mardi 23 novembre 2010

Ska punk not dead


Juska hier soir, j'ignorais tout du ska punk.

Apparemment, une musique en vogue dans le milieu des années 90. Mais une invitation du bon ami a changé ma perception du monde qui m'entoure.

Oui, il existe encore des gars capables de se déguiser en pseudo super-héros pour balancer une musique qui fait frétiller les jambes avec un nom qui fait frémir la tête... Les Aquabats.

Oui, c'est aux Etats-Unis, un pays où le chanteur du groupe, une sorte de Arsène Lupin à gros bidon, peut créer une émission de télé passant sur Nickoledeon, une chaîne enfantine grand public...Le nom de l'émission, Yo Gabba Gabba sonne comme un hommage à l'hymne bien tatapoum des Ramones.

Leurs compagnons de tournée s'appellent les "Reel big fish"... Parmi leurs faits d'armes, une reprise speedée de "Take on me" de qui vous savez.

Bref, la soirée rafraîchissante par excellence au milieu de kids des high schools et arrosée à coups de bière hongroise après un bacon hamburger aux petits oignons.

Au cas où vous l'auriez demandé, ces deux groupes sont originaires de Californie. Et, dans dix jours, ils s'envolent pour l'Australie.


Et la liste des "groupes écoutés pendant une post-adolescence dévoyée"
- The Boo Radleys
- Jesus and Mary Chains
- The Breeders

(Maintenant, à vous de jouer)

mardi 2 novembre 2010

Newseum ad nauseam


En attendant l'ouverture
à Washington DC d'un musée consacré aux "hommes de loi" dans trois ans (police, contractuels, shérifs, avocats...), je vous déconseille fortement d'aller au Newseum.

On n'y apprend rien. Il n'est même pas beau. Le bâtiment semble conçu pour abriter les trous d'air.

Déjà, comment traduire Newseum, au-delà du jeu de mots ? Musée des informations ? Peut-être. Musée des médias ? Sûrement pas, tant le vide est abyssal sur la fabrication de l'information. D'accord, mon sang -critique- de journaliste n'a fait qu'un tour et je monte fissa sur mes grands chevaux. Résumons plutôt.

Ca commence très mal à l'entrée : 20 dollars par personne (au mois d'août, l'entrée était gratuite pour les enfants).

Que raconte ce musée ? Ce n'est pas l'histoire de la presse, qui aurait été un tantinet longuette et ennuyeuse mais plutôt une série de vignettes événementielles.

Comme souvent aux Etats-Unis, on est dans le règne des memorabilia, des "choses remarquables, dignes de souvenir " (traduction vague de l'américain)... Exemple avec la chute du mur de Berlin, qui occupe une pièce.

Défense de toucher aux pans du vrai mur avec des vrais graffitis dessus...


Pour vous consoler, visiteur en mal d'émotion commémorative, vous avez droit à cela.


A l'étage, une mezzanine consacrée au 11 septembre. En plein centre, on voit ce qui reste de l'antenne de Comcast sur une des tours jumelles. De nombreuses photos racontent la vie et mort de cette antenne...

Sur le mur voisin, 134 Unes de journaux le lendemain de l'attentat... Pas un seul quotidien français (le discours à l'Onu se paie cher !). Possibilité de voir un film sur les attentats. Avec le détail qui tue.


Ah, j'ai oublié de vous dire que la pièce est sponsorisée par Comcast. De même que le premier étage a été offert par Murdoch... On a donc droit à des Unes de tous ses journaux...

Pour être honnête, j'ajouterai que j'y ai vu une excellente exposition de photos ayant obtenu le prix Pulitzer. D'autres mini-distractions, comme voter pour son chien de président préféré en mettant un penny, sont plus dispensables.


(Le gagnant est Bo, le chien d'eau portugais d'Obama).


Une voiture criblée de balles trône pour évoquer la couverture de la guerre en Ex-Yougoslavie... Un mur étale les portraits des journalistes morts sur le terrain sans légende ni autre commentaire. Inutile.

En fait, on n'y apprend rien sur la fabrication de l'information, sur la manière dont travaillent les différents médias, dont on réalise une interview, dont se fabrique un journal... Tout est vu par le petit bout de la lorgnette, l'anecdotique.


Seuls intérêts du musée : les enfants peuvent s'enregistrer dans un studio reconstitué. La puce et sa copine en vacances sont reparties hilares (et moyennant 5 dollars) avec une photo et une vidéo de leur prestation en Miss météo.


(Pour jouer sur ces ordinateurs, pénétrez dans cet open space dépressif).


Autre avantage, la vue sur le Capitole depuis la terrasse est unique. Parfaite pour les soirées cocktail organisées chaque semaine par des sociétés privées.


C'est d'ailleurs grâce à elles que le Newseum doit faire son chiffre d'affaires. Parce qu'au vu du nombre de visiteurs...

Bref, le quatrième pouvoir est totalement accessoirisé, noyé dans un verre de Martini (en même temps que l'olive).


Et la liste des "événements marquants retransmis à la télévision".
- Les concerts du 1er janvier à Vienne
- Les défilés du 1er mai sur la place Rouge.

(Maintenant, à vous de jouer)