samedi 3 avril 2010

D'où je blogue


C'est vrai quoi !
Chaque blogueur devrait s'y plier en attente du passeport nécessaire pour balancer ses histoires sur la toile.

Parfaitement. Dévoiler au vaste monde d'où il blogue, exhiber de sa cachette un morceau de la vraie vérité : le lieu de la création.

Ce qui donnerait la parabole suivante : montre-moi d'où tu blogues, je dirai ce que tu écris.

Alors, je m'y colle, invité en cela par l'excellente Plume Vive.


Voici mon chemin de choix, en quatorze stations (d'ordinateurs, of course).


1) Vous arrivez chez nous en suivant un puit de lumière horizontal qui donne sur une excroissance. Une cavité, un tombeau de soleil si vous voulez, en ce printemps américain. C'est là que j'ai coincé mon bureau.

2) La table est un plateau de cuisine Ikea qui date d'au moins 10 ans. Son intérêt saute à l'oeil sur la photo : il ne dépasse pas du mur. Le recueillement pour écrire, déjà.

3) On devine des volets en bois (mes mucharabiés). Ils n'ont pas été ouverts depuis trois ans ; pour éviter le soleil (surtout) et la vue du jardin des voisins (ils me déconcentrent). Voir la terrasse et le chemin passant derrière la maison en tournant la tête à gauche lorsque j'écris, me suffit.

4) Les portes sont ouvertes. Je déteste les portes fermées dans une maison. Elles m'étouffent. J'avais bien essayé de m'isoler le matin en fermant les portes. Impossible de travailler. Alors la formidable voisine a eu la généreuse idée de me prêter une pièce vide chez elle. Où je travaille la porte fermée (va comprendre, Charles).


5) Pourquoi parler de la pièce de la formidable voisine ? Parce que mon bureau de travail quotidien s'y trouvant, j'y ai emporté le fauteuil en faux cuir. Laissant une chaise en paille moribonde faire son office.

6) Tous les éléments de décoration de l'alcove sont là. Le piano, essentiel car la puce m'y m'apprend, chaque jour, ce qu'est la beauté de la musique, le plaisir de l'apprentissage et la force de la volonté. Tout ça en une demi-heure. Chouette.
L'affiche de la campagne d'Obama, récupérée sur une pelouse avec le bon ami.
Un mobile-coeur fait par le petit garçon accrochée à une pale de ventilateur.

7) Le sac-à-dos noir est là, c'est sa place quand je suis à la maison. Il apporte un peu de couleur dans ce blanc.


8) La lampe est devenue impotente. L'ampoule pendouille et diffuse sa lumière crue. Tout ça pour dire que je ne travaille plus le soir. Mais elle est utile quand les enfants jouent sur l'ordinateur (voir quand le grand noircit ses colonnes de chiffres sur les populations des pays du monde).

9 ) Clinique ce bureau ? Un peu de rangement à faire dans les tiroirs. Sans plus. Simplement, je supporte de moins en moins le cirque sur la table (un endroit que j'essaie de protéger des enfants). Sur le bloc-tiroirs, un dossier (impôts américains).

10) Sur l'imprimante, les articles du Post qui serviront pour les billets de la semaine ou pas (musée allemand, taxes et recensement).


11) Le dessous de souris pour connaître l'emplacement les Etats américains. Le carton bleu : l'adresse de la boutique où utiliser la carte cadeaux reçue par la puce à son anniversaire. Très joli (en noir), le modem pour Internet.

12) Des infos tirées de Wikipedia sur l'année 1968 (utile pour le bouquin).

13) En dessous, un livre de listes de mots pour le Scrabble. Quand je me suis mis en tête, voici un mois, de devenir un bon joueur et d'apprendre les 589 mots de trois lettres (en plus des 77 mots de deux lettres). Après une dizaine de parties en ligne, j'ai arrêté. Trop d'énergie dépensée. Je reprendrai vers 63 ans.

14) Au fond, un dossier contenant les quatre ouvrages d'un brillant statisticien, Edward Tufte, considéré comme le "Léonard de Vinci des données". Il est un fervent opposant de l'utilisation de Power Point. Prêté par le bon ami qui a assisté à une de ses conférences. J'ai lu un tiers du premier bouquin.


Si NathinPhoenix, Bob et Bill pouvaient se coller à ce reportage in vivo, ils m'en verraient comblé.


Et la "liste de ce que je n'aime pas sur mon bureau"
- Les fils d'ordinateur (pas feng-shui du tout)
- Les taches de gomme à nettoyer.
- L'absence de plante (je viens de m'en rendre compte).

(Maintenant, à vous de jouer)

5 commentaires:

Homéo a dit…

Dis donc c'est zen chez toi !!!!
J'ai programmé mon billet pour le 12 avril (pourquoi je ne sais pas !!) d'ailleurs je vais peut être l'avancer ...

Anonyme a dit…

j'ai adoré ! (et ai savouré, au passage, l'excellente... merci ;) )

pas de plantes, en effet, et il n'y en avait pas plus sur ma photo, même si depuis, à côté du panier à télécommande et de la boite de mouchoirs trône systématiquement des fleurs...

toi aussi, tu écris sur de la paille ;)

ravie d'avoir rencontré ton home sweet home !

(et pour le piano, j'échangerai plus tard sur le sujet ;) )

Nath a dit…

Quel curieux !
Ca fait bizarre de voir le bureau avec le soleil !!!!

Je m'y colle cette semaine, bises-Nath

Fab-Fab a dit…

Flûte, sans faire exprès, j'ai posté mon précédent commentaire avec mon autre compte gogole, celui de mon autre blog... Du coup, je suis démasqué, tel Don Diego de la Vega, avec mon état civil, le vrai, qui apparaît en toutes lettres...
Bah, un acte manqué peut-être??

Ma foi tant pis, vous ferez comme si que vous aviez pas vu, hein?!

@+

Yibus a dit…

@ Homéo : bonen idée de passer la tête entre les bureaux.

@ Plume vive : super et d'accord (pour le piano).

@ Nath : j'ai hâte de voir avant de visiter.

@ Fab-Fab : je fais comme si je l'avais enlevé (ce qui s'est produit).