Il est certaines étapes de notre périple comme celles du Tour de France. On les dit mythiques. Celle du jour en fut une, incontestablement
Hier au soir, nous arrivâmes au pied d'un drôle de sommet que madame avait placé sur notre chemin : Devils tower... La tour du diable... Tout un programme que ce mont, planté là, seul de son espèce au milieu de collines vertes. Une accumulation de lave volcanique sur érosion du sol alentour. Un specimen.
Comme le camping où nous logions, situé au pied du monolithe, diffusait un film peu après notre arrivée, nous nous dépêchâmes d'aller le voir. C'était "Rencontres du troisième type" de Spielberg (avec François Truffaut), où ce sommet tient un rôle essentiel car c'est là que les humains rencontrent les extra-terrestres.
Ce matin, en arrivant aux abords des falaises de grès rouge qui bordent le monolithe, les enfants parlaient encore du film qui les avait intrigués.
Certains choisissent une autre voie pour l'appréhender. Chaque strie verticale est un parcours particulier et paraît fort difficile. Sur les centaines de grimpeurs qui se lancent chaque année, seul un tiers parvient au sommet.
Les premiers peuples ont connu la Devils Tower voici 10 000 ans. Jusqu'en 1913, des tribus indiennes venaient y passer l'hiver. L'endroit est resté sacré pour certaines tribus. Pendant le mois de juin, elles y procèdent à des cérémonies. Il est alors demandé aux visiteurs de ne pas escalader le rocher, ce qui est considéré comme une profanation par les Amérindiens. La présence de rubans dans les arbres atteste du caractère sacré de l'endroit.
Une légende indienne raconte que quelques filles sioux cueillaient des fleurs, lorsqu'elles furent prises en chasse par des ours. Se sentant pris de pitié pour ces filles, un Grand Esprit souleva le sol sous elles. Les ours tombèrent en griffant les parois de longues marques verticales.
Coïncidence -ou pas-, madame et les trois enfants étaient très fatigués durant la balade malgré une bonne nuit au camping. Même effet que lorsque nous sommes dans les églises. Comme le héros du film de Spielberg, je ne pouvais me détacher du monolithe.
Il fallut une tribu de chiens de prairie pour nous arracher à sa contemplation.
Et nous roulâmes, passâmes une nouvelle frontière pour entrer dans le Dakota du Sud, destination Deadwood. Cette ville minière, créée en 1876, a connu plusieurs vies entre les différentes ruées vers l'or et un incendie qui ravagea les maisons en bois.
Sa dernière vie est d'avoir inspiré la série éponyme diffusée en trois saisons sur HBO. Série que nous vîmes et dont le générique n'est pas le moindre joyau.
Certes, la ville ne correspond plus au décor de la série. Mais quel plaisir (fétichiste) de retrouver les lieux rebaptisés pour les héros de la série. D'autant que certains personnages y ont véritablement vécu comme Calamity Jane et son ami "Wild Bill Hickok" comme en attestent des panneaux...
La ville attire beaucoup de touristes. Je me demande qui a vu la série et qui vient pour jouer. On se croirait dans un Las Vegas de l'ouest car TOUTES les portes mènent à une salle de jeux avec bandits manchots et table de poker... Certains étages reproduisent les bordels d'antan avec mannequins -très- évocateurs...
Je ne suis pas allé pousser -cette fois-ci- les portes de l'enfer du jeu. Mais nous sommes montés boire un verre sur la terrasse de cet hôtel...
... qui possède une salle étonnante : la salle des corsets où les dames venaient ôter pour un moment leur engin de torture et se reposer sur des canapés.
2 commentaires:
mince que des mannequins pas de chairs à mater !! et la salle des corsets y'a pas de photos ???
Mais où étaient les enfants pendant cette visite ?
Homéo : eh oh, on n'est pas dans Boubon street (Nouvelle-Orléans)... Non, pas de photo in vivo de la salle des corsets, que le lavabo... Et les enfants, bein, ils étaient derrière nous, on leur a tout racontés (sauf les mannequins...).
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