
Autant vous décevoir tout de suite, ces photographies, qui datent des années 60, sont des trucages. En fait, le photographe prenait une image de la personne intéressée. Il la plaçait à côté d'un autre négatif formé d'une image découpée dans les journaux. Pour faire plus authentique et vaporeux, le faux esprit était enveloppé d'un peu de laine ou de coton. Un des clichés les plus appréciés reste l'apparition de la princesse Silver Belle.


Risible, cette mise en scène ? Pas forcément. La recette a fonctionné durant des décennies.
A la base, le spiritisme, fondé par le bon Allan Kardec (dont la tombe est éternellement fleurie au Père Lachaise), est un mouvement de pensée qui a connu ses heures de gloire en Europe, au Brésil et aux États-Unis. Avec son journal...

... Et des camps durant lesquels on faisait venir les esprits par les médiums. Voici trois intercesseurs du camp d'Ephrata, dans les années 60.

Si on y ajoute la magie qui enrobe le mystère de la prise de vue pour le profane (dont je suis), on a sans problème des milliers de participants à ces camps depuis les années 50 jusque dans les années 80.
Ça n'a aucun rapport mais un sondage récent montrait que 55% des Américains croient dans les anges gardiens.
Et plutôt que de vous montrer la vidéo de Sarah Palin recevant une sainte protection contre le mal dans son église de Wasilla, voici la présentation en chanson ("I need a hero" de Bonnie Tyler...) d'une émission qui a son petit succès ici-bas. Elle s'appelle "les chasseurs de fantômes" (ghost hunters).
Vous avez un problème avec le grand-oncle dont vous avez usurpé le testament ? Ils viennent pour de vrai. Pour dénicher les empêcheurs de dormir en rond, ils sont champions.
Enfin... Bon... La seule fois où j'ai vu l'émission, ils étaient dans une bibliothèque patibulaire à souhait et n'ont rien trouvé.
Et la chanson du jour : Santana chante "black magic woman" (si vous voyez s'afficher des paroles en bas de votre écran, pas d'inquiétude... Il ne s'agit pas d'un phénomène paranormal ni de persistance rétinienne mais simplement d'un ectoplasme appelé "version karaoké").