mardi 31 mai 2011
Le Delaware, ses plages
Durant ce week-end allongé de trois jours, nous sommes partis visiter le Delaware. Un Etat auquel l'hilarant Bill Bryson (dans un bouquin contant ses pérégrinitions dans 38 Etats d'Amérique) n'accorde que dix maigres lignes, le jugeant inintéressant, petit, banal...
Je n'irai pas jusque là mais disons que je ne connaissais de cette mini-portion des USA (dont la devise est "the first state") que les autoroutes payantes -phénomène plutôt rare ici bas- et Joe Biden, son plus illustre citoyen.
Et bien, ma culture delawarienne n'ira sans doute pas plus loin que les plages de Lewes. Vous en saurez la raison dans les deux prochains billets de ce magnifique tryptique. En attendant, ces plages-là, visitées samedi, ont un goût unique pour nous.
Figurez-vous que cela fait sept ans que nous n'étions pas allés, en famille, sur une plage en été. Avec le reste du monde.
J'étais si impatient d'immortaliser l'instant que la ligne bleue n'en est même pas droite.
Et la liste des "plaisirs de la mer".
- Le sable dans les pages du livre.
- Pas de bonne position pour lire.
(Maintenant, à vous de jouer)
mercredi 25 mai 2011
Le fantôme d'Oprah
Et c'est ainsi qu'Oprah Winfrey quitta la télé ce mercredi.
Par un grand show de quatre heures, où elle reçut tous ses amis (stars par ailleurs, de Tom Cruise à Will Smith, Madonna ou Tom Hanks), la Reine des petits (enfin de moins en moins) écrans américains s'effaça après 25 ans de rendez-vous quotidiens.
Elle était la compagne des femmes américaines, tous les après-midi, l'amie virtuelle de celles qui s'occupent du domicile, des enfants, du mari, des animaux, de 40 millions de spectatrices dans le monde.
Elle leur a présenté des vedettes, a tiré de l'ombre des centaines d'anonymes au grand coeur, elle se mettait en scène (comme cette fois où après un régime sévère, elle tira un chariot transportant une trentaine de kilos de graisse, l'équivalent de sa perte de poids).
Elle faisait aussi lire ses spectatrices ; chaque livre présenté était certain de finir dans la liste des best-sellers dans la semaine qui suivrait.
" Sa grande force était de donner aux femmes, aux femmes noires surtout, une plus grande confiance en elles", indique une représentante d'un mouvement des droits des femmes. Elle ajoute qu'il s'agissait de la figure noire la plus importante depuis les leaders des droits civiques.
En 25 ans, plus de 4500 émissions et un magazine mensuel, "O", qui tire à 2 millions d'exemplaires, elle est considéré, avec Hillary Clinton, comme l'Américaine la plus influente. C'est également la seule femme noire à figurer dans le classement Forbes des plus riches. Elle aurait amassé une fortune de quelque 2,4 milliards de dollars. Désormais, Oprah, comme on l'appelle ici-bas, va faire grandir la chaîne de télé qu'elle a créé voici six mois.
Et la liste des "femmes de télé".
- Anne Sinclair (et son pull mohair).
- Christine Ockrent (et sa voix sablée).
- Marie-France Cubada (et sa naissance en Nouvelle-Calédonie).
(Maintenant, à vous de jouer)
mardi 24 mai 2011
Monstres et Cie
J'aimerais vous poser une question simple, plongée dans le bain de la réalité tout ce qu'il y a de plus banale, pragmatique.
Est-ce que quelqu'un sait s'il existe des décharges publiques aux Etats-Unis ?
Des vraies, je veux dire, des officielles, pas des squatteuses, à l'air libre.
Bref, où peut-on se débarrasser d'un vieux barbecue qui a fait son temps et de quelques sacs remplis de mauvaise herbe à ras-bord ?
Je pose la question parce que je n'ai pas de réponse. Enfin.... Si.... Mais ce que j'ai fait hier ne me remplit pas de joie.
J'ai déposé les objets sus-cités dans une de ces grosses poubelles vertes en acier qu'on trouve derrière les supermarchés. Dans la banlieue résidentielle et chic. A l'heure où les Américains sont encore dans les rues, prêts à dégainer leur portable et à appeler la maréchaussée si vous écrasez un seul brin de leur précieux gazon.
J'ai agi seul, en catimini. Dieu seul connaît la profondeur de ce délit qui me hante. Car il est interdit pour un particulier (c'est écrit) d'utiliser ces poubelles.
La dernière fois que j'avais dû me séparer d'un "monstre", j'avais appelé une entreprise pour venir chercher le canapé qui avait eu la bonne idée de pourrir dans le sous-sol pendant le mois d'été où nous étions partis en vacances. La facture se montait à 250 dollars.
Alors que faut-il faire ? Par pitié, ne répondez pas que la seule solution est de coincer le tout dans les poubelles en plastique que nous avons à disposition. Elles sont déjà archi-rembourrées.
Et la liste des "déchets odieux"
- Les paquets de céréales (compliqués à plier en deux).
- Les filtres avec marc de café (spongieux et glissants).
(Maintenant, à vous de jouer)
vendredi 20 mai 2011
Papa est à la maison
Il y a deux jours, la puce a mal à une oreille et l'infirmière décide d'appeller madame sur son portable pour la prévenir. Elle laisse un message.
Madame, qui est avec moi, me raconte la teneur du message.
Pas grave. Sauf que j'avais mis mon numéro en priorité sur la feuille.
Sauf que la puce, au moment où l'infirmière saisissait son téléphone lui a dit : "c'est mon papa qu'il faut appeler, il est à la maison".
Pas grave. "Il n'y a pas mort d'homme" comme dirait Jack Lang. Sauf que c'est la troisième fois et que pour un incident plus grave, qui sait ce qu'il se serait passé ?
Je m'en vais de ce pas parler à l'infirmière de cette confusion des sexes. Je me retrouve devant sa porte close avec une des secrétaires de l'école.
"Désolée mais vous savez, dans 98% des cas, c'est la maman qui reste à la maison".
Je sais. Le pire, dans cette histoire, étant que l'infirmière n'a même pas écouté la petite fille (la patiente ?) qui lui faisait face.
mercredi 18 mai 2011
Un mois
Ce matin, je jette un oeil distrait sur l'agenda qui dépasse de la pile de papiers entassés sur le bureau.
Tiens, plus qu'un mois à passer dans la maison.
Un mois bien rond, un galet qu'on a poli dans les poches des cinq doigts de la famille quatre ans durant. Et qui, bizarrement, au lieu de rétrécir (comme c'est le cas lors d'une érosion par caresse), n'a cessé de grandir et de croître en beauté.
Le 17 juin, devançant l'appel d'une nuit, nous partirons en voiture sur les grands chemins vers l'ouest. Direction le grand canyon en passant par le Texas, l'Oklahoma, l'Alabama (chouette), la Nouvelle-Orléans, l'Arkansas, Memphis, Graceland, l'Arizona (chouette), le Nouveau Mexique et l'Utah. Un voyage d'un mois. Tout rond.
Nous ne reviendrons pas dans la maison dont le contrat expire le 30 juin.
Puis, par un saut dans le temps dont seuls nos amis de Star Trek ont le secret, nous nous retrouverons le 1er septembre à Bruxelles (Belgique) pour de nouvelles péripéties. Ce sera le jour de la rentrée, pour tout le monde.
En attendant, il fait beau sur DC et il pleut environ trois fois par jour.
Et nous avons dégusté, hier soir, avec madame, un morceau de bonheur cinématographique. Le film se passe à New York, il comporte une scène de menottage, deux jeunes gens très amoureux, une musique sublime, d'après un bouquin d'un auteur qui ne manquait pas de sang-froid. Le divertissement parfait.
Quel est ce film ?
(Maintenant, à vous de jouer)
lundi 16 mai 2011
Taekwondo
Samedi, tournoi de taekwondo à Baltimore pour le grand et la puce.
Tous ont cassé des planches et combattu avec fougue.
Mots d'ordre du jour : "do your best, leave the rest" (faites de votre mieux, laissez le reste de côté).
"Discipline the mind... The body will follow" (disciplinez l'esprit, le corps suivra).
Et la liste des "sports violents"
- Le football
- Le rugby australien
(Maintenant, à vous de jouer)
dimanche 15 mai 2011
Couverture
Après "Iphigénie est torride" et "couvertures", comment titrer mes billets sans qu'on y voie quelque funeste présage ? Va donc aujourd'hui pour le sobre "couverture" comme dans "couverture de l'information".
Juste dire à l'heure qu'il est que c'est grâce à l'excellent groupe "maman autour de DC" que j'ai appris, hier soir, sur les coups de 20h21, l'arrestation de DSK à New York.
Un membre a posté l'article du New York Times en ajoutant "no comment". Ce qui me semble, en effet, une bonne réaction. Sauf que ce "no comment" était écrit "no comment !" ce qui me paraît une réaction d'une tout autre nature quand on croise l'info avec le fait que près des trois-quarts des Français établis aux Etats-Unis ont voté pour Nicolas Sarkozy en 2007.
Bref, alors que je m'apprêtais à vous narrer le formidable tournoi de taekwondo vécu hier avec les enfants, je suis resté accroché à l'ordinateur toute la soirée (entre deux épisodes de "the shield", tout de même).
Et c'est avec stupéfaction que j'ai constaté que le site internet du monde n'a passé l'info que vers 23h, largement grillé de deux heures par ses confrères de Libération et de Rue 89.
Pour le reste, ce matin, la nouvelle barre la Une du New York Times, premier quotidien américain "sérieux" à avoir sorti l'affaire. Le Daily News s'en délecte. Le Washington Post n'a pas bouleversé sa mise en page. Trois petites lignes et une reprise des dépêches d'agence dans un article en pages intérieures.
vendredi 13 mai 2011
Couvertures
The New Yorker (16 mai 2011)
Time (5 mai 2011)
Des couvertures sobres, efficaces ; d'un côté on barre, de l'autre, on efface.
Mais toujours, en arrière-plan, cette barbe, ces yeux et ce turban qui marqueront à jamais les Américains.
Je me demande souvent quels sont les moments traumatiques américains. Dans le désordre :
- La guerre de Sécession.
- Pearl Harbor.
- La mort de JFK.
- Le 11 septembre.
Et les moments traumatiques français ?
(Maintenant, à vous de jouer)
Mais toujours, en arrière-plan, cette barbe, ces yeux et ce turban qui marqueront à jamais les Américains.
Je me demande souvent quels sont les moments traumatiques américains. Dans le désordre :
- La guerre de Sécession.
- Pearl Harbor.
- La mort de JFK.
- Le 11 septembre.
Et les moments traumatiques français ?
(Maintenant, à vous de jouer)
mardi 10 mai 2011
Iphigénie est torride
Oui, il se peut que l'intérêt d'un billet ne repose que sur la beauté de son titre.
Qui se rapprocherait dangereusement de la perfection si j'avais pu contempler de près ladite Iphigénie, vendredi soir et discerner son côté "hot" (comme on dit ici-bas). Or je n'en ai aucune idée, me trouvant au dernier rang, dans les cintres.
Vendredi était donc la première de l'excellent opéra de Gluck, "Iphigénie en Tauride". Et la première des huit dernières représentations du sieur Placido Domingo à l'opéra de Washington qu'il a dirigé pendant quinze ans.
A près de 70 ans, le ténor (baryton à l'origine) conserve une voix puissante, une présence incomparable sur scène. Cet opéra était un vrai plaisir de tous les instants.
J'ai vu tous mes opéras (six) dans la capitale, une des grandes découvertes de notre séjour aux Etats-Unis (avec les parcs nationaux).
Et la liste des "opéras aimés"
- Mme Butterfly.
- Le barbier de Séville.
(Maintenant, à vous de jouer)
mercredi 4 mai 2011
Ecran total
Ce week-end, je lisais un article consacré aux relations familiales à l'heure d'Internet dans le New York Times.
Parents et enfants dans la même pièces, les uns scotchés à l'ordinateur, les autres devant la télé , leur téléphone portable ou leurs jeux électroniques.
Je me suis surpris, voici une semaine, à regarder plusieurs écrans à la fois, une série télé sur Ipad et l'évolution du score d'un match de basket à la télé.
En ce moment même (il est 23h05), j'écris ce billet en suivant un match de basket (on remarquera la constance de l'effort) tandis que madame, sur le même divan, regarde une série télé sur sa tablette.
Et je pensais au nombre d'écrans dont nous disposions :
- Une télévision.
- Deux ordinateurs.
- Un Ipad.
- Trois consoles de jeux vidéo (une Game boy et deux DS).
- Trois lecteurs DVD portables.
Pas d'Ipod touch, d'Iphone ou de projecteur cependant.
Et vous ?
Et la liste des "écrans aimés"
- La télé familiale quand je regardais, les vendredi soir, les goûteux "Apostrophe".
- Le cinéma à Strasbourg où nous allions voir un film, tous les lundis matins, en projection presse.
(Maintenant, à vous de jouer)
mardi 3 mai 2011
L'Amérique flippe pour les "flops"
L'été arrive, les jupes raccourcissent, les jours rallongent ainsi que la liste des accidentés de la rue. Parfaitement, monsieur et madame surtout, oui, vous, madame, vous qui me lisez... Avouez !
Avouez que vous ne vous doutiez pas que vous portiez aux pieds, innocemment, j'allais dire benoîtement, un des outils les plus pervers que l'âme humaine ait conçus. En tout cas, un des plus dangereux.
Vous qui marchez, svelte, promenant votre teckel ou votre bonne humeur en bandouillère, munie d'une simple paire de tongs, prenez garde. Elles pourraient bien causer votre perte.
Ici bas, les tongs se nomment les "flip-flop", et chaque année, ce sont des files entières de blessées des tongs que les médecins découvrent dès leur arrivée au cabinet.
Qui a déjà porté ces horreurs (personnellement, je déteste l'intromission d'un morceau de plastique entre mes orteils) imagine bien les dangers potentiels d'une marche prolongée en tong.
Fracture du métatarse, problèmes récurrents aux orteils et à la voute plantaire... Je vous le dis : la tong est une bombe à retardement pour vos pieds. A croire que les Américaines ne lisent pas le Washington Post (qui a publié un article instructif à ce sujet) ou sont inconscientes.
Depuis que le temps est au beau, il n'y en a que pour ces morceaux de plastique. Résultat, je me prosterne au pied d'une simple mule et ne peux m'empêcher de baiser les petons d'une porteuse de ballerines. Quant aux hauts-talons, leur simple évocation provoque une chauffe excessive de mon radiateur interne.
Bref, je déteste les "flip-flop" pour les meilleures raisons du monde. D'ailleurs, la simple évocation de leur nom fait penser au bruit que, dans l'eau, font les bottes des enfants. Pas les tongs.
Et la liste des "chaussures aimées"
- La chaussure bateau (simple, efficace, pratique).
- La spartiate (je ne sais pas, ce doit être les ficelles sur le mollet).
(Maintenant, à vous de jouer)
lundi 2 mai 2011
Plus de nouvelle arme à feu à DC
Depuis une semaine, personne ne peut acheter d'arme à feu dans la capitale américaine. La raison en est simple. Le seul vendeur a fermé boutique.
Depuis qu'une loi avait autorisé la vente d'armes à DC, Charles Sykes était le seul vendeur sur la capitale, à cause d'une autre loi, fédérale, celle-ci. Enfin... vendeur... En fait, Sykes était un intermédiaire.
Par exemple, une personne achetait une arme en Virginie, elle la faisait enregistrer dans la boutique de Sykes qui touchait une commission. Le vendeur a ainsi fait entrer 1000 nouvelles armes à feu en moins de trois ans dans la ville.
Mais son contrat de location venant d'expirer, ce commerce bien spécial vient de tomber le rideau. Sykes cherche un nouveau pas de porte ce qui s'avère très difficile car une loi fédérale lui interdit d'être à proximité des écoles, de logements, de certains commerces... Bref, il lui faut s'exiler en banlieue.
En attendant, il n'y a plus de vendeur d'armes dans la capitale et les partisans des armes commencent à donner de la voix pour demander à ce que ce commerce très particulier et légal depuis 2008 renaisse à DC.
Et la liste des "armes préférées"
- L'arc, utilisé pour tirer sur une cible plantée dans de la paille.
(Maintenant, à vous de jouer)
dimanche 1 mai 2011
Coffee chope
Méfiez-vous des Starbucks ! Ce sont parmi les endroits les plus dangereux au monde... Pour vos portables, ordinateurs et autres sacs.
Il suffit que vous tourniez le dos et, pouf, votre baisenville disparaît. Bon, ce n'est peut-être pas aussi radical que cela mais l'article du New York Times raconte que les coffee shops de la chaîne installés dans la grosse pomme bruissent de voleurs à la tire.
Leur méthode est simple et fort peu agressive. Ils attendent que la personne soit dans la -longue- file pour commander son latte... Ou retourne le chercher dès qu'il est préparé... Ou encore aille aux toilettes... Pour perpétrer leur forfait.
Elémentaire, non ? Car (et je parle d'expérience) les Américains laissent volontiers leurs petites affaires au pied de leur siège ou, mieux encore, bien en vue sur la table. Que voulez-vous, ils ont confiance en leur prochain. Et plus encore dans l'atmosphère cosy d'un Starbucks où on se croirait dans son salon (je parle pour les Américains).
La police new yorkaise a bien essayé de faire mettre des panneaux genre "ne laissez pas vos affaires sans surveillance" ou "gare aux voleurs" mais ça la fout plutôt mal pour la confiance des clients.
Victime la plus connue à ce jour de ces pickpockets, la femme du gouverneur de la banque centrale américaine, Mme Bernanke, a vu son portefeuille disparaître, le chéquier et les quatre cartes de crédit qui s'y trouvaient. Résultat de ce qui s'est avéré une opération de grande fraude, elle y a perdu (qu'on dit dans l'article), près de 40 000 dollars.
Et la liste des "larçins mineurs"
- Des bonbons (9 ans, pour voir, dans une épicerie, le coeur n'a jamais battu aussi fort).
- De la menue monnaie dans le portefeuille parental (9 ans et demi, pour acheter des bonbons).
- Un cigare et une cigarette (11 ans, pour frimer devant les copines... Tousser, oui).
(Maintenant, à vous de jouer)
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