Ce billet va avoir l'odeur et la couleur de la mise en jambes. Pour le titre, j'hésitais avec "retour de flamme", tant je vais devoir trouver un second souffle...
Pas de scoop familial, la maison n'a pas brûlé, l'herbe a poussé. Aucun bouleversement, juste des projets à concrétiser. De l'écriture, principalement, qui me tiendra chaud pendant quinze jours voire plus si affinités.
Les retours de vacances sont toujours délicats, n'est-il pas ? Avant de venir à DC, je retrouvais les copains de la rédaction devant la machine à café, pour la pause déjeuner. Plus les interviews, le métro-lecture-vidéo. Le plaisir des conversations débridées.
Là, je suis à la maison, j'agrémente le quotidien de la douce routine des allers-retours à l'école, les courses, les blogs, Internet, la lecture des journaux. Et les amis qui passent.
Mais n'allons pas croire que tout est gris. Au contraire.
- Il fait beau
- Les fleurs de printemps sont plus éclatantes qu'à l'éclosion des cerisiers.
- J'ai quelques billets américains sous le coude.
- Deux livres passionnants à lire ("L'histoire des Américains" de Boorstin et "La mariée libérée" de Yehoshua)
- Des travaux d'écriture inédits.
- L'été approche et, ce faisant, les vacances en France.
Juste que la vie est un peu moins encadrée qu'avant, à prendre en mains.
Ça n'a rien à voir mais j'ai lu un excellent papier dans le Washington Post d'hier sur Philippe Petit. Le funambule, inconnu dans mon bataillon jusqu'alors, a marché sur un fil entre les deux tours du World Trade Center. C'était le 7 août 1974. Un cinéaste en a fait un film, "man on wire" qui sera projeté en août prochain au festival de Tribeca.
Le titre de l'article est beau : "Traversing the Towers in a moment of Joy". Dans ce papier de quasiment une page, Philippe Petit dit, entre autres choses :" quand je vois deux oranges, je jongle. Quand je vois deux tours, je marche."
C'est aussi simple que cela. Arrêté après son "coup" (l'expression est de lui) par la police, il est relâché dans la journée... Et félicité. Admiré par une foule d'inconnues. Même Nixon, qui démissionnera deux jours après le truc de Petit, est marqué : " j'espère avoir autant de publicité que ce Français". Une rock-star est née ?
Pas du tout. Philippe Petit, qui se dit "poète dans le ciel", n'a signé aucun contrat publicitaire, jamais gagné de droit à l'image. Il n'a fait aucun compromis, retournant à ses jongleries et marches sur le fil. Il continue de faire ses représentations dans les parcs (musique de Yann Tiersen).
La chanson du jour : Yann Tiersen et les Têtes raides interprètent "Ginette".
Et la liste "des endroits d'où j'aimerais voir le monde de haut"
- l'Everest
- Machu-Pichu
- un phare
- une montgolfière
- Ayers Rock (en Australie)
- une navette spatiale
(maintenant, à vous de jouer)