C'est juste que je vieillis (d'autres appellent ça mûrir ou grandir). Je vous explique. J'ai découvert hier dans le journal un concept : l'idée c'est de danser le dimanche après-midi en boîte avec ses gamins (jusqu'à 7 ans). Dans une vraie boîte de nuit mais le jour, quoi !
Ça s'appelle "Baby loves disco", ça a été créé en 2004 à Philadelphie par une mère de famille. Depuis, les avatars se sont multipliés comme des petits pains au lait dans 30 villes américaines et huit pays... Je ne sais pas si le phénomène a touché la France.
Il y a des bonbons, des jus de fruits pour les enfants, des hula-hoops, des maracas et des ballons. On peut aussi les maquiller. Bref, une classique party américaine sauf que ça se passe dans une vraie boîte de nuit (hyper nettoyée auparavant, précise l'article du Washington Post) sur fond de groove. Et avec du vrai alcool, ce qui apparemment, attire plutôt les pères de famille. Bon, ça a l'air plutôt bonhomme et fort sympathique, ce mélange des genres.
Sauf que je découvre ce reportage sur une chaîne locale de Chicago.
Et là, je suis tout drôle. Comme une envie de me gratter, un truc qui cloche. Je me dis : après les boîtes pour quadras célibataires en quête de l'âme sœur (pour une nuit ou pour la vie !), les "seven to one" pour jeunes cadres branchouilles parisiens (quelques uns avaient quand même défait la cravate quand j'y étais allé...), voici venir le temps de la boom familiale.
En grattant un peu plus, les questions incorrectes se précipitent : qu'est-ce qui me choque là-dedans ? Les sourires qui me paraissent surjoués des mères de famille ? Le fait que la journaliste soit enceinte (c'était la seule en poste ce jour-là ?) Ou les gamins qui trépignent ? Qu'est-ce qui me fait trouver cette scène "décalée" ?
En fait, je crois que ça me fait bizarre de voir des bébés (à 3 ans, on est un bébé non ? disais-je encore hier à petit garçon qui me tendait sa lourde couche au parc) se trémousser sur Bee Gees ou Earth Wind and Fire.
Parce que, dans mon esprit juvénile, ça ne colle pas. On s'est trompé de film. C'était donc ça ! Je suis un réac nostalgique. Le disco et le funk, pour moi, c'est la piste aux étoiles, le chic, le move, la drague, le plaisir pur, la nuit, la sueur, le bar, les sons étouffés, le reste...
Ce qui me gêne, au final, c'est que je ne fais pas le copier-coller, je n'accepte pas le mélange des deux mondes.
En même temps, mes enfants adorent Manu Chao. Plutôt bien. Alors pourquoi ne piqueraient-ils pas mes Donna Summer ? Quand ça arrivera (et finalement, j'aimerais que ça arrive), je sourirai. On dira que j'aurais mûri. Sans doute. Alors disco et funk rimeront aussi avec tendresse. Chouette, non ? Chouette, ouais... Pourquoi pas ?
Laissez-moi juste le temps de m'y préparer.
Qui a dit que mes 40 ans, c'était le 17 août 2009 ?
En attendant, la chanson du jour : le top du top du disco, l'indépassable "More than a woman" des Bee Gees dans Saturday night fever.
Et la liste "des chansons nostalgiques"
- L'été indien
- Les feuilles mortes
- Besa me mucho (façon "In the mood for love")
- A bicyclette
- Les bandes originales des films de Nanni Moretti
(maintenant, à vous de jouer)
NOTE DU VENDREDI : évidemment, j'avais oublié "il venait d'avoir 18 ans" de Dalida (paroles de Pascal Sevran)
20 commentaires:
Mais quelle HORREUR !!!
(Dites, vous voulez pas virez la vérification de mots ? C'est un peu gonflant...)
ce qui est choquant c'est d'adapter à des enfants des choses du monde des adultes, sans raison (comme les téléphones portables pour bébé)
et ce qui est paradoxal c'est que c'est accompagné par un phénomène d'infantilisation des adultes (qui ont des peluches ou un biberon dans leur lit, regardent des dessins animés)
chansons nostalgiques :
ne me quitte pas (brel)
yesterday (beatles)
il faut que je m'en aille (Allwright)
san francisco (Le Forestier)
les amants d'un jour (Piaf)
l'âme des poetes (Trénet)
Chanson nostalgiques :
Ah ! oui, Félicien,
je l'sens bien :
Ce n'est plus ton p'tit doigt qui m'chatouille !
(Je sais, c'est triste de finir comme ça...)
Laissons les enfants jouer dehors, entre eux, sans adultes pour diriger leurs jeux. Qu'ils se bagarrent, s'écorchent les genoux en faisant du vélo ou en grimpant aux arbres. Je trouve cette idée de dancing horrible.
Mes chansons nostalgiques, c'est quasiment que des chanteurs québécois que personne ne connaît ...
@ didier goux : si fait messire...
(horreur, le mot est faible... Je me suis retenu dans le billet, je voulais mettre "obscène"...)
@ tirui : tu as mis les mots exacts sur une impression diffuse.
Magnifiques chansons, par ailleurs...
@ didier goux : qui rime si bien avec "change pas de main, je sens qu'ça vient..."
(c'est triste de commencer comme ça)
au fait, bonjour les filles... Eh, eh, quittez pas le blog !!
@ catherine : et encore, je viens d'apprendre qu'il existe à New-York des anniversaires (petites filles de 5-6 ans) qui se font chez des manucures et pédicures...
Et je ne vous ai pas parlé des concours de mini-miss locaux (par pudeur) à côté desquels la récente photo "scandale" de Miley Cirus est du pipi de chat...
Woha!!! Ca me défrise!!!
Cet enthousiasme des mamans me donne la ger..nausée. C'est EXACTEMENT ce que je déteste ici.
Catherine a raison: laissons les gosses être des gosses, que diable.
Dans les chansons nostalgiques, mis à part les milliers de sonates/cantates... dont tout le monde se fout mais qui me font venir la larme à l'oeil, il y a:
La BOF du Professionnel
Still loving you de Scorpion (ça y est, tout le monde sait mon âge)
Rosanna de Toto
They dance alone de Sting
This is our last goodbye, de j'sais plus qui (Jeff Beckeley, maybe?)
merci d'avoir supprimé la vérification des mots!!!
Allo maman bobo.
C'est terrible, c'est apprendre vite aux enfants à se mettre dans le moule en toc de leurs parents désemparés.
As-tu vu little Miss Sunshine ? Ça y fait penser.
Cela étant, il est logique de transformer les enfants en petits singes d'adultes, à une époque où les adultes tiennent plus que tout à retomber (ou à rester) en enfance : cadres circulant en trottinettes, Paris-Plage, etc.
pour les chansons nostalgiques:
-Unchained melody (Righteous brothers)
-(sittin' on) the dock of the bay (Otis Redding)
et pour le truc des bebes: nan mais ils sont tous completement dingues! mais je ne peux pas dire que cela m'etonne qui des americains soient a la base d'une idee pareil! sont completement dingues.... je sais j habite parmis eux! (comment ca je me repete?)
@ ariana : juste un truc tout bête... Pourquoi tu ne mets pas de lien sur Youtube ou Dailymotion quand tu mets tes musiques sur ton blog ?
(je suis fainéant mais ça m'irait bien, un clic et hop, j'écoute..;)
@ la mère castor : oui, je l'ai vu, c'est un petit peu pathétique ces concours (mais bon, apparemment, ils projettent beaucoup sur leurs enfants, ici aux US... et ailleurs, d'ailleurs)
@ didier : et les soirées Casimir, Didier, vous oubliez les "gloubiboulga parties" ??
@ la Reine : hum,hum, Otis (un des pus grands)
Alors là... speechless comme on dit. Pas terrible les mères aux sourires figés qui se trémoussent en faisant semblant de ne pas voir les petits qui chialent au sol.
Pour les chansons "ah ce que j'ai chialé dessus",j'avoue que la BO de La Boum 1 c'est bien nostalgique ça. Comme tu peux le remarquer, je n'avais pas le chagrin très regardant.
Les roses de Picardie par Montand
Polnareff Lettre a France
Nino Ferrer On dirait le sud
Barbara L'oiseau noir
Michel Fugain Un beau roman
Supertramp Logical song
Bon j'arrete, parce que je pourrais continuer longtemps...
RECTIFICATION (au sujet de "il venait d'avoir 18 ans"): paroles de FEU Pascal Sevran... Eh oui, cette fois l'info a été vérifiée et confirmée, il est vraiment décédé (certaines mauvaises langues diront "on n'y croyait plus!")... C'est pourtant vrai. Les ménagères de 50 ans sont en deuil!
Jib, si tu veux péter un fix (certaines habitudes ont la vie dure, même de l'autre côté de l'Atlantique), fais un tir groupé avec FEU Lucien Jeunesse, le jeu des 1000 francs est en deuil, lui aussi!
@+
FAb
Dingue! T'as vraiment viré la vérification de mots? Ce que t'es influençable!! ;-)
@ marie : ah la boum, l'horrible Pierre Cosso et le bô gosse fils Delon... Qu'est-ce que j'ai peu en entendre parler au collège entre deux lectures féminines de OK mag et Podium...
@ arty : tout simplement, (quelle voix et quelle classe, ce Yves)
@ Flo : bien bien, (lettre à France me fait sourire quand je l'écoute des US)
@ Fab-Fab : c'était fait EXPRES, le rajout le jour de sa mort... Et en plus, j'adore cette chanson. Interprétée par Dalida (et ses longues mains fines sur sa joue) c'est un régal...
Sinon, absolument cher ami, je cède à -quasiment- tous les caprices de mes amis lecteurs (Hannibal, enlève ton masque, on t'a reconnu) du moment que ça leur simplifie la vie (et qu'il n'y a pas de troll...)
Je me fais peut-etre un peu l'avocate du diable ici, mais bon. Si ces dance parties incitent les parents a passer du temps avec leurs enfants et permettent a tous de se bouger un peu, c'est toujours mieux qu'un apres-midi passe a regarder la tele ou a jouer a un jeu video tout seul dans son coin.
@ flo : je ne sais pas trop quoi te répondre... Ca m'a mis mal à l'aise sans que je détermine bien pourquoi.
J'essaie de ne pas me placer pas d'un point de vue moral (la télé, le temps passé en famille) ou hygiéniste (se remuer le popotin)... Sinon, mon mauvais esprit primaire reprend facilement et rapidement le dessus.
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