La question me turlupine toujours. Le plus surprenant en arrivant aux États-Unis ? Trouver des magasins ouverts 24h sur 24 ou des personnes âgées aux caisses ? Je répondrai donc : « voir un grand-père de 70 ans me rendre la monnaie quand je suis allé à minuit à la pharmacie où j’étais soulagé de trouver un médicament pour le grand qui avait bien mal aux dents. » Voyez comme la phrase est longue et lourde. C’est dire si ces problèmes sont compliqués.
Tout comme ce que j'ai ressenti à la lecture d'un portrait du Washington Post d'hier. Le titre : « la grand-mère officieuse de Safeway ». Il s'agit de Sally Dickerson, 85 ans la semaine dernière, et pas du tout prête à partir en retraite. Si vous vous promenez du côté du magasin de Silver Spring (à deux encablures de Washington), n’hésitez pas à lui faire un petit coucou de ma part. Voir la doyenne d'une entreprise de 200 000 personnes, ce n'est pas rien, ça, non ?
Elle a vu ouvrir et fermer un magasin, a rencontré des milliers d’employés et des millions de clients. Comme elle dit : « une chose en entraîne une autre, et on arrive à 52 ans de travail. Mais le problème, ce n’est pas le nombre d’années, c’est d’avoir une aussi bonne apparence que moi ».
Elle se lève tous les matins à 2h30, prend sa voiture et 1h30 après, arrive au magasin. Elle se tient debout derrière sa caisse de 5 heures jusqu’à 13h30, la fin de son service. Sa fierté : aller plus vite que les autres caissières. Elle n’hésite pas à rembarrer ceux qui la trouvent trop vieille. Et s’endort le soir devant les épisodes de M.A.S.H.
Elle a connu l'époque, sans code-barres ni scanner de caisse, de ce
petit film américain pédagogique à usage des dames caissières de 1960.
Aujourd’hui, on a des caisses réservés aux paniers de moins de huit articles, d'où des soucis techniques...
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