La cérémonie d’investiture se déroule au Capitole. Deux millions de personnes se pressent sur les deux kilomètres du mall qui relient le Capitole au Lincoln Monument (là où il est assis sur un grand fauteuil) en passant par l’obélisque, le Washington Monument. Il fait un petit –5°c.
A la tribune, derrière Obama, une brochette de personnalités politiques. Les sénateurs et gouverneurs, les anciens présidents Bush père et fils, Clinton et Carter. On voit aussi Steven Spielberg, John Cusak, Colin Powell et le pilote de l’Airbus, « un vrai héros américain ».
Dick Cheney est en fauteuil roulant. Résultat d’un blocage du dos dans sa nouvelle maison.
11h 30. Un pasteur fait la prière.
Aretha Franklin chante une chanson qui ressemble fort au « God save the Queen ».
11h40. Joe Biden prête serment sur une énorme bible rouge tenue par sa femme.
Un quatuor (piano, violon violoncelle, clarinette et piano) joue un petit air de John Williams.
Il est midi. Selon la Constitution américaine, Barack Obama est président des Etats-Unis.
Il prête serment sur la bible de Lincoln, sortie, pour l'occasion de la Bibliothèque du Congrès. Vingt et un coups de canon retentissent.
Résumé de son discours inaugural : nous sommes une grande nation, je m’inscris humblement dans les pas des grands ancêtres, les hommes sont libres et égaux, les temps sont durs, il y a du boulot mais l’Amérique, si elle unit toutes ses forces, qui sont nombreuses, va y arriver. L’Amérique n’a pas peur des nations où les gens veulent être libres.
Nous ne nous excuserons pas de notre manière de vivre envers ceux qui nous combattent. Nous vous battrons. Les outils sont nouveaux mais l’honnêteté et le travail, le patriotisme, ces valeurs sont anciennes. C’est le prix de notre citoyenneté.
Selon les analystes de CNN, « c’était un discours très fort, plus long que ceux de ses prédécesseurs, pas un speech de transition mais de transformation ».
Malia (la grande fille d’Obama) prend son père en photo, Michelle Obama a un ensemble jaune qui devrait faire couler par mal d’encre dans les journaux de mode.
Elizabeth Alexander, une poétesse, lit ensuite un texte « praise song » sur l’amour, les mots.
« Tout peut être fait, toute phrase peut être commencée ».
Un révérend fait la bénédiction pour que le nouveau président soit bien inspiré. Extrait. « Aide-nous à faire le choix de l’amour plutôt que de la haine, de l’intégration plutôt que de l’exclusion ». Il fait des petits jeux de mots sur les différentes couleurs de peau qui détendent bien l’atmosphère solennelle.
Tout le monde entonne l’hymne américain avec les choeurs de la Navy.
Le premier président noir américain accompagne l’ex président à son hélicoptère, derrière le Capitole, pour lui dire adieu. Celui-ci retourne au Texas avec sa femme.
Pendant ce temps, les gens glissent sur l’étang gelé qui sépare le mall en deux.
La chanson du jour : la légèreté de Mirwais avec « Naïve song ».
(Maintenant, à vous de commenter)