mercredi 5 mai 2010

Le jour de la limonade


Dimanche dernier, c'était jour de la limonade dans une dizaine de villes des Etats-Unis.

Le but du jeu est que les enfants montent leur "business de limonade" pendant toute la journée et vendent ce breuvage aux passants. Pour sa quatrième édition, l'événement a rassemblé des dizaines de milliers de stands et plus de 50 000 enfants rien qu'à Houston.

Comme l'explique le fondateur de l'affaire (originaire de la ville texane) dans sa vidéo de présentation, il s'agit de développer le goût de l'entrepreneuriat chez les plus jeunes.


1) Ils fabriquent la limonade avec maman ou papa.

2) Ils installent leur stand et mettent leurs tee-shirt commandés gratuitement sur le site (le matériel est sponsorisé, entre autres, par Whole Food, une chaîne de supermarchés haut de gamme).

3) Ils vendent leur limonade.


C'est tout bénéfice pour les enfants : ils gardent l'argent qu'ils ont gagné, ils ont joué à la marchande grandeur nature et ils prennent confiance en eux...

Eh bien, je trouve l'initiative formidable (même si je comprends mal l'argument "rendre à la communauté"). Il y a un an, je n'aurais pas dit ça... Diantre, vendre des billets de tombola en faisant du porte à porte, j'ai toujours détesté ça.

Mais après mûre réflexion... En fait, le grand garçon a eu envie de dessiner des cartes pour Noël et Nouvel an et m'a proposé de l'accompagner pour les vendre dans le pâté de maison. Pourquoi pas ? Après tout, il gagnera ainsi son premier argent.


Voilà ce que c'est de vivre dans la même ville que le président du FMI (qu'on n'appelle plus que Domidouze -2012- dans les cercles français de Washington DC). Je suis contaminé par la libre entreprise.


Et la liste des "manières de gagner de l'argent dans la jeunesse"
- Ramasser des cailloux dans le jardin (20 centimes le seau).
- Arbitrer des matchs de basket (et perdre tout l'argent économisé durant le krach de 1987).

(Maintenant, à vous de jouer)

12 commentaires:

C'est Alice ! a dit…

Ya forcément les classiques : laver la voiture, tondre la pelouse, ... Pi aller faire les courses pour la grand-mère et avoir le droit de garder la monnaie :)

plume vive a dit…

moi, j'ai du baby sitter... mon grand, pour une lessive dépendue ou sortie de la machine, la poubelle dans la benne ou la préparation d'une autre lessive, c'est 20 cts à chaque fois...

Homéo a dit…

j'adore la lemonade d'ici, tu crois que ej peux en faire un commerce en France ?
pour me faire de l'argent de poche moi je demande 1$ par chaussette pas retournée avant d'être lavées , ch'uis super riche ;)

le koala a dit…

Alors ça, ca me rapelle une référence littéraire qui me fait monter la larme à l'oeil: les stands de vente de limonade par des gosses, y'en avait plein dans les "Snoopy".
...parfaitement, référence littéraire. C'est très intelligent Snoopy ! J'ai souvenir d'ailleurs que Lucy, quand elle ne vendait pas de limonadfe, faisait des psychanalises pour un dollar. Quoi qu'il en soit c'est effectivement du typiquemen,t américain, cela... Mais du coup, j'ai l'impression que c'est pas nouveau !!?...

Une pensée émue pour les adultes-clients et autres parents durement affectés par des acidités gastriques et/ou la tourista ce jour-là.

Marie a dit…

Heu... piquer des pièces de cinq francs, oui carrément, dans le porte-monnaie de la grand-mère pour s'acheter des fraises et des oursons?

Nath a dit…

J'aime beaucoup cet article, tres vrai et tres toi...
Pour l'argent je n'en ai jamais gagne, je suis expat avec un mari pour m'entretenir... je ne fais meme pas la lessive, c'est pour dire !
Et dans ma jeunesse pareil je me faisais invitee par des gens riches...
Comment ca je mens !!!!! Bisous et j'ai CORRECTEMENT repondu a ton tag... Nath

C'est Alice ! a dit…

@ Homeo : Haaaaan mais bien sûr !! C'est trop une bonne idée çà, merci merci :)

Homéo a dit…

@Alice you're welcome ;)

Fab-Fab a dit…

Je ne connaissais cette pratique citronnière que par l'intermédiaire des strips de Calvin et Hobbes (vous avez dit obsessionnel?) et je suis tout étonné de constater qu'elle a, encore aujourd'hui, autant de succès.

En plus de l'entrepreunariat, ça apprend également la concurrence, la loi de l'offre et de la demande, et peut être, du coup, les fondements du marketing (taste mine lemonade, it's organic, pure fruit, sugar free while his lemonade is nothing but chemical sirup!...)

Mouais, je ne sais trop qu'en penser. Une part de moi regrette régulièrement de ne plus vivre dans le monde des Bisounours, alors pourquoi vouloir en faire sortir les enfants si tôt?

Yibus a dit…

@ Alice : qu'est-ce que les prix avaient augmenté, à certains moments !

@ Plume vive : je note pour plus tard (il a commencé à quel âge, ton grand ?)

@ Homéo : oui ; bravo.

@ Le Koala : c'est sans doute pas nouveau, en effet. Ce qui doit être nouveau, c'est l'aspect association et sponsoring au niveau national de l'événement.

@ Marie : oh, voyons !!!! (Ou du porte-monnaie maternel).

@ Nath : c'est une décision très intelligente. (Bravo pour les photos).

@ Fab-Fab : en même temps, 9-10 ans me paraît un âge honnête pour commencer à comprendre le monde d'argent (certes pas que, mais quand même) dans lequel nous vivons (un peu). Et puis, faire des trucs par soi-même, c'est pas mal et ça donne confiance.

plume vive a dit…

l'année dernière, à huit ans donc...

Pascale a dit…

Et en France quand un jeune de 16 ans veut commencer à travailler, on lui répond que c'est illégal...
Rigolo non? Je trouve plutôt sympa de démontrer à un enfant que s'il se donne un peu de mal, il peut en tirer un bénéfice!