mercredi 28 avril 2010

Déconfiture économique...


... Et pendant ce temps, certains se pourlèchent les babines. Les spéculateurs d'abord, of course. Et les populations d'assister à la chute de la maison grecque, de constater que le feu atteint les abords des propriétés espagnoles et italiennes, un brasier volontiers alimenté par les agences de notation financières américaines (la dernière étant française).

Je m'énerve, je m'excite mais bon, je voudrais bien vous y voir, il faut bien que les Etats-Unis essaient de faire payer leur dette colossale par quelqu'un.

En attendant des prochains mois qui s'annoncent costauds sur le plan social (voyons ce que donne la grêve générale en Grêce le 5 mai) et des années de serrage de ceinture à défaut d'explosion de l'Europe, ma lecture quotidienne de l'excellent et prémonitoire blog de Paul Jorion est une bouffée d'air frais.

Air frais, vous étonnez-vous ? Oui parfaitement, mais un air frais qui sortirait d'une bouteille, pas celui de la belle et bonne nature tant tous ses signaux économiques sont au rouge. Et mon air frais quotidien contient du gaz hilarant (protoxyde d'azote, viens-je de découvrir). Chaque jour, oui, c'est un bon vieux rire qui me prend face aux absurdités toujours plus grandes de notre capitalisme financier.

Dernière en date. Lloyd Blankfein, le patron de Goldman Sachs (photo) a été entendu hier par une commission sénatoriale. De quoi est-il accusé ? Que sa banque ait créé des titres pourris (à partir de prêts immobiliers qui n'avaient aucune chance d'être remboursés) vendus à des investisseurs qui prenaient ensuite une assurance. Munis de ce filet, ils jouaient sur la baisse de ces produits et ont empoché le gros lot. Explications plus détaillées ici.

Immoral ? Notre boulot est de placer des titres, point barre, a répondu le boss. Son boulot est d'être un "market maker", d'alimenter le marché en produits pour ceux qui veulent bien acheter. Peu importe ce qu'il y a à l'intérieur, ce n'est pas leur affaire.

Petit souci, les sénateurs ont dégotté des mails circulant entre les employés qui révèlent la conscience totale que ceux-ci avaient de la mauvaise camelote qu'ils mettaient dans leurs produits. Ils en rigolaient. Drôle de monde tout de même pour avoir engendré de telles bizarreries.


Pendant ce temps, certains Français suivent les Américains et commencent à retirer leur argent de la Société Générale et du Crédit agricole, les deux banques les plus exposées à la crise grecque.


Et la liste des "gestes sado-masochistes du quotidien"
- Se faire couler de la cire sur la main (quand j'étais enfant de choeur).
- Se mordiller les ongles jusqu'à ce que le doigt saigne (il y a une semaine).

(A vous de jouer)

4 commentaires:

Nath a dit…

Ah ben les grands esprits se rencontrent !!!!!
Mes maigres economies sont au credit agricole... vais aller faire la manche alors.

Dans ta liste, le jt de france 2, ca me fait mal mais je peux pas arreter!

Allez courage - Bisous - Nath

C'est Alice ! a dit…

Raaaah moi aussi je faisais çà avec la cire !! On plongeait le bout du doigt dans la cire fondue, et çà faisait des petits chapeaux de doigts ... trop drôle !

Et sinon, me gratter fort fort (le dos, le dedans de l'avant-bras, ...) paske j'aime çà et me retrouver avec la peau labourée paske j'ai des ongles longs !

Fab-Fab a dit…

J'ai jamais rien compris à l'économie moi d'abord!
A ma décharge, je n'en n'ai jamais fait à l'école. Rien. Pas la moindre petite heure d'initiation.
C'est bien simple : on peut même dire que j'ai fait beaucoup plus de latin(4e et 3e seulement, mais ça suffit!)que d'économie!

Tout ça pour dire quoi? Eh bien que je le vis globalement bien : j'ai rapidement compris que la lecture de la BD Largo Winch était d'un niveau trop élevé pour moi.

Mais quand tu nous ponds un billet économique, vu que ça ne m'inspire rien, mais que j'ai quand même une grande gu.... et ben je fais un commentaire long comme la main, et qui n'apporte rien!
J'suis comme ça, moi, j'ai l'esprit taquin!
;-)

Allez, bécot!

@+

Yibus a dit…

Nath : figure-toi que je n'ai jamais commencé (préfère le web).

C'est Alice : Et les talons aiguille rouges de 11 cm, tu les mets souvent ? :-)

Fab-Fab : ah mais, mon bon monsieur, l'économie, ce sont vos économies.