d'aller se faire tuer par une tribu dans le Sahara), et surtout la gloire locale, le bon président Roosevelt...


La scène où il prend possession de Cuba avec ses troupes lors de la guerre de 1898 contre les Espagnols est un grand moment de grâce patriotique... On aurait cru la représentation de la victoire d'Iwo Jima avec drapeau hissé...

Mais nous n'étions pas au bout de nos peines... A la fin du spectacle, le meneur lance un vibrant "god bless America" et tous entonent un chant traditionnel américain...


Avant que le décor en fond de scène ne s'ouvre sur un gigantesque drapeau étoilé, que deux étoiles soient projetées sur la colline et qu'un aigle monte de la fontaine. Franchement, dans le genre, seule la Chine peut faire aussi bien.



(La photo est floue... Sans doute l'émotion de madame).

Nous sommes rentrés perplexes au motel. Et je me suis rappelé que, la veille, la Ranger park à laquelle j'avais acheté le Monopoly spécial "parcs nationaux" m'avait dit au cours d'une discussion ; "nous sommes les meilleurs, nous, les Américains". Je lui avais répondu ; "grands, peut-être, mais pas les meilleurs".

Et elle avait failli s'étrangler lorsque j'en ai rajouté en précisant qu'en tant qu'homme au foyer, je dépensais l'argent de ma femme. "Pas de ça chez nous". Et elle rigola, tant elle croyait que je blaguais.

2 commentaires:

Homéo a dit…

Tu veux les faire mourir les park rangers en leur racontant des histoires pareilles ?

Je vous sens fatigués par vos montages/démontages je comprends pas trop pourquoi , ça avait l'air simple pourtant !!!

Yibus a dit…

Homéo : seulement les plus vieilles. Pour la tente, c'est vrai, c'est simplissime, mais un montage/démontage chaque jour quatre jours de suite, ça fatigue à la longue...