samedi 30 août 2008

Les nourritures terrestres

Les repas de midi sont des enfers quotidiens. Les enfants ne mangent pas à la cantine, il faut leur préparer une lunchbox. Cette chose, c'est une boîte qui contient un plat principal, un dessert, quelques gâteaux pour la "collation" (langage profien) du matin voire, éventuellement des crudités...

En tout cas, le contenant est joli (le petit garçon ne l'a pas quittée quinze jours durant, ses siestes et ses nuits)...


N'empêche, l'équation est horrible. Il faut :
- avoir des thermos parce qu'il n'y a pas de micro-ondes à l'école.
- avoir des idées pour ne pas refiler les restes de la veille.
- avoir du sens commun pour ne pas ajouter les chips aux cookies.

Bien sûr, il y a des lunchs toutes faites à acheter dans des hypermarchés au rayon surgelés ou autre. Apparemment, une solution prisée par une bonne quantité d'Américains car ce marché pèse 750 millions de dollars annuels.

On a aussi la solution des sandwiches froids : avoir connu ça en Angleterre durant un voyage linguistique m'a dissuadé de le faire subir aux héritiers.

Reste l'option la plus bête : se creuser la tête... Sachant que la puce n'aime pas les bananes, pas trop le raisin ni les nectarines (bref, elle préfère des poires), que les pâtes se préparent avec gruyèrepour le grand mais pas pour la puce et qu'en plus, nous avons un troisième convive cette année... Le casse-tête est, on va dire, tri-hebdomadaire.

HELP : que faire ?
Certain(e)s prévoient tout dès le week-end précédent dans la liste de courses... D'autres congèlent des monceaux de nourriture et décongèlent le jour J.

Me faut-il organiser un agenda comme ce panneau vu dans un magasin qui prévoit des jeans pour toute la semaine ?


Une Américaine a lancé un site, ici, qui s'inspire du Bento. D'après ce que j'ai lu, un art japonais du "bien manger" qui met côte à côte des petites parts pour tout le repas et surtout, colorés, pour donner envie à l'enfant d'en manger. J'ai l'impression que ça prend un maximum de temps.


Les Deschiens se donnent bien du mal, eux aussi, pour leur gamin.


La chanson du jour : Morcheeba chante "Rome wasn't built in a day"



Et la liste des "achats récurrents, été comme hiver, dans chaque chariot"
- Coca-Cola
- Yaourts
- Lait
- Nesquik
(maintenant, à vous de jouer)

mercredi 27 août 2008

L'homme-sandwich

Si vous vivez aux États-Unis, vous ne pouvez pas le manquer. Il est partout, vend de tout et ce dans la plus grande joie. Et surtout, il crie, c'est l'enthousiasme né, son énergie me fatigue. Comme si chaque produit allait sauver le monde (et accessoirement, la housewife).

Lui, c'est Billy Mays, le plus célèbre vendeur de télé-achat du pays. Un vrai condensé de tout ce que l'Amérique a produit. Démarrage au bas de l'échelle sociale, succès incroyable (il a trois bagnoles dont une Bentley), tout ça en faisant la promotion de produits nettoyants (le ménage, ici, c'est sacré) sur le média des médias, la télé.

Pour les rares personnes qui n'habitent pas ici, voici sa première pub...


Je ne vous en passe pas d'autres, elles sont sur le même modèle. C'est le bon vieux marketing des vendeurs ambulants sublimé. En plus, il est invariablement habillé de son pantalon à pinces beigeasse, d'un tee-shirt blanc sous une chemise bleue. Il est si connu que son costume de boulot a l'honneur d'être un déguisement d'Halloween.

Sans comparaison, ça me fait penser au promoteur du télé-achat en France, qui fut surtout un sacré raconteur d'histoires à la radio. J'ai nommé Pierre Bellemare, à qui ce loustic d'Olivier arrive à faire chanter "Antisocial".




Et pour retomber
dans une neurasthénie de bon aloi après les envolées du Billy Mays, la chanson du jour : Dalida chante "avec le temps".


Et la liste des "robots utilitaires que j'achète tout de suite quel que soit le prix"
- le robot qui va au garage à ma place
- le robot qui remplit les papiers
- le robot qui décharge les courses de la voiture (ah, ah, bientôt les enfants...)
(maintenant, à vous de jouer)


DEMAIN LA RENTRÉE DES CLASSES
: ouf, à 10h, débarrassé des trois enfants (ça va bien, hein, deux mois et demi de vacances)

dimanche 24 août 2008

Alarme à l'oeil

Maintenant, je sais... Ce que ça fait d'être un voleur surpris par l'alarme de la maison qu'il est venu cambrioler. Eh bien, ça fait drôle, c'est comme une agression. On est désorienté. Parfaitement. Et tout cela parce que j'ai voulu faire le bien.

Je résume : des amis sont en vacances, je vais régulièrement nourrir leur tortue, lui changer son eau et accessoirement recevoir entre 10 et 22 piqûres de moustiques (record du quartier) par le sucre de ma peau alléchés.

Sauf que là, mû par une bêtise sans nom, je décide d'aller voir quel est l'état de leur plante dans le salon.

J'ouvre la porte d'entrée, j'entends un clic suivi de quelques clics-clacs.... Puis une alarme de tous les diables se déclenche. Of course, j'ignore le code pour faire taire la chose.... Trente secondes après, sonnerie de téléphone.

Je décroche et par miracle, rien n'explose... Non, c'est le type de la surveillance à distance à qui je dis qui je suis... Et il ne connaît pas le code... (évidemment, je pourrais être un monte-en-l'air très sournois).

Sachant que je n'ai pas le numéro de téléphone de nos amis... J'attends... Peut-être que la batterie s'use dans les 48h. En fait, l'alarme s'éteindra d'elle-même cinq minutes après.

Je précise que la plante d'intérieur était, bien sûr, crevée depuis longtemps.


Regardez ce que peut donner un homme ouvert d'esprit mais surpris par une alarme d'incendie.




La chanson du jour
: Asa chante "Jailer" (merci tonton girafe)


Et la "liste des sons odieux"
- la sirène des ambulances américaines
- la craie sur une ardoise
- le polystyrène qu'on arrache en morceaux
- Edith Piaf qui chante
(maintenant à vous de jouer)

jeudi 21 août 2008

Pot-pourri du vendredi

Deux, c'est une collection qui démarre. Voici donc le deuxième pot-pourri, après celui du vendredi saint...

Avec en number 1 de l'anticipation, j'ai nommé la citrouille d'Halloween. L'année dernière, on avait eu droit aux rayons des magasins passant du jour au lendemain du "back to school" à "Halloween" vers fin août. Cette année, un voisin s'est surpassé.
(Vous remarquerez que c'est un rebelle, ses plantes ne sont pas tondues à l'équerre).



En number 2 du "grand n'importe quoi", la décoration de rentrée d'Anthropologie nous met les bouquins dans tous les sens. Ça m'a quand même fait un drôle de truc dans les entrailles quand j'ai vu ça.



Et puis sinon, la bonne idée du mois, c'est "la family restroom", jamais vue aux USA jusqu'ici. (Et pourtant, la puce a dû écumer une bonne 200ne de toilettes publiques...).

Je vous résume le problème : monsieur est seul avec sa puce. Il la laisse aller comme une grande dans les toilettes... femmes. Et se plante devant, tel le cerbère moyen. Cinq minutes plus tard une dame, nous dirons âgée, le tance car il a laissé fifille toute seule (elle s'en est très bien sortie, je vous rassure). J'ai dû me taire... Vous imaginez ??? Ne rien dire plutôt que de m'embrouiller en bon anglais sur l'impossibilité de l'accompagner.

Eh bien désormais, tout ira bien. Merci les "family restrooms" (Dieu tout puissant et miséricordieux, faites qu'elles existent au-delà du parc d'État des chutes du Potomac).


Sur ce sujet sensible, voici extirpés quelques clichés assez débiles (dont l'humour demeure cependant bon enfant) et qui ont le mérite inestimable de me faire sourire. D'accord, le week-end se profile et on a eu de la visite from Paris... Vous pardonnerez donc le relâchement intempestif de ce blog.



Et pour me faire pardonner (bis), un internaute a eu la bonne idée de tirer des discours d'Obama les paroles de l'inoubliable tube de Rick Asley, "Never gonna give you up"...


Bon, pour la chanson du jour, Louis Armstrong chante "Hello Dolly".



Et la liste des "odeurs favorites des affaires de rentrée scolaire"
- le cuir du cartable (propre seulement la veille de la rentrée)
- le plastique des protège-cahiers (le vert étant le plus puissant)
- l'odeur de l'effaceur à encre (à spirales bleues et blanches)
- l'odeur de la craie sur le tableau (ne parlons pas de son bruit, je vous prie..)
(maintenant, à vous de jouer)

mardi 19 août 2008

Niagara falls (in love)

... Ou les 39èmes rugissants. Tellement c'est bien de fêter son anniversaire aux chutes du Niagara (enfin, surtout la deuxième partie de la phrase). Disons les choses comme elles sont, elles se placent pour l'instant deuxième du top 3 des moments américains après les baleines de Cap Cod et le camping de Deep creeck Lake.

Certains ont beau dire que c'est kitsch les constructions autour, on a beau faire un méga-temple de la consommation, reste le spectacle lui-même. Grandiose.


Vue des chutes américaines (10% de l'eau écoulée), très beau avec ses formes irrégulières.



Et des canadiennes... Plus parfait, rond, puissant (mais un petit défaut tout de même, un gros nuage permanent d'embruns).



Malgré un guide qui a réussi à perdre les chaussures du grand garçon, son sac-banane et sa paire de jumelles en plastique, qui conduisait comme un damné dans un parking et maîtrisait parfaitement le touche-touche trottoirs...


Le spectacle fut splendide... En dessous ( on dirait de la neige).




Ils ne manquent pas d'humour (côté américain, je précise).


... Depuis la tour américaine


... Et même de nuit du côté canadien... En couleurs...





Pour voir les chutes de près, on est transformé en gros poussins jaunes...


... Ou en minuscules schtroumpfs


Hormis les touristes, une autre forme de vie subsiste tout de même... (vu côté canadien, je précise).



Un soir de match de base-ball à Buffalo, cité industrielle à un quart-d'heure des chutes.




Le deuxième jour, parce qu'il n'y pas que les chutes d'airain dans la vie, on est allé à Toronto, deux heures de route...

L'occasion de fêter mon anniversaire avec un serveur distrait, une bougie sur un morceau de cheesecake. Juste comme j'aime.
Ce qui a fait dire à madame, "quelle civilisation de surfeurs, ces Canadiens".

Confirmation en images sur les planches le long du lac Ontario. Une ambiance détendue, c'est Toronto-plage sur fond de jazz. Je lui ai trouvée un air très cool et européen à cette bonne ville.




Même Starbucks en perd son américain exclusif...


La chanson du jour : évidemment, Niagara avec "l'amour à la plage".



Et la liste des "chutes magnifiques"
- Chute de reins de Boginskaia (gymnaste russe des années 90)
- Chute d'avion de Gérald Ford (président américain du passé)
- Chutes d'Iguazu (frontière Brésil-Argentine)
(maintenant, à vous de jouer)

jeudi 14 août 2008

Histoires d'eau (et d'A)

Ce vendredi matin, départ pour les Chutes du Niagara pour arroser durant quatre jours mon anniversaire, quarantième moins un.


Etrangeté de la toile. Par un esprit d'escalier (ou de cascade) de recherche par mots clés, tandis que je cherche une vidéo sur les geysers, histoire de voir de l'eau qui monte... Ça change de l'eau qui descend... Je tombe sur une double perle. Un poème sur l'amour, filé sur la métaphore de l'eau et une chansonnette de Vivaldi par la Bartoli.

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L'AMOUR

On vous dira que l'amour est enfant de Bohème, aveugle, sot, éclatant, qu'il est bleu, rose ou verdâtre... Qu'il ressemble à un oiseau blessé, qu'il est solennel comme une porte de cathédrale, qu'il brûle, empoisonne, apaise, irrite... On vous dira même qu'il durcit les coeurs. Vous serez mollement convaincus et oublierez bien vite ces fadaises.

Moi je vous dis que l'Amour, l'Amour, le vrai, l'unique, le beau, le tendre, l'inouï, l'indéfinissable n'est pas une étoile, pas un chemin perdu, pas une musique. Il n'est ni de marbre ni de bois.

L'Amour court sur les toits, plonge dans les gouttières, se répand dans les fosses, s'y vautre, s'évapore jusqu'aux nues, redescend en chute libre, s'écrase contre la gueule des loups, remonte aussi vite au-dessus de nos têtes, retombe sous forme de flocons, s'immisce dans nos cous, s'égare dans nos cheveux, se transforme en particules infiniment ténues, revient et s'abat comme une grosse vague salée dont l'écume dévaste tout, n'épargnant que les rats.

L'amour n'est pas un chien galeux, pas un cygne errant, pas une libellule aux ailes d'argent. Il n'est ni à droite ni à gauche, ni devant ni derrière. Il glisse comme une ombre, se fait oublier à chaque heure qui passe, sursaute avant midi, colle aux semelles, s'en échappe par les trous, fuit de tous côtés, vole au secours des bien-portants. Déroutant, il s'arrange pour se faire réveiller à dates fixes. Prévisible, il sonne comme une cloche fêlée.

L'amour n'est pas une histoire à dormir dans un lit, pas un roman à l'eau-de-vie, pas un poème acide. Il n'est ni blanc, ni gris, ni jaune. L'Amour est un citron peu pressé, une terre battue en neige, c'est une coquille dans un livre qui sert de cale. Il monte quand il faut monter, descend quand il faut descendre, tourne quand il ne faut pas tourner. L'Amour est un âne, une barrique, une bourrasque inique, une barricade "ânesque". Têtu, il transpire à grosses gouttes.

Car enfin l'Amour finit toujours par revenir courir sur les toits, quels que soient ses masques : issu des nuages il recouvre tout, imprègne tout en formant d'inutiles tourbillons que personne ne verra jamais. Invariablement il surgit en geysers minuscules, reprend le chemin des gouttières, retourne à ses fosses pour le seul plaisir de les féconder avant de s'en extraire et lentement grimper jusqu'à son firmament de brumes et d'azur.

Arroser les toits, mouiller les hommes, humecter l'herbe, baver sur le monde, envelopper de brouillard têtes et espaces vitaux, laver les peaux, noyer la planète, tel est le mystère diluvien et infini de l'Amour.

Raphaël Zacharie de Izarra

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La chansonnette du jour donc.





Et quand même une vidéo de geyser
sur fond de beau Danube bleu. C'est le "old faithfull geyser", le plus connu du parc de Yellowstone.




Et la liste des "moments aquatiques".
- se balader tête nue sous la pluie
- sortir de la douche
- regarder les poissons multicolores à travers un "glass boat"
- sentir la sueur couler pendant une course
(maintenant, à vous de jouer)

mardi 12 août 2008

Tableau d'honneur

Je vous apprends sans doute qu'il y a des Jeux Olympiques en ce moment. Je ne discuterai pas de la perte compréhensible de motivation de Laure Manaudou (- de Lucas + - de 15km/ jour = plus de médaille)... Nan, je veux parler du tableau des médailles. Plutôt de la manière dont il est présenté.

Ca nous a fait un quart-d'heure de discussion avec madame, l'autre soir.

A savoir que les Français classent les nations selon le nombre de médailles d'or tandis que les USA classent selon le nombre total de médailles. Ce qui les place, accessoirement, au rang de première nation mondiale, devant la Chine alors que l'hôte des Jeux a davantage de médailles d'or.

Bon, vous me direz, tout ça, c'est que du sport. Peut-être. Sauf que. C'est quand même un petit peu politique, cette histoire-là, depuis longtemps, disons l'origine...

Derrière cette double comptabilité, on y a vu autre chose. Aux USA, plus t'en as, meilleur t'es... Non, ce n'est pas la bonne formulation. Ma théorie, c'est que ce n'est pas l'excellence à tout prix qui prime... Comme en France, où c'est l'or qui distingue avant le reste....
Cf l'école américaine où les élèves sont valorisés en permanence.

En gros, côté US, on dit ; "il n'y a que les médailles qui m'aillent". Côté Français ce serait plutôt : "hormis l'or, point de salut".

Mais bon, les autochtones sont quand même très forts pour monter des suspens genre le Graal de Michael Phelps (sa quête des 8 médailles d'or, élevé par une mère seule, gros plan sur sa môman pendant qu'il nage...).

A propos de gros plan, je savais que la France faisait fort en matière de chauvinisme sportif mais elle est carrément enfoncé. Il n'y en a que pour les athlètes US.

Pour voir ailleurs, un reportage de 2007 sur Kennenisa Bekele, jeune et grand coureur éthiopien.




La chanson du jour
: Pascal Danel chante "les neiges du Kilimandjaro".




Et la liste des "sports pratiqués"

- la danse classique (de 7 à 8 ans) (bien mais il y avait le vestiaire des footeux à côté et puis, être le seul garçon parmi 40 filles à 8 ans, bof-bof...)
- le foot (gardien de but, de 9 à 12 ans) (j'adorais plonger dans la boue)
- la boxe française (de 13 à 14 ans) (souple comme une ampoule, peur de prendre des coups, détesté)
- le basket (de 12 à 14 ans) (adoré mais quand on a son père comme entraîneur...)
- le tennis de table (de 15 à 18 ans) (chouette mais je commençais à porter des lunettes)
- le volley-ball (de 19 à 22 ans et de 38 à 39 ans) (un de mes sports favoris, très physique et ludique)
- la course à pied (en courant alternatif de 19 à 35 ans) (le défi permanent... Comme de courir un marathon et d'écrire l'article dans la foulée pour un journal local)
- le tir à l'arc (de 37 à 38 ans) (très très agréable et profond... Pour ça, vivement le retour en France)
(maintenant, à vous de jouer)

La ferme-zoo (une histoire de tonton girafe)

Il était une fois, samedi dernier, un bon ami qui nous proposa d'aller à la campagne ... Visiter une espèce de ferme qui comportait une girafe, disait-il. Précisons, avant toute chose, qu'il avait déjà fréquenté l'endroit.

L'intention était généreuse car je gardais seul les enfants (dits "La triplette de Belleville"), madame travaillant ce week-end-là. J'acceptais donc avec entrain. Sauf qu'il n'y eut point de girafe à l'horizon. Mais d'autres curiosités qui rendirent cet après-midi inoubliable.

Pour commencer, le zoo de Reston (Virginie), puisque c'est son nom, comporte un hangar plein de chèvres, d'un lama, de moutons à la laine chaude (j'ai touché) et de tas de petites biquettes. On peut les nourrir, pour la modeste somme de 3 dollars le pot de petits cylindres bruns. Il y a aussi des distributeurs d'une poignée de cette nourriture pour 25 cents.

J'ai préféré ramasser les cylindres par terre devant les enclos, sous les yeux étonnés des familles (je me suis dit : "la prochaine fois, j'apporte un Tupperware..."). On a aussi vu des servals (pas des servaux, j'ai vérifié), des canards, des lémuriens, des perroquets blancs, quelques singes rieurs...

Le clou du spectacle, ce fut le tour en tracteur et charrette d'une sorte de butte, peuplée de drôles d'espèces. D'abord le maître des lieux, le zèbre, domine de toutes ses rayures les maisons alentour.


Puis un jeune zébu qui descend des alpages...



Il paraît que ses cornes feront deux mètres d'envergure quand il sera adulte.

Des bisons fatigués et un dromadaire bien domestiqué. Il a fait deux fois le tour de la charrette histoire que les enfants puissent le toucher.



Les kangourous rouges semblaient effondrés de fatigue. C'est vrai quoi, ils ne peuvent pas bondir tout le temps. Ils doivent se reposer quand le soleil zénithal frappe. Mais ils conservent un port de tête altier même en dormant.


Dans ce zoo bon enfant, où même les reptiles paraissaient sympathiques, une rencontre improbable : le cochon et la tortue. On se serait cru dans une arrière-cour, finalement, presque dans une ferme de Corrèze. C'était comme une fable qui aurait pu être contée par celui que j'appellerai désormais tonton-girafe pour son délicat sens des légendes fermières.


NOTE AUX RESIDENTS AUX ETATS-UNIS
: attention à la glace "Dora l'exploratrice", elle est énorme et exhale une odeur de banane. Quant à mes papilles, elles s'en souviennent encore.


A propos de dromadaire, voici l'histoire filmée du traqueur de chameau. Made in "Monty Python".




La chanson du jour : un extrait du "Stabat mater" de Pergolesi.



Et la liste des "animaux émouvants dans un zoo".

- Les loups (ils n'ont jamais assez de place)
- Les pandas (rares, donc chers à nos coeurs)
- Les hippopotames (surtout dans l'eau quand ils ouvrent leur grande gueule)
- tous les animaux finalement (est-ce que les zoos c'est bien ? Je n'ai toujours pas de réponse...)
(maintenant, à vous de jouer)

dimanche 10 août 2008

Retour en fanfare

On est revenu aux Etats-Unis. On a eu tendance a oublier, pendant un mois, que ça ne rigolait pas toujours, ici-bas. Résumé en trois épisodes.

"Welcome", proclament les affiches à l'aéroport. Descendus d'avion, lessivés par huit heures de vol où le lecteur DVD ne marchait pas, on se trompe de file pour le contrôle de police. On prend l'espace "résidents" et "citoyens US" au lieu de "visiteurs". Ce qui nous a valu une jolie leçon de morale de la part du préposé.

"Vous n'êtes pas résident ici.
(Nous) - On habite ici, on paie nos impôts aux USA.
- Oui mais vous n'avez qu'un visa de travail. Vous travaillez ici, vous n'êtes pas résident. Il suffit que je le barre et vous rentrez chez vous."
Et pour bien se faire comprendre, il n'hésite pas à nous le répéter, l'air sévère.

Episode 2.
Les amis que nous hébergeons veulent changer de l'argent. Ne trouvant pas de bureau de change, ils vont dans une banque. Retrait maximal autorisé : 500 euros. La première agence de Citybank leur demande une adresse mail, la seconde agence, deux jours après, exige un numéro de sécurité sociale. Bizarre car le numéro de SS US, qui est une sorte d'identifiant personnel général, n'a aucun rapport avec son homonyme français.

Episode 3 dit "je saurai tout sur vous".
Notre amie cherche à vérifier le numéro de téléphone d'un de ses copains à New York. Je dois avoir deux cerveaux gauches car je n'ai jamais pu trouver gratuitement un numéro de téléphone pour un nom donné sur le Net. Pas de pages blanches ici, apparemment...
En revanche, pour 50 dollars, je peux avoir la totale. Ses lieux de résidence des 30 dernières années, son revenu moyen, le prix estimé de sa maison... Et même son numéro de téléphone.

Bref, j'ai parfois des envies de survoler tout ça comme ce Superman...



La chanson du jour : Bourvil chante "salade de fruits"



Et la liste "des trucs à faire dans une maison en revenant de vacances"
- Nettoyer les toiles d'araignée (ça, c'est fait)
- Tondre la pelouse (pas fait, pas bien, elle mesure au moins 10 cm)
- Arracher les mauvaises herbes (pas fait, pas drôle, du liseron "en veux-tu, en voilà")
- Faire les courses (habituel)
- Faire les papiers en retard (pas fait, pas glop)
(maintenant, à vous de jouer)

mercredi 6 août 2008

paté (de sable) lorrain

Je déclare ouverte la deuxième saison de Potomac Micmac. Quoi, le blog n'a que sept mois (dont un où il n'a fait que ronfler) ? Quoi, je n'ai pas fêté le 100ème billet à temps ? Quoi ce n'est pas encore mon anniversaire (qui sera arrosé dans quelques jours aux chutes du Niagara) ?

Nan, je vous le dis tout net. Ce mois de juillet en France m'a fait l'effet d'une année entière. Déjà, on ne rentre qu'une fois l'an pour voir les parents, alors vous imaginez l'attente... Pour eux. Et puis loger à leur domicile a doublé le plaisir, n'est-ce pas ?

Bon, je vous la fais courte vu que vous n'avez pas eu de nouvelles pendant un mois. Images de la semaine à Paris, entre métro et prises de vues aux Tuileries pour un catalogue de mariées.



Quelques impressions du retour dans la capitale. Je retiens :

- que la ville a des odeurs et des sons... Des agréables et des pas. Washington, elle, m'apparaît diablement "safe" à tous points de vue... Grandes avenues, sons qui s'évaporent, pas de senteurs, les feuilles sont ramassées sitôt qu'elles ont touché le sol... Bref, un mini-choc.

- que les vélos du Vélib' sont vivement véloces... On avait quitté la capitale avec les bornes installées, on l'a retrouvée envahie de deux roues qui roulent sur les trottoirs. Euh, c'est pas pour les piétons ces petites bandes de bitume (ça, c'est mon côté néo-US) ?

- que j'adore définitivement la baguette... J'en ai dévoré des kilomètres le matin, puis des croissants, des religieuses, des flans pâtissiers, sel de notre pays. Brèfle, j'ai commencé le 1er août une cure de mieux-manger dont vous aurez quelques nouvelles (peut-être) chaque semaine.


Après, départ express (avec TGV est) pour Nancy, sa place Stanislas blanchie et piétonnisée depuis quelques années.




L'Excelsior, café Art Nouveau.




Dans une boutique de bonbons.


On a rencontré dans un parc de la ville ce jongleur qui s'entraînait. Il nous a expliqué comment il travaillait et la manière dont les mathématiques ont permis, depuis une dizaine d'années, de créer d'autres mouvements dans ce bel art du cirque.


Sinon, on a vu une fête médiévale en Lorraine, dans les ruines d'un vrai château du 14ème siècle (au moins). C'était plutôt drôle et bien foutu.



Sinon, quelques images de la nature en Lorraine.






Des groseilles récoltées à Bruxelles.



Et puis une série de hugs en vidéo, coutume américaine reprise dans un lycée qui m'a fait sourire... et dire : "why not ?"



Et la chanson du jour : Michel Delpech entonne "quand j'étais chanteur" avec ces paroles célestes...
"Ma femme attendait, planquée, dans la Mercedes
Elle s'est fait jeter dans l'Indre
Par tout mon fan club
J'menais une vie de dingue
Quand j'étais chanteur"



Et la liste des choses ramenées de France
- des dizaines de CD de contes pour les enfants (dont les "contes mélangés" d'un certain Vincent Malone, des bijoux)
- un polar islandais où le père Noël est assassiné.
- deux chemises en coton
- les cadeaux du 3ème anniversaire du petit garçon (dont moult Playmobil)
(maintenant, à vous de jouer)